Elections américaines : à la convention démocrate, Barack Obama affirme que l’Amérique est « prête pour la présidente Kamala Harris »

Former President Barack Obama speaking at the Democratic National Convention Tuesday, Aug. 20, 2024, in Chicago. (AP Photo/J. Scott Applewhite)

Chicago, l’épouse de l’ancien président, Michelle Obama, a clamé qu’avec la candidate démocrate au scrutin de novembre « l’espoir était de retour ».

Le Monde avec AFP

Publié aujourd’hui à 06h00

Dans une ambiance très festive, les démocrates ont sacré, mardi 20 août, à Chicago (Illinois), Kamala Harris comme la candidate de leur parti pour l’élection présidentielle de novembre, avant d’acclamer son mari, Doug Emhoff, puis de chavirer pour Michelle et Barack Obama.

Le premier président noir des Etats-Unis, toujours immensément populaire au sein du parti, comme son épouse, a affirmé que l’Amérique est « prête pour la présidente Kamala Harris ». « Et Kamala Harris est prête pour le job. C’est une personne qui a passé sa vie entière à se battre pour les gens qui ont besoin d’être entendus », a-t-il déclaré, après une longue tirade visant le candidat républicain, Donald Trump, ce « milliardaire de 78 ans qui n’arrête pas de pleurnicher » et qui « a peur de perdre ». « Yes, she can ! », a-t-il scandé, en écho à son célèbre slogan, « Yes we can ». La salle s’est alors mise à scander la formule.

La vice-présidente américaine, faisant un pied de nez à son adversaire Donald Trump, a, elle, fait salle comble mardi un peu plus au nord, à Milwaukee (Wisconsin), dans l’enceinte même où le Parti républicain avait investi l’ancien président. Kamala Harris y a promis un « avenir de liberté, de possibilités, d’optimisme et de foi ».

Le Parti démocrate, réuni en convention après l’un des mois les plus mouvementés de l’histoire politique américaine, tenait à marquer symboliquement l’entrée en lice de la vice-présidente dans la course à la Maison Blanche. Cette investiture avait déjà été formalisée lors d’un vote en ligne.

Les confidences de Doug Emhoff, le mari de Kamala Harris

A la convention démocrate, l’espoir suscité par Kamala Harris rappelle l’élan ayant précédé l’élection, en 2008, de Barack Obama comme 44ᵉ président des Etats-Unis (2009-2017). « Nous étions enthousiastes avec Barack, mais savoir qu’on va le faire une deuxième fois, c’est encore plus enthousiasmant », confie Renell Perry, militante noire de Chicago. « C’est vraiment similaire, il y avait tellement d’enthousiasme quand Obama était candidat, et cet enthousiasme est de retour, c’est merveilleux », abonde Carolyn Culpepper, déléguée afro-américaine de l’Alabama.

Michelle Obama, acclamée, est venue vanter « le pouvoir contagieux de l’espoir », dans cette ville de Chicago qui est le fief du couple. Elle a aussi salué le rire tonitruant de la démocrate, dont Donald Trump se moque constamment. « J’aime ce rire », avait aussi dit auparavant le mari de Kamala Harris, Doug Emhoff, dressant un portrait plus personnel de la vice-présidente avant de céder la place aux Obama. « Amérique, dans cette élection, tu dois décider à qui faire confiance pour l’avenir de tes familles. J’ai fait confiance à Kamala pour l’avenir de notre famille. C’est la meilleure décision que j’ai jamais prise », a-t-il dit.

Il a qualifié sa femme de « joyeuse guerrière », en racontant de touchantes anecdotes sur leur histoire d’amour. Nul doute que bien des couples se reconnaîtront dans son récit d’un message confus laissé sur le répondeur de Kamala Harris après leur premier rendez-vous. Le souriant avocat, très impliqué dans la campagne, et la vice-présidente ont une famille recomposée, avec deux enfants qu’il a eus d’une précédente union.

L’ex-porte-parole de Donald Trump présente à la convention

L’ancienne porte-parole de Donald Trump à la Maison Blanche, Stephanie Grisham, est venue mettre en garde contre le candidat républicain, qui n’a selon elle « aucune empathie, aucune éthique, aucun respect pour la vérité ». Le milliardaire de 78 ans, en campagne dans plusieurs Etats-clés cette semaine, a affirmé à Howell, dans le Michigan, que « la criminalité était hors de contrôle aux Etats-Unis », en en rejetant la faute sur Kamala Harris. Or, les crimes violents dans le pays reculent depuis 2020, année lors de laquelle ils avaient flambé sur fond de pandémie de Covid-19.

Sa rivale démocrate, qui a moins de trois mois pour convaincre les Américains, a attaqué sur le droit à l’avortement, remis en cause depuis une décision en 2022 de la Cour suprême des Etats-Unis, devenue très conservatrice à la suite des nominations faites par Donald Trump. « Nous allons nous assurer qu’il va en subir les conséquences, et cela se passera dans les urnes en novembre », a lancé la candidate de 59 ans à Milwaukee.

Depuis son entrée fracassante en campagne après le retrait choc du président Joe Biden, Kamala Harris a complètement remobilisé le Parti démocrate. La majorité des sondages la créditent désormais d’une légère avance sur son rival républicain, mais l’élection s’annonce toujours très serrée.

Le Monde avec AFP

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