La marche contre le projet d’autoroute était autorisée, contrairement à la manifestation de Sainte-Soline, le 25 mars. Plusieurs milliers de personnes ont participé : 4 500 selon la préfecure, plus de 8 000 selon les organisateurs.
Les opposants à l’A69 Toulouse-Castres ont manifesté dans le calme à Saïx (Tarn), samedi 22 avril, sur une partie du futur tracé de cette autoroute. Des milliers de personnes ont participé à la marche : 4 500 selon la préfecure, plus de 8 000 d’après les organisateurs.
Alors que 800 policiers et gendarmes étaient mobilisés, « aucun fait grave n’a été constaté en matière d’ordre public », malgré la présence de « 200 individus masqués radicaux », a déclaré le préfet du Tarn François-Xavier Lauch.
Notre journaliste Rémi Barroux a suivi la manifestation :
A travers bois et champs, petites routes non loin ou sur le tracé du projet d’autoroute A69, longeant des zones protégées, plusieurs milliers d’opposants (plus de 5000 selon les organisateurs) marchent contre cette future 2×2 voies entre Castres et Toulouse. A Saïx dans le Tarn pic.twitter.com/boPMHjOB0F
— Rémi Barroux (@remibx) April 22, 2023
Ce devait être une manifestation ds la bonne humeur contre l’A69, Castres/Toulouse, ce le fût. Entre 4500 (préfecture) et 6700 manifestants (organisateurs) ont clamé leur refus de ce projet d’artificialisation de terres agricoles. A l’appel des Soulèvements de la terre notamment pic.twitter.com/EObfnGg8Oa
— Rémi Barroux (@remibx) April 22, 2023
Les manifestants ont défilé à travers champs et chemins sans incident, dans une ambiance festive, jusqu’à une portion de route nationale à travers laquelle un mur de parpaings a été dressé, barré du slogan : « L’A69 ne passera pas. »
La manifestation a eu lieu moins d’un mois après les violents affrontements entre gendarmes et manifestants contre les « mégabassines » à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. Mais, à la différence de la mobilisation du 25 mars, la marche contre le projet d’autoroute était autorisée. Il n’y a « pas de renseignement qui démontre que dans le Tarn les gens aient une envie absolue de violence », avait souligné vendredi le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.
Un projet « d’un autre temps »
Samedi matin, une dizaine de représentants des organisateurs, dont le collectif local La Voie est libre, Extinction Rebellion, la Confédération paysanne et Les Soulèvements de la Terre (SLT), avaient demandé « l’arrêt immédiat » du chantier.
Le sujet fait débat chez les élus locaux
Des élus opposés au projet avaient aussi dénoncé vendredi sa « totale contradiction avec l’urgence climatique ». « Il y a une chance encore d’arrêter [le chantier], même si elle est mince », a déclaré à Vendine Gilbert Hébrard, ancien maire de cette commune de Haute-Garonne, à la limite du Tarn, où des opposants ont depuis plusieurs semaines dressé des tentes dans des platanes pour en empêcher l’abattage. « Ce projet est devenu emblématique de la lutte climatique », a ajouté à ses côtés Sabine Mousson, maire de Teulat, commune tarnaise qui serait, a-t-elle précisé, « coupée en deux » par la future autoroute.
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Egalement présents à cette conférence de presse, des élus ont pointé la disparition de terres agricoles ou le risque d’une plus grande concentration de population dans la métropole toulousaine. Antoine Maurice, tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) battue de justesse aux municipales à Toulouse en 2020, a proposé de renforcer la liaison ferroviaire Toulouse-Castres, avec un train toutes les heures au lieu d’une dizaine par jour actuellement.
Le ministère des transports a fait savoir que Clément Beaune avait demandé dès janvier une revue de sept projets autoroutiers, « au regard des enjeux actuels : lutte contre l’artificialisation des sols, réduction des émissions de CO2, mais aussi désenclavement des territoires ». « Le projet d’A69 ne fait pas exception à cette démarche de réexamen », ajoute le ministère, tout en nuançant du fait de son état d’avancement : « Les travaux ont débuté, et un contrat engageant l’Etat a été signé avec le concess
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