Manifestant amputé d’un testicule après la manifestation du 19 janvier : l’avocate du jeune homme dénonce la « violence gratuite » de la police
Un jeune homme de 26 ans a dû être amputé d’un testicule après avoir été frappé par un policier au niveau des parties génitales, lors de la manifestation du 19 janvier à Paris. Une plainte, avec constitution de partie civile, va être déposée dans les prochains jours pour violence volontaire ayant entraîné mutilation par personne dépositaire de l’autorité publique (passible de 15 ans de réclusion criminelle), a déclaré Me Lucie Simon, l’avocate du jeune homme, contactée par franceinfo.
La préfecture de police évoque « un contexte d’extrême violence »
Cet ingénieur franco-espagnol, qui aime la photo, se trouvait dans la manifestation, lorsqu’un « policier le fait tomber », explique son avocate. Alors qu’il est à terre, sur le dos, les mains agrippées à son appareil qu’il ne veut surtout pas abîmer, un autre « policier bondit sur lui de manière gratuite et vise délibérément les parties génitales. » D’après son avocate, « il n’y aucun fait justificatif à cette violence. » Les images vidéo montrent, que ce soit avant ou après l’intervention policière, qu’il « ne présente aucun danger », assure Me Simon. Le jeune homme « n’a pas été interpellé par la suite », précise-t-elle.
Après ce coup reçu au niveau des parties génitales, le jeune homme a dû être opéré. Il a subi une ablation d’un testicule.
Contactée par franceinfo la préfecture de police de Paris indique qu’une enquête administrative est en cours tout en assurant que les faits se sont déroulés « dans un contexte d’extrême violence et dans le cadre d’une manœuvre de police pour interpeller des individus violents ». Le préfet a demandé au directeur de l’ordre public et de la circulation à ce que « les circonstances exactes de l’incident rapporté soit éclaircies ». Selon les informations de franceinfo, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) n’a pas été saisie pour le moment.
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