Tribune
Eliminer Castaner à tout prix
Nous avons déjà écrit tout le mal que nous pensons de cet épisode électoral, les illusions diffusées sur un possible changement qui pourrait en découler et l’ersatz d’Union Populaire comme réponse politique pour y parvenir.
https://lesgiletsjaunesdeforcalquier.fr/index.php/2022/05/03/union-populaire-chiche-mais-une-vraie/
Dans la deuxième circonscription du 04, nous sommes confrontés à un impératif catégorique : Virer l’éborgneur.
Castaner en se soumettant aux lubies fascisantes du préfet Lallemand, aura été le pire ministre de l’intérieur de la Vème république. Pourquoi et avec quel aveuglement des gens ont-ils voulu croire que ce personnage était de gauche – quand le parti socialiste a cessé d’être de gauche en 1914 – alors qu’il faisait marcher à fond, partout où il était, tous les mécanismes et rouages de la machinerie capitaliste. Toute sa vie, il n’a été avec ses compères, que le commis du capital avec ses grands groupes et tous leurs petits bénéficiaires, organisés en milliers de filiales. Certes en bon politicien professionnel, il a su distribuer les miettes qu’il fallait concéder à celles et ceux qui mettaient les mains sous la sienne pour les recevoir, s’en contenter et dire merci.
Cet arriviste opportuniste (pléonasme) a pu jouer de cette image de « gôche » provençale pour rejoindre la droite macronienne qui nous jouait la fable « ni droite – ni gauche ». Macron a su profiter des circonstances de l’époque pour réunir derrière lui, la bourgeoisie de droite et celle tout aussi nocive de gôche. C’est cette fusion réussie qui a donné à la macronie ce sentiment de toute puissance, et d’arrogance propre à tous les parvenus. Ces pantins de la religion néo libérale n’ont cessé d’attaquer les acquis sociaux au profit de grands groupes capitalistes gavés d’argent public au niveau national et local par des marchés truqués. Ces mercenaires des oligarchies n’ont pas lésiné sur les provocations pour s’affirmer devant les gouvernements conservateurs européens, comme leurs nouveaux champions – plus fort que Sarkozy – Macron allait détruire le fameux « modèle social français ».
C’est l’échec de cette mission confrontée au mouvement des gilets jaunes qui a fait basculer cette nouvelle droite soi-disant branchée dans une répression sauvage des mouvements sociaux pour accoucher de ce capitalisme autoritaire et violent qu’entend représenter encore une fois le lamentable Castaner.
Ni oubli ni pardon
Le bilan de Castaner c’est: entre 2.000 et 3.000 personnes blessés dont 82 graves, 152 blessés à la tête, 17 éborgnés et quatre mains arrachées, des milliers de gardéEs à vue, des centaines de peines d’emprisonnement. Le pire ministre de l’intérieur depuis la guerre d’Algérie, celui d’un régime dont les violences policières exercées contre ses opposants ont stupéfié tous nos voisins européens.
Jusqu’où pourra aller ce sinistre personnage – dont les travers et faiblesses ont été bien documentées – si d’autres circonstances lui laissaient un jour encore plus de pouvoirs répressifs ? Castaner est du bois avec lequel on fait des fascistes, à nous de mettre fin à sa misérable carrière.
La doctrine du maintien de l’ordre à la française et sa folie répressive a stupéfait la presse internationale et s’est illustrée encore dernièrement au stade de France. Nous attendons du candidat de la NUPES qu’il lui rappelle ses crimes et qu’il lui annonce qu’ils seront un jour instruits et poursuivis, quand sera restaurée une justice indépendante.
La NUPES, la foi électorale et ses croyants
Frédéric Lordon en a fait une analyse brillante :
Nous constatons que le programme de la NUPES est le plus modéré de tous ceux qui l’ont précédé : Front populaire de 36, revendications de 68, union de la gauche de 72, 110 propositions de Mitterrand de 81, gauche plurielle de 97. Ceci ne constitue pas un obstacle majeur à son appréciation dans la mesure où de toute façon, aucun de ces programmes n’a été mis en application.
Les conditions d’une rupture radicale ?
Il serait intéressant d’établir une monographie de l’ensemble des structures, organismes privés et soi-disant publics, formations sociales de toute nature qui partagent la réalité des pouvoirs – comme larrons en foire, ce qui n’exclue pas des disputes subsidiaires pour la galette – dans un département comme celui des Alpes de Haute Provence. Des lieux de réels pouvoirs, mais qui ne sont jamais soumis à un vote démocratique.
Ce sont eux qui irriguent la vie économique, et forcent par l’argent circulant, la reconnaissance de leurs affidés et ceux qui reconnaissent ces pouvoirs en place, incluant leurs relations économiques et même familiales. Corruptions et subventions mais aussi reconnaissances symboliques : Chambre de commerce, intercommunalité, services de la préfecture, FNSEA, associations professionnelles, culturelles, sportives, organismes de financement, d’expertises, de mises aux normes, etc., etc.
Castaner répète le message partout et encore le 9 juin : « Je revendique d’être le seul député utile pour défendre le département », utile pour « débloquer des dossiers » et surtout pour distribuer les subventions à hauteur de 80%, indispensables à ce capitalisme d’assistés et de corrompus.
Ce ne sont pas leurs bobines et encore moins leurs intelligences qui font la longévité politique d’un Peralta, d’un Despieds ou d’un Spagnou et leur succès dans la défense de leurs niches et leurs gamelles.
Ils sont juste les représentants indéfectibles – juste plus malins que les autres – des structures qui les ont sélectionnés et financés, pour assurer la défense exclusive de leurs intérêts, sans lesquelles ils ne seraient rien. Ils le savent bien. Ces structures restent inchangées fondamentalement après chaque élection. Elles imposent au fil du temps leurs contraintes aux nouveaux élus qui finiront par s’y soumettre, comme leurs prédécesseurs, ou se contenteront d’actions subalternes, inoffensives et sans danger pour les notabilités, comme toujours. Pire, nécessité oblige, au nom du réalisme, ces élus deviendront plutôt les représentants des instances supérieures à l’égard de leurs administréEs, pour les soumettre plutôt que l’inverse.
Elles fabriquent de l’opinion, comme le faisait jadis l’Eglise dans les campagnes au grand dam de nos anciens qui avaient réussi à arracher, par les luttes, le suffrage universel, en pure perte. Les médias inféodés et les découpages électoraux vicieux prennent leur part dans le maintien de ce statu quo.
Les candidats NUPES veulent nous convaincre de leurs capacités à opérer une rupture avec ce cours naturel de choses. JLM évoque maintenant régulièrement dans ces interventions, la nécessité de fortes mobilisations sociales, mais sans en préciser les formes. Il arrivait aussi à ses vieux amis ssdu PS de parler du « socialisme » en fin de banquet…
C’est là tout le piège du système politique bourgeois qui consiste à substituer le combat électoral toujours vérolé, au combat social, au combat de classe. Jadis les communistes dénonçaient le « crétinisme parlementaire ».
Le vote est une sorte de démarche individuelle honteuse ou le pauvre accepte d’exprimer une « opinion » même raciste et surtout une reconnaissance de sa soumission aux puissants, comme le paysan journalier qui jadis s’en allait voter pour Monsieur le Comte.
La votation convoque ce pauvre hère dans l’isoloir, comme une créature qui souffre et qui espère un monde, juste plus confortable pour lui, sans prendre le risque que sa situation personnelle n’en soit bouleversée, c’est l’opium du peuple.
Les occupations des ronds-points ont montré un tout autre monde, le « café des libertés » de Forcalquier ouvre d’autres chemins avec succès en se mettant au service des gens.
Presque tout le monde sait aujourd’hui que le slogan « votez pour moi pour changer le vie » est une arnaque. Si l’on ajoute l’indistinction entre les politiques de gauche et de droite, on comprend les abstentionnistes, lassés de jouer à un jeu où ce sont toujours les mêmes qui gagnent. C’est ainsi que le PS et ses alliés ont précipité des millions de votes populaires au Rassemblement National. C’est une catastrophe majeure.
C’est dire que nous appelons à voter Léo Walter et Alice Allamel dès le premier tour des législatives sans illusions sur les changements et les ruptures qu’ils pourront obtenir au parlement. Candidats très honorables, ils ont fait une belle campagne et sont en mesure d’expédier Castaner dans les poubelles de l’histoire, c’est ce qui compte aujourd’hui
La candidature de notre camarade Laurent Vicente
Laurent Vicente n’a pas su ou pu rassembler derrière lui un élan « citoyen » issu de tous les mouvements sociaux – dont les gilets jaunes – qui ont animé la vie politique du département ces dernières années. Son abandon rapide du gilet jaune, son refus du positionnement droite/gauche l’ont précipité dans une aventure de fait individuelle, un non-sens. Nous sommes confrontés à une vague historique de problèmes sociaux et écologiques qui posent centralement la domination mortelle du capital. On assiste à de nombreuses luttes en cours et à développer pour s’en débarrasser. L’articulation entre les mobilisations autonomes, leurs diverses formes de structurations et les cadres vermoulus de la politique institutionnelle qu’elles rejettent, reste une question cruciale qui ne peut être évacuée avec de pieuses pensées hors sol. C’est dans ces combats là, qu’il faut tous se retrouver, marcher et frapper ensemble sans cacher qui sont nos ennemis. Les illusions démocratiques que LV met en exergue en prétendant changer cet ordre des choses sans mobilisations populaires oublient les rapports de forces nécessaires – jamais les capitalistes n’ont lâché l’affaire et aucun RIC n’imposera le prix des médicaments à Sanofi – et veulent ignorer que les vrais pouvoirs sont hors de portée des aléas électoraux. Laurent Vicente nous ressort les vielles lunes citoyennistes d’une république fantasmée, comme s’il était possible de se passer de l’irruption du peuple dans la rue sur des revendications concrètes et la manifestation de la lutte de classe. Le camarade Laurent Vicente nous propose de chasser l’ombre du lapin plutôt que le lapin lui-même.
Le vote Le Pen
L’appel de Laurent Vicente à voter pour Marine Le Pen est une faute insupportable pour un responsable politique, dont on est en droit d’attendre une vue plus élevée. Partout dans le monde et depuis des décennies, les pouvoirs en place savent organiser des désordres pour discréditer les mouvements sociaux qui dénoncent leurs privilèges et les injustices. Ils utilisent pour ce faire toutes sortes de méthodes, dont bandes armées, pour attaquer les militants, les sièges des organisations ouvrières, les manifestations de rue, elles désignent et agressent des boucs émissaires pour diviser et terroriser les opposants à l’ordre établi qu’elles défendent toujours farouchement.
L’horreur des crimes commis dans ces circonstances révolutionnaires, est bien connue sauf des oublieux volontaires. Ces bandes fascistes ont écrasé la vague révolutionnaire mondiale des années 60 et nous subissons encore le poids de cette succession de défaite. Les partis d’extrême droite servent naturellement de refuge à ces criminels en puissance, les renforcer c’est manifester une ignorance désespérante vis-à-vis des leçons de l’histoire au risque de les revivre en pire. Banaliser le succès du RN, c’est se cacher le danger de voir sortir de leurs trous les rats xénophobes, homophobes et racistes pour occuper les rues, libres d’y effectuer toutes sortes d’exactions en toute impunité. A quels courants appartenaient les groupes qui ont attaqué des manifestations de gilets jaunes ? L’extrême droite.
Baggary la candidate imprésentable
Baggary a été sélectionné par la NUPES, on veut que la NUPES gagne donc il faut voter Baggary. Raisonnement sous forme de syllogisme présenté comme incontestable sauf bien entendu si on met en cause le choix effectivement contestable de son premier terme. Qui a choisi Bagarry, avec quels calculs pour l’imposer avec cette nouvelle casaque verte ? Tout le monde a bien compris que forts de leurs 100 places, les Verts voulaient s’assurer un poste en tablant sur une députée en place et les intérêts financiers qui vont avec. Le parti Vert n’est dans le fond qu’un fond de commerce politique.
Baggary est le prototype de la politicienne opportuniste, comme si la chanson de Jacques Dutronc avait été écrite pour elle. Après tant d’errements, un retrait de la vie politique à ce niveau de représentation eut été salutaire, mis à part pour son train de vie. Ces politiciens, après tant d’années de faux semblants, d’atermoiements, de trahisons, de critiques inoffensives, de complaisances, prétendent bouger les choses, mais c’est que rien ne change vraiment pour l’ordre dominant. Cautions du système et idiots utiles ils sont eux aussi Parasites et nuisibles, ils s’en affligent alors qu’ils sont la cause même de la poursuite de ce désastre. Pendant ce temps, la folie capitaliste nous mène à la catastrophe, les dénonciations formelles ne produisant pas la moindre inflexion dans sa course vers le chaos. Il est grand temps de s’en débarrasser.
LF pour le NPA 04
Oui… Baggary… Quand il s’est agit de voter contre le pass sanitaire, elle n’y est même pas allée !
Oui le camarade émérite Laurent Vicente est un homme de conviction et son engagement est exemplaire.
En revanche bien évidement son aura est confidentielle et voter pour une micro liste avec les enjeux qui sont à l’échéance ne ferait que noyer le poisson; L’enfer est pavé de bonnes intentions…
Alors oui je voterai NUPES même si…
Parce que dans l’adversité il faut garder à l’esprit le but à atteindre.
Dans une bagarre il faut choisir de combattre le chef. Le chef fusse t il un petit chef,
et chez nous c’est le Casta.
Alors à bas Casta ! Qu’il aille boire un coup et draguer avec son fameux pote et mentor Manu Valls !
La belle brochette que voilà sans dec.
https://www.dailymotion.com/video/x4v12w