Les tribunaux d’Hitler

Jean-Maurice Bonnefond
Vous recommande ce documentaire (Arte) sur Hitler & les juges.
L’instrumentalisation actuelle de l’Etat & de ses services préfectoraux & de justice ne peut qu’inquiéter tout observateur du temps un peu long.
Elle n’a pas (encore, à travers le monde occidental &/ou « développé ») la violence débridée des années 30 en Allemagne, mais elle est sournoise & rampante, inféodée aux intérêts d’une étroite classe sociale mondiale, de
ses entreprises les plus puissantes & de ses tribunaux de commerce.
L’ONU, comme la SDN hier est à poil face aux membres de son Conseil de Sécurité & les « grandes puissances » se jouent cyniquement des couinements d’Antonio Guterres.
Le Pdt Macron a réussi la transmutation colonialiste exportée de l’antisémitisme catholique deux fois millénaire en un racisme grandissant contre les mondes arabes & africains & des migrations dont l’Europe chrétienne est la seule responsable historique.
Penser autrement que le Pdt Macron, les réalités guerrières du, Moyen-Orient, c’est être antisémite avec la complicité aveuglée d’une gauche intoxiquée ou peureuse de son ombre ou les deux à la fois.
Il y a en Palestine/Israël autant de palestiniens que d’Israélien encore aujourd’hui, avec 14 millions d’habitants. En Janvier, quand la Présidence des USA aura vraiment changé, que seront devenus les palestiniens de Gaza, combien, démunis de tout, à commencer par la dignité, seront morts ? Et dans une année, 10 années et quand
les enfants de Gaza auront 20 ans ?
Combien de palestiniens auront été éliminés, également & dans ces temps-là, de la Cis-Jordanie ?
Comment peut-on imaginer que cela se termine autrement que par des pogroms (à l’envers ou à l’endroit), le génocide et l’exode ?
Poutine avec « ses » tchéchènes, Xi Jin Ping avec « ses » ouïghours, Modi avec « ses » musulmans, Biden & Trump avec « leurs » mexicains, Keir Starmer avec « son mur de l’Atlantique britannique »  l’accompagnent autour de la planète avec une Europe qui a décidé de faire de la Méditerranée les douves de ses noyades de masse pour l’illusion de se protéger.
Sous toutes les latitudes, des individus sur le modèle de Macron se croient, comme autrefois sous les dictatures des années 1930 ( 2,3 milliards d’humains en 1940 et 8 milliards en 2022), les hommes providentiels de ce siècle.
Il y a fort à parier qu’ils ne seront, en cultivant un invraisemblable retour des forces religieuses les plus obscures sur fond de catastrophes climatiques, que les fossoyeurs de masse de ce siècle en laissant loin derrière eux les records des Staline, Hitler, Pie XII, Hirohito ou Mao.
Les procureurs de Macron, par leur cavalière impunité « aux ordres » m’évoquent les dernières images de ce documentaire sous l’appellation « du privilège du juge ».
Ils sont mutés & oublient leurs petits arrangements avec la loi.
Jean-Maurice Bonnefond
J’aimerai que soit programmé au Bourguet de Forcalquier « M le maudit »

Berlin, 1931. Un jeune avocat nommé Hans Litten a l’audace de convoquer Adolf Hitler à la barre pour répondre de violences commises par la SA, milice du parti nazi, à l’encontre de militants communistes. Ébranlé par son interrogatoire, Hitler est contraint de se parjurer. Il ne lui pardonnera jamais cet affront… Le destin de Litten, qui mourra à Dachau en 1938, est emblématique du sort réservé au droit dans cette période de conquête du pouvoir par le parti national-socialiste : une conquête réalisée grâce à un noyautage progressif des institutions judiciaires allemandes, rendant possible l’instauration d’une dictature sans aucune altération de la Constitution.

« Les divisions blindées du droit »
Pour comprendre les différentes étapes de l’accession au pouvoir par les nazis, le point de vue juridique est incontournable. C’est ce que montre ce documentaire qui analyse avec précision la manière dont la frontière entre justice et police a été progressivement gommée par l’exécutif à partir de 1933 : comment la profession de juriste, haïe par Hitler, a été d’abord expurgée, puis méthodiquement reconditionnée pour nourrir les rangs de la SS et justifier la brutalité du régime. Sous le troisième Reich, le droit est ainsi devenu une arme, renforcée au fil des décrets émis par le nouveau « tribunal du peuple », jusqu’à intégrer une dimension biologique, avec les lois de Nuremberg sur la protection du sang germanique. De ce récit implacable et passionnant émergent trois destins : celui des juristes antinazis Hans Litten et Lilo Gloeden, en miroir de celui du bourreau Johann Reichhart, tristement célèbre. Sorti en 1931, le film de Fritz Lang M le Maudit apparaissait prémonitoire dans sa dénonciation d’une justice arbitraire rendue par des bandits.

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