C’était très dur, mais vous pouvez être fières !!!
Ces groupes-là n’ont pas l’habitude de lâcher quoi que ce soit !!!
Et puis un collectif très fort vient de naître !!!
>> Ci-joint l’article du journal La Provence du 19 novembre
>> Ci-joint l’article du journal L’Humanité du 19 novembre
>> Ci-joint le communiqué de l’USD CGT Santé et Action Sociale 04 du 19 novembre
>> Ci-joint le lien vers l’interview Radio Alpes 1 :
>> Ci-joint le lien vers l’article Haute Provence Info :
https://www.humanite.fr/social-eco/greves/greve-gagnante-pour-les-salaries-de- la-clinique-toutes-aures-771591
Article de L’HUMA :
Grève gagnante pour les salariés de la clinique Toutes Aures
Après un mois de mobilisation contre la direction du groupe Almaviva, propriétaire de la clinique Toutes Aures, les salariés grévistes sont parvenus à un accord de revalorisation salariale pour 2023.
Samedi 19 Novembre 2022 – Samuel Eyene
Après cinq semaines de mobilisation des salariés de la clinique Toutes Aures de Manosque (Alpes de Hautes Provence), un protocole de sortie de grève a été signé ce vendredi 18 novembre. Grâce à cet accord, les salariés bénéficieront notamment d’une augmentation des salaires de 110 euros bruts par mois à compter du 1 er janvier 2023. Des revendications inhérentes au fonctionnement de la clinique comme la charte de bloc ont également fait partie des discussions.
Augmentation des salaires de 110 euros bruts par mois
« On a beaucoup travaillé pour en arriver là. C’était très fort en émotion car nous avons partagé beaucoup de choses enesemble. Une solidarité s’est créée », raconte Flora Paul, représentante des salariés. Depuis le mardi 18 octobre, le personnel de cet établissement privé, détenu par le groupe Almaviva Santé, déplore de pénibles conditions de travail : « Des salaires trop bas, un rythme de travail qui s’intensifie notamment depuis la crise COVID, des conditions humaines et matérielles de travail toujours plus dures, des inégalités de traitement entre salarié.e.s du groupe Almaviva, des accords NAO insuffisants et insignifiants… », énumérait, le mois dernier, la Fédération CGT santé et action sociale dans un communiqué.
Des circonstances poussant les salariés à se mobiliser. À l’origine, ils demandaient
« une augmentation de 20 % » sur leurs salaires , explique Flora Paul. Et différentes actions ont été organisées pour se faire entendre : piquets de grève, déambulation dans les rues de Manosque ou encore rencontres avec les maires et élus locaux. En réponse, la direction du groupe Almaviva Santé avait préféré fermer la clinique dès le début des mobilisations. Seules les consultations étaient possibles, selon le communiqué de la Fédération CGT santé action sociale.
« On était face à une direction qui n’a pas bougé d’une oreille pendant un mois. Et finalement les filles ont réussi à obtenir un accord alors que c’était un combat très inégalitaire », explique Cédric Volait, coordinateur régional CGT Santé en Paca. C’est donc une lutte référence pour ce délégué syndical qui a l’habitude de ne rien obtenir des cliniques privées à but lucratif. « Le début des négociations a été compliqué parce que la direction expliquait n’avoir que 25 euros bruts mensuels à attribuer par personne. Pas plus », souligne-t-il.
En sus des salaires, les négociatrices ont également réussi à accrocher la pérennisation « d’une prime d’assiduité accessible à tous, la régularisation des CDD et la majoration de 150 % des heures supplémentaires », égrène Cédric Volait. Et sa satisfaction ne s’arrête pas là. « Premièrement, les grévistes ont fait reculer une direction inflexible, deuxièmement, il y a eu beaucoup de syndicalisations à la suite de ce conflit, enfin on a décidé de continuer le combat en examinant prochainement les fiches de paie ».
De nouveaux chantiers pour les salariés de la clinique qui est censée rouvrir ses portes dès ce lundi 21 novembre.*
Manosque, le 19 novembre 2022
Communiqué
Les grévistes de la clinique Toutes Aures obtiennent une augmentation de 110 euros brut par mois !
La grève des personnels de la clinique Toutes Aures à Manosque a été massive, longue et extrêmement dure. Elle a été organisée et ponctuée de toute une série d’initiatives : rassemblements, manifestations, tractages, rencontres avec les élus, réunions avec les représentants de l’Etat, soirée de soutien, débats…
Pendant près de 4 semaines, la direction a refusé toute discussion. Elle n’a cessé de répéter qu’elle ne lâcherait pas un seul centime, que c’était ferme et définitif.
La détermination des personnels, le soutien de la CGT, la solidarité exceptionnelle – y compris financière, de la population, l’intervention des élus locaux et du député, ont permis de réunir les conditions pour obtenir l’ouverture de négociations.
Après 32 jours de grève, les grévistes ont signé, ce 18 novembre, un protocole de fin de conflit qui prévoit:
- 110 euros bruts mensuels et pérennes en plus sur la fiche de paie
- la régularisation de la situation des CDD grévistes
- l’amélioration des conditions de travail (respect de la charte de bloc, lissage des programmes, organisation du travail et ..)
- l’ouverture de négociation sur un accord d’intéressement
- l’élargissement des critères de la prime d’assiduité
- la sur-majoration des heures supplémentaires
- la revalorisation des qualifications pour les personnels du Bloc La CGT félicite les personnels grévistes ! Ils et Elles peuvent être fières !
Nous avons toujours été à leurs côtés tout au long du mouvement et nous serons toujours là avec elles, avec eux !
Nous remercions toute la population qui s’est mobilisée durant le mouvement, qui a participé aux différentes initiatives, et a apporté le soutien financier indispensable pour permettre aux personnels en grève de tenir et d’obtenir des avancées substantielles.
Nous remercions les élus, les maires, le Sénateur et le Député de la deuxième circonscription, qui sont intervenus pendant cette lutte, pour aider à ouvrir enfin des négociations.
La CGT se félicite de la constitution d’une section syndicale CGT dans l’établissement, ce qui va permettre de pérenniser et de donner des perspectives au fort collectif de personnels né durant ce mouvement.
La solidarité et la détermination du personnel, l’unité la plus large pour les revendications ont permis de gagner sur une partie très significative des revendications.
C’est un message adressé aux employeurs, et au gouvernement Macron. Nous n’acceptons plus la dégradation continue de nos conditions de travail et d’existence, alors que les profits et les dividendes coulent à flots pour les actionnaires. Aujourd’hui comme demain, vous pouvez compter sur notre résistance !
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