Bruno Retailleau nommé ministère de l’Intérieur, c’est le lexique de l’extrême droite qui arrive au gouvernement

Successeur de Gérald Darmanin place Beauveau, le président du groupe LR au Sénat est connu pour ses sorties polémiques et son vocabulaire emprunté sur sa droite.

POLITIQUE – Figure d’une droite libérale conservatrice aux convictions inflexibles, Bruno Retailleau a été nommé ce samedi 21 septembre le ministère de l’Intérieur dans le gouvernement dirigé par Michel Barnier… Soit un portefeuille régalien et prestigieux, pour le président du groupe Les Républicains au Sénat connu pour ses expressions radicales et conservatrices.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, l’élu vendéen multiplie les déclarations polémiques, comme lors des émeutes de juin 2023, lorsqu’il établissait sur franceinfo un lien entre l’immigration, ces débordements et « une sorte de régression vers les origines ethniques » de la part des « deuxième et troisième générations ».

« Décivilisation »

Lorsque, quelques jours plus tôt, Emmanuel Macron évoque en conseil des ministres un « processus de décivilisation », Bruno Retailleau aime rappeler sur France 2 que c’est un mot « qu’il a sans doute été le premier à utiliser. » Un mot qui est aussi et surtout le titre du livre de l’essayiste d’extrême droite Renaud Camus, publié en 2011.

Sur les réformes sociétales, le profil de cet opposant au mariage pour tous risque aussi de faire grincer. Au printemps, même en minorité – rarissime pour lui au Sénat -, il menait encore la bataille contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Quant au projet de loi sur la fin de vie voulu par Emmanuel Macron, c’est « une loi d’euthanasie », estimait le Vendéen à la silhouette mince et aux fines lunettes.

Chez LR, on dresse au contraire le tableau d’un homme « à l’écoute »« qui sait s’arrondir », et on salue l’équilibre du duo qu’il forme avec le président Gérard Larcher, capable de préserver l’unité du premier groupe parlementaire de la chambre haute, beaucoup plus discipliné que son homologue de l’Assemblée nationale.

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