Valentin Doyen
La tension est encore montée d’un cran, mardi soir, à Forcalquier. Deux gendarmes, qui effectuaient une opération de surveillance devant la pharmacie de Forcalquier, ont été pris à partie par une dizaine d’individus, a appris BFM DICI.
En civil, les deux militaires ont été reconnus par l’un d’entre eux. Le conducteur a réussi à enclencher la première vitesse pour prendre la fuite. Choqués, les deux militaires ne sont pas blessés, mais le véhicule a été sérieusement endommagé.
« Clairement, si le gendarme n’arrive pas à passer la première, nous ne savons pas comment les militaires s’en seraient sortis. Ils ont eu très peur. Peur d’être touchés et passés à tabac par une foule de gens qui voulaient se battre. Le lien avec la destruction du squat du Café des Libertés est évident puisque l’un des agresseurs a été formellement identifié et appartient à ce rassemblement. Le niveau de violence est monté d’un cran et il faut vite que cela cesse », déclare une source proche du dossier.
De son côté, Rémy Avon, procureur de la république de Digne-les-Bains précise à BFM DICI « qu’hier soir, un véhicule banalisé a été pris à partie par des individus non identifiés. Le véhicule a été dégradé. Les militaires sont choqués mais pas blessés. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances précises ». Le procureur ajour que pour le moment, « les individus ne sont pas encore identifiés ».
Un incident en lien avec l’évacuation de la ZDAC
Hier, en fin d’après-midi, un rassemblement du Café des Libertés était organisé devant la mairie pour protester contre la mise en garde à vue de leur leader, Merlin Longuet.
Ce dernier, libéré en début de soirée, était sur place au moment de l’incident. Joint par téléphone, il donne sa version des faits.
« J’ai filmé ces deux gendarmes et je leur ai demandé ce qu’ils pensaient de la destruction de la ZDAC. Ça les a bien fait rire, explique-t-il. J’ai bien indiqué à des collègues que c’était des gendarmes mais la discussion a tourné court. Le gendarme a démarré et a percuté un pote. »
C’est cet événement qui aurait, selon Merlin Longuet, mis le feu aux poudres. « Là, des gars ont clairement vrillé en voyant un gars hurler au sol. Des projectiles ont été lancés vers la voiture et une vitre a été brisée. L’un des collègues a été blessé et les pompiers ont dû intervenir ».
L’enquête ne fait que commencer et l’exploitation de la vidéo-surveillance pourra apporter plus d’éclaircissements dans cette affaire.
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