A ceux de mes amis anglais qui ressentent de la peine…

Pas de moi mais je partage pleinement l’analyse.
Romain Dudek :
“ Hier, Steven est mort d’un cancer à l’hôpital de Belfast après s’être battu comme un vieux lion contre la maladie, mais aussi contre la solitude qui va avec les petites retraites…
Hier Nasim est morte en plein millieu de la Manche, elle tenait la main de son petit frère Ousman. Jusqu’à son dernier souffle elle l’aura porté à bout de bras…
Hier, Eduardo est mort à 44 ans en tombant d’une échelle au Chili où il réparait le toit de la résidence secondaire d’un descendant de Valparagringo retourné finir sa vie à Eton. Il cumulait deux boulots pour nourrir sa famille…
Hier, Yasser est mort d’une angine à Gaza, faute d’antibiotiques. Il avait 12 ans…
Hier, Zahar est morte à Kaboul assassinée par les Talibans pour avoir manifesté pour le droit des jeunes filles à aller à l’école…
Hier, trois espèces d’arthropodes et deux plantes médicinales ont été définitivement erradiqées de la forêt Amazonienne en même temps que le dernier indien Tanaru. Il vivait seul depuis 26 ans que sa tribu avait été massacrée par les éleveurs de bétail du Rondonia…
Hier, des centaines de Yéménites, d’Indiens et de Soudanais sont morts de faim. Comme chaque jour…
Hier, l’une des femmes les plus riches et les plus influentes du monde est morte. Sa famille est à l’origine de la misère de millions de gens. Son règne lui aurait permis d’infléchir le cours des choses, mais elle n’a jamais bougé le petit doigt.
Dans la chaleur douillette du château de Windsor ou de celui de Balmoral, dans le confort de ses Rolls-Royce et de ses Jets, de ses rivières de diamant, de ses chapeaux et de ses comptes off-shore elle a regardé croupir les partisans, les progressistes, les humanistes, les libertaires dans les geôles de son royaume sans jamais intervenir, sans aucune compassion ni pour Bobby Sands, ni pour Julian Assange, ni pour les mineurs de Glasgow, ni pour les intouchables de Delhi, ni pour les enfants de Gaza…
A ceux de mes amis anglais qui ressentent de la peine, je suis au regret de ne pouvoir compatir. Je n’y arrive pas.”
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