Rébellion de Wagner en Russie 

Members of Wagner group prepare to pull out from the headquarters of the Southern Military District to return to their base in Rostov-on-Don late on June 24, 2023. Rebel mercenary leader Yevgeny Prigozhin who sent his fighters to topple the military leaders in Moscow will leave for Belarus and a criminal case against him will be dropped as part of a deal to avoid "bloodshed," the Kremlin said on June 24. (Photo by Roman ROMOKHOV / AFP)
Au fil de la journée

EN DIRECT – Rébellion de Wagner en Russie : la situation après la volte-face d’Evgueni Prigojine

Guerre entre l’Ukraine et la Russie dossier

Le 24 juin au soir, les troupes de Wagner quittent Rostov, qu’ils avaient conquis la matin même. (ROMAN ROMOKHOV/AFP)

par LIBERATION

publié aujourd’hui à 7h46

En résumé :

– Le chef de la milice armée Wagner, Evgueni Prigojine, a annoncé samedi en fin de journée que ses combattants, qui se dirigeaient vers Moscou depuis le sud-ouest de la Russie, faisaient demi-tour et «rentraient» dans leurs camps pour éviter «un bain de sang russe». Il a affirmé que certains étaient à «200 kilomètres de Moscou». Les troupes de Wagner ont fini par évacuer Rostov, envahi le matin, en fin de soirée.

–Vladimir Poutine avait vigoureusement condamné la «trahison» du chef de Wagner et mis en garde l’Occident contre toute tentative de «profiter» de la situation. Samedi, le président russe est allé jusqu’à évoquer le risque d’une «guerre civile».

–Proche allié de Vladimir Poutine, le président bélarusse a affirmé avoir obtenu du chef de Wagner l’arrêt des mouvements des troupes du groupe paramilitaire en Russie avoir «négocié toute la journée». Quoi ? Mystère.

– De Washington à Paris en passant par Bruxelles, toutes les chancelleries occidentales surveillent de très près l’évolution de la situation en Russie. Le président américain Joe Biden s’est entretenu par téléphone avec ses homologues français Emmanuel Macron, allemand Olaf Scholz et britannique Rishi Sunak.

8h09

Nikopol bombardée dans la nuit Dans l’est de l’Ukraine, des bombardements nocturnes ont eu lieu dans la nuit à Nikopol, selon le chef des forces de combat ukrainiennes. La ville se trouve en face de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, désormais contrôlée par les Russes. Une contre-offensive ukrainienne est actuellement en cours dans la région.

Sur Telegram, le commandant de la région énumère les dégâts : un homme de 47 ans aurait été blessé par des éclats d’obus, trois maisons et un gazoduc auraient été endommagés.

7h10

Les Etats-Unis soupçonnaient une action de Prigojine. En lisant le New York Times ce dimanche, on apprend que les services de renseignement américains ont informé dès mercredi de hauts responsables de l’armée et de l’administration que le chef du groupe mercenaire Wagner se préparait à entreprendre une action militaire contre de hauts responsables de la défense russe. Le média américain indiquait ainsi que les agences d’espionnage américaines disposaient depuis plusieurs jours d’indications selon lesquelles Prigojine préparait quelque chose et se sont efforcées d’affiner ces informations pour en faire une évaluation définitive, ont déclaré ses mêmes sources. Ces informations montrent que les Etats-Unis étaient au fait de l’imminence d’événements en Russie, tout comme les agences de renseignement avaient prévenu, fin 2021, que Vladimir Poutine prévoyait d’envahir l’Ukraine.

6h40

Où est Prigojine ? Après une journée de rébellion armée spectaculaire, Evgueni Prigojine doit partir pour le Bélarus et les poursuites contre lui seront abandonnées, a annoncé le Kremlin. On ignorait dimanche où se trouve le tempétueux patron de Wagner, qui avait promis la veille «de libérer le peuple russe» en lançant ses troupes vers Moscou, mais a finalement fait machine arrière afin d’éviter de faire couler le «sang russe». Peu avant minuit heure locale (23 heures à Paris) samedi, «le cuisinier de Poutine» a été filmé quittant le quartier général des opérations militaires du sud de la Russie à Rostov-sur-le-Don, qu’il avait investi avec ses mercenaires dans la matinée. Il est monté dans un véhicule blindé (SUV) qui a démarré tranquillement. Assis à l’arrière, coiffé d’une casquette, très souriant, il a salué d’un poing serré par la fenêtre ouverte de la voiture les passants qui l’acclamaient et applaudissaient son passage.

Sa destination reste inconnue, mais il était peu probable qu’il se rende dès cette nuit en Bélarus, comme cela avait été annoncé un peu plus tôt dans la soirée.

6h00

Une volte-face et trois questions Après vingt-quatre heures de tension extrême sur le territoire russe, qui auront vu les hommes d’Evgueni Prigojine occuper la ville de Rostov puis marcher vers Moscou, un accord semble avoir été trouvé, ouvrant la voie à une désescalade. Trois questions se posent : su’est-ce qui a poussé Prigojine à lancer ce coup de force ? Comment a réagi Moscou ? Quel impact ce coup de force aussi intense que bref aura-t-il sur la guerre en Ukraine ?Libération y répond dans cet article.

5h30

Les barrages sont levés sur les routes russes (ou presque) Dimanche 25 juin au petit matin en Russie, Bison Futé voit vert sur les routes. Plus sérieusement, l’agence russe Tass a annoncé que la plupart des restrictions routières avaient été levées dans la région de Rostov et Lipetsk. C’est aussi le cas pour les autoroutes, mais l’axe M-4 qui relie Rostov-sur-le-Don à Moscou et avait été investi par les colonnes de Wagner dans leur marche sur Moscou, reste en partie bloqué au nord. L’agence étatique rapporte que des restrictions demeurent dans la région de Moscou et Tula.

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