Près de la moitié de la population de la Bande de Gaza a moins de 14 ans. Ils sont aussi les premières victimes des bombardements et du massacre colonial en cours. Depuis deux semaines, ce sont au moins 1500 enfants qui sont morts dans l’opération de nettoyage ethnique d’Israël.
20 octobre
Crédits photo : Anadolu Agency
Les bombardements criminels de la bande de Gaza par Israël sont responsables de la mort de plus de 1500 enfants depuis le début de l’offensive il y a deux semaines. Un grand nombre d’entre eux sont morts lors de l’attaque de l’hôpital de Gaza mardi, au cours de laquelle au moins 500 Palestiniens ont perdu la vie.
Pour se figurer l’ampleur du massacre, ce sont 120 enfants tués par jour, soit un enfant palestinien tué toutes les 12 minutes.
Au total, au moins 3 800 Palestiniens ont été tués et plus de 12 500 blessés par les bombardements israéliens dans la Bande de Gaza, selon le ministère de la Santé de l’enclave. Parmi les personnes tuées, au moins 1 500 sont des enfants, 1 000 des femmes et 120 des personnes âgées.
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Les enfants sont les plus vulnérables. Ils représentent la moitié de la population de la Bande de Gaza, un territoire considéré comme la plus grande prison à ciel ouvert du monde et l’un des plus densément peuplés avec 2,2 millions de Gazaouis vivant dans des conditions de surpeuplement.
C’est pourquoi les attaques et les bombardements d’Israël touchent principalement les enfants.
La situation est d’autant plus urgente que les médias et les organisations de Gaza rapportent qu’au moins 600 autres enfants se trouvent sous les décombres des milliers de bâtiments démolis par les bombardements. On ne sait pas s’ils sont morts ou vivants et Israël n’autorise pas les équipes spéciales de secours à entrer.
Les images valent mieux que mille mots. Car en l’absence d’équipement technique ou spécialisé, les habitants de Gaza doivent fouiller dans les décombres en essayant d’entendre le moindre bruit ou de détecter des signes de vie afin de déblayer à mains nues dans l’espoir de retrouver en vie l’un des 1 300 disparus, dont 600 enfants.
Le bilan est aggravé par le fait qu’Israël bombarde également des centres de réfugiés, des écoles de l’ONU pour les réfugiés, des hôpitaux, des mosquées, des maisons et des immeubles résidentiels. Tous ces bâtiments abritent des civils palestiniens et de nombreux enfants. Il n’est donc pas surprenant que, plus d’une fois, des familles entières aient été tuées ensemble et au même endroit.
Ce mercredi, à Khan Younis, dans la bande de Gaza, Israël a bombardé une maison familiale, tuant au moins 10 Palestiniens, dont 7 enfants.
Sur les images, à côté des enfants assassinés, le directeur de l’hôpital de Gaza demande : « Monde libre, où es-tu ? Pourquoi tuez-vous ces enfants ? Regardez-les, où est votre indignation face à ces véritables massacres ? Qui sont les opprimés et les affligés ? »
Dans les hôpitaux, la situation sanitaire est au bord de l’effondrement. Au moins quatre d’entre eux ont complètement cessé de fonctionner en raison des « bombardements continus » d’Israël, a déclaré jeudi Ashraf al-Qudra, porte-parole du ministère de la Santé de l’enclave. Il a ajouté qu’au moins 23 ambulances avaient été totalement détruites par les bombardements.
Selon ce même ministère, au moins 44 travailleurs de la santé ont été tués et 70 blessés par les frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza, dont un grand nombre à bord d’ambulances.
À la fin de son discours, le porte-parole a montré les corps de quatre enfants tués par les attaques et a appelé à la protection des civils à Gaza.
Il s’agit là de l’expression la plus brutale de « punition collective », les enfants de Gaza étant massacrés dans les rues.
Les « punitions collectives », condamnées par l’hypocrite droit de la guerre et les conventions de Genève, sont un moyen d’action constant de l’État israélien pour commettre les pires atrocités et massacres contre les Palestiniens au nom du « droit à l’autodéfense ». Cela va de la démolition des maisons des familles des personnes arrêtées pour avoir projeté des attaques contre l’Etat colonial, en passant par des pogroms sur les villages palestiniens de Cisjordanie par les colons et l’armée israélienne, à l’attaque permanente des camps de réfugiés palestiniens sous prétexte qu’il s’y trouve des militants d’organisations armées, jusqu’au siège total et complet de Gaza. Il convient pour cela de déshumaniser l’ « ennemi » en traitant les Palestiniens d’ « animaux » comme s’y est employé le ministre de la Défense israélien afin de procéder ensuite au déplacement forcé ou à l’anéantissement des 2,2 millions d’habitants de la bande de Gaza par tous les moyens.
Cette politique criminelle est soutenue par les États-Unis et les grandes puissances européennes, qui cherchent également à interdire et à réprimer les manifestations de soutien au peuple palestinien dans leur propre pays. Cependant, comme nous l’avons vu ces derniers jours, les mobilisations contre les atrocités d’Israël et en faveur du peuple palestinien ne cessent de croître, auxquelles se joignent également des membres de la communauté juive dans différents pays qui disent de plus en plus fort : « Pas en notre nom ».
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