Pour leur acte 27, les gilets jaunes ont rejoint les cortèges de la marche mondiale anti-Monsanto, dans différentes villes de France.
Selon les chiffres de 14h du ministère de l’Intérieur, 2800 personnes manifestaient ce samedi en France, dont 1100 à Paris, pour la 27e journée de mobilisation des gilets jaunes.
Place de la République à Paris, d’où le cortège s’est ébranlé en début d’après-midi, des écologistes portaient le gilet jaune et des gilets jaunes soutenaient la cause des écologistes, sous les abeilles géantes déployées par le collectif Attac pour l’occasion. À côté, des banderoles “produire avec la nature, pas contre elle” de Greenpeace étaient déployés.
Sur les quais de la Garonne à Bordeaux, environ 200 marcheurs écologistes ont convergé avec quelques dizaines de “gilets jaunes” en début d’après-midi. Le rassemblement était festif, selon les reporters de l’AFP présents sur place, mélangeant des reprises reggae de Brassens (“Non les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux”) et les slogans anti-Macron des “gilets jaunes”.
Dans le centre de Toulouse, une cinquantaine de manifestants, certains revêtus d’une combinaison blanche et brandissant des pulvérisateurs, d’autres déguisés en abeilles, se sont rassemblés autour d’une banderole proclamant “Baysanto et cie, dégagez”. “Terre morte”, “stop aux pesticides”, lisait-on sur d’autres panneaux sur le square Charles de Gaulle.
Les manifestants ont participé ensuite dans chacune des villes à des opérations de “die-in” en s’allongeant sur les places, illustrant ainsi les victimes du géant de l’agro-chimie.
Au même moment, à Paris, du côté de Montparnasse se tenait aussi une manifestation de professeurs et de parents d’élèves pour protester contre la loi Blanquer:
“Monsanto est un vendeur de mort depuis toujours, de l’agent orange aux plantes OGM, mais ils n’est pas le seul, c’est contre toute l’industrie agrochimique que nous sommes là”, expliquait Magali Lauriot, une militante de 54 ans. Si elle se félicitait des “déboires” connus par le groupe racheté par Bayer, elle jugeait qu’il n’en subissait “pas encore assez”.
Monsanto enchaîne ces derniers mois les revers judiciaires liés au glyphosate, le principe actif de son désherbant à succès, le Roundup. Le chimiste allemand Bayer a vu s’évanouir près de 45% de sa capitalisation depuis qu’il a racheté le groupe américain en juin 2018.
Bayer est également aux prises avec une polémique en France autour d’un fichage -par une agence de communication employée par Monsanto- de centaines de personnalités concernant leur position sur les OGM ou le glyphosate.
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