|
Par la rédaction de Mediapart |
|
À la veille du G7 à Biarritz, dont il est ressorti la tête coiffée de lauriers, Emmanuel Macron s’est posé en sauveur de l’Amazonie en proie aux flammes. Sans prendre soin de convier aux discussions les pays d’Amérique latine pourtant concernés au premier chef, ce qui lui a valu d’être taxé de « colonialiste » par le président brésilien Jair Bolsonaro, le président français a profité de l’occasion pour verdir son blason, un an après le départ du gouvernement de Nicolas Hulot.
Alors que la rentrée s’annonce riche en événements internationaux consacrés à la défense de notre planète (sommet de l’ONU, marche mondiale des jeunes, etc.), Mediapart a voulu mesurer la responsabilité de la France dans la détérioration de la forêt amazonienne.
En Guyane, tout d’abord, dans cette collectivité héritée de l’histoire coloniale, comment se comporte Paris ? « Aujourd’hui, on entend de grands discours mais on constate que les moyens mis par l’État français ne sont pas suffisants pour contrer les appétits féroces des orpailleurs », répond la présidente du conseil scientifique du Parc amazonien, qui observe une aggravation de la situation depuis la fin des années 2000. En plus de porter atteinte à l’intégrité des populations riveraines, les chantiers illégaux des chercheurs d’or s’accompagnent du déversement de mercure dans les cours d’eau et de la destruction de milliers d’hectares de forêt ancienne. Les activités minières légales, soutenues par l’État qui délivre des autorisations à tour de bras, sont tout aussi néfastes, comme le rappelle l’Organisation des nations autochtones de Guyane et le Grand Conseil coutumier.
Et si, dans le domaine de l’agroalimentaire, les entreprises françaises sont elles aussi impliquées en achetant des milliers de tonnes de soja en provenance des terres déboisées d’Amérique latine, c’est encore l’État qui louvoie sur la question des droits des peuples autochtones, en refusant de signer la convention 169 de l’Organisation internationale du travail, dans le but de garder les mains libres en Guyane. |
|
|
|
LES TEMPS FORTS DE LA SEMAINE
|
Par LUDOVIC LAMANTLe premier ministre britannique a annoncé mercredi 28 août la suspension pour cinq semaines des travaux du Parlement, à quelques semaines de la date du Brexit, fixée au 31 octobre. Cette décision, acceptée par la reine, a provoqué un tollé dans ce pays à forte tradition parlementaire. Des manifestations se sont déroulées mercredi soir. Lire la suite. |
Par LUDOVIC LAMANTLe chef du gouvernement sortant Giuseppe Conte a été chargé jeudi 29 août de former un exécutif de coalition entre le Mouvement Cinq Étoiles et le Parti démocrate. Dans un entretien avec Mediapart, l’universitaire Stefano Palombarini revient sur l’échec stratégique de la Ligue de Salvini et l’étrange alliage désormais au pouvoir à Rome. Lire la suite. |
Par GÉRALDINE DELACROIXConfrontée à une soudaine chute du nombre de vues de leurs publications, plusieurs pages Facebook de collectifs de la gauche radicale cherchent à comprendre ce qui leur est arrivé. Censure politique, économique, algorithmes ? Leurs questions, et celles de Mediapart, restent sans réponse. Lire la suite. |
|
|
|
NOS REPORTAGES ET ENQUÊTES EN FRANCE
Dans les Pyrénées, en montagne, loin du bruissement politique et médiatique, il s’agit bel et bien de partager l’espace avec l’ours, ce prédateur opportuniste et gourmand. Comment cohabiter ? Reportage sur les hauteurs ariégeoises où sa présence suscite les paroles des bergers, les jappements des patous, le déclic des pièges photographiques et le regard intéressé des vautours… Lire la suite.
Pendant que Jean-Michel Blanquer reçoit les organisations syndicales au ministère, des professeurs se sont donné rendez-vous à Vincennes, pour la première édition de leur université d’été. « Enseigner », « dialoguer », « lutter », au sommaire des nombreuses tables rondes organisées pendant trois jours. Lire la suite.
La commission spéciale concernant la loi sur la bioéthique a commencé ses travaux le 27 août en abordant le sujet de la PMA pour toutes. Il aura fallu plus de deux ans pour que la majorité légifère enfin, au prix d’une multiplication des débats visant à éviter une discussion crispée. Lire la suite.
Derrière la communication effrénée de Qwant, des questions techniques, un récent audit interne ou encore le passé du président Éric Léandri posent question, après les larges soutiens politiques et financiers que la PME a pu recevoir. Lire la suite.
Pour parer aux attaques chimiques ou nucléaires, il existe en France un laboratoire unique et hautement stratégique. Cette Pharmacie centrale des armées, qui fabrique aussi des kits de survie pour les militaires en zone de guerre, a accepté d’ouvrir ses portes à Mediapart. Reportage. Lire la suite. |
|
NOTRE REGARD SUR LE MONDE
|
|
DANS LE STUDIO
|
|
DANS LE CLUB
Les contributions d’abonné.e.s sélectionnées par la rédaction
«Ce ne sont pas de simples feux, c’est l’œuvre du capitalisme»
Incidents en marge du G7, l’opinion fabriquée. Témoignage de gardé à vue
La rentrée des femmes
«Érosions» de Souad El Maysour – Conte de l’esclavage des Noirs au Maghreb
Les sens de 1989: Des révolutions démocratiques (1/3) |
|
|
Poster un Commentaire