Pour Fabien Roussel, Jean-Luc Mélenchon est un « repoussoir » qui n’a « pas la capacité à rassembler la France »

information fournie par Boursorama avec Media Services 16/09/2024
Le leader du PCF a abondé dans le sens des constats dressés par l’élu de la Somme François Ruffin, réfutant toutefois le terme de « boulet » à l’égard du leader des Insoumis dans la perspective d’un rassemblement de la gauche en vue de l’Elysée.

Fabien Roussel, le 23 août 2024, à Paris ( AFP / DIMITAR DILKOFF )

Jean-Luc Mélenchon est « un repoussoir » pour de nombreux électeurs, a estimé lundi 16 septembre le chef des communistes Fabien Roussel, estimant que le leader de La France insoumise n’a pas « la capacité à rassembler la France ».

« Beaucoup d’habitants de chez moi me disent aujourd’hui qu’ils n’ont pas voté pour moi à cause de l’alliance avec Jean-Luc Mélenchon, qui est un repoussoir pour un grand nombre de nos concitoyens », a déclaré sur France Inter Fabien Roussel, qui a perdu son siège de député face au Rassemblement national lors des dernières élections législatives dans le Nord.

Ne réfutant pas le terme « boulet » utilisé par François Ruffin, qui a rompu avec la France insoumise, il a estimé que « c’est un vrai sujet dont il faut pouvoir parler » à gauche. « Est-ce que (Jean-Luc Mélenchon) ne nous empêche pas de rassembler au-delà de ce que nous avons fait aujourd’hui? », s’est-il interrogé.

Les 22% de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la dernière présidentielle? « Ca relativise, oui », reconnaît le leader communiste. Mais, « est-ce qu’il a une capacité à rassembler la France pour l’emporter? Alors là, je n’y crois pas du tout », a-t-il complété.

« Mépris de classe »

Interrogé sur les propos de Jean-Luc Mélenchon rapportés par l’ex-LFI François Ruffin dans son livre sur les électeurs du Pas-de-Calais, où le leader insoumis s’était présenté en 2012 aux législatives, Fabien Roussel a estimé que « de tels propos, s’ils étaient véritablement tenus, c’est du mépris de classe ».

Selon le député de la Somme, Jean-Luc Mélenchon disait avoir été « à la limite du dégoût », en affirmant à propos des habitants du Pas-de-Calais qu »on ‘ne comprenait rien à ce qu’ils disaient…’ et qu' »ils transpiraient l’alcool dès le matin…' ».

« Quand on est de gauche, qu’on défend le travail, qu’on défend la dignité de l’être humain, on défend autant ceux qui sont dans les banlieues ou qui vivent dans les villages et qui souffrent d’un système économique qui nous rabaisse au plus bas », a argumenté Fabien Roussel.

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