Étienne de La Boétie n’a que 18 ans lorsqu’il rédige le « Discours de la servitude volontaire »

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expliquée par Hubert tirée du livre 💷 de l’écrivain Étienne de le Boétie … Écoutez bien
Étienne de La Boétie n’a que 18 ans lorsqu’il rédige le « Discours de la servitude volontaire ». Un texte tellement subversif qu’il a traversé toutes les époques, depuis sa parution en 1576. Qu’y-a-t-il au cœur de ce texte qui le rende si puissant ? Une idée radicale : ce ne sont pas seulement les dominants qui cherchent à dominer, ce sont aussi les dominés qui cherchent un dominant. . Un texte tellement subversif qu’il a traversé toutes les époques, depuis sa parution en 1576. Qu’y-a-t-il au cœur de ce texte qui le rende si puissant ? Une idée radicale : ce ne sont pas seulement les dominants qui cherchent à dominer, ce sont aussi les dominés qui cherchent un dominant.
15 décembre 2009
« Chose vraiment surprenante (…) c’est de voir des millions de millions d’hommes, misérablement asservis, et soumis tête baissée, à un joug déplorable, non qu’ils soient contraints par une force majeure, mais parce qu’ils sont fascinés et, pour ainsi dire, ensorcelés par le seul nom d’un, qu’ils ne devraient redouter, puisqu’il est seul, ni chérir, puisqu’il est, envers eux tous, inhumain et cruel »
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skyso
28 mai 2010
Soyez résolus de ne servir plus, et vous serez libres.
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skyso
28 mai 2010
Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race.
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brigetoun
29 novembre 2009
C’est ainsi que le tyran asservit les sujets les uns par les autres….
Car à vrai dire, s’approcher du tyran, est-ce autre chose que s’éloigner de sa liberté et, pour ainsi dire, embrasser et serrer à deux mains sa servitude ? Qu’ils mettent un moment à part leur ambition, qu’ils se dégagent un peu de leur avidité, et puis qu’ils se regardent ; qu’ils se considèrent eux-mêmes : ils verront clairement que ces villageois, ces paysans qu’ils foulent aux pieds et qu’ils traitent comme des forçats et des esclaves, ils verront, dis-je, que ceux-là, si malmenés, sont plus heureux qu’eux et en quelque sorte plus libres. Le laboureur et l’artisan, pour asservis qu’ils soient, en sont quittes en obéissant ; mais le tyran voit ceux qui l’entourent coquinant et mendiant sa faveur. Il ne faut pas seulement qu’ils fassent ce qu’il ordonne, mais aussi qu’ils pensent ce qu’il veut…
L’amitié naît d’une mutuelle estime et s’entretient moins par les bienfaits que par l’honnêteté.
Mais ils ne font guère mieux ceux d’aujourd’hui qui, avant de commettre leurs crimes les plus graves, les font toujours précéder de quelques jolis discours sur le bien public et le soulagement des malheureux
 
Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ?
J’aime ce qui me nourrit : le boire, le manger, les livres…
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