En direct, guerre au Proche-Orient : les secouristes du Hezbollah font état de 11 morts dans leurs rangs vendredi
Le ministre de la santé libanais, Firas Abiad, avait annoncé jeudi qu’une quarantaine de secouristes et de pompiers avaient été tués en trois jours au Liban.
Les secouristes du Hezbollah font état de onze morts dans leurs rangs
Le Comité islamique de la santé, lié au Hezbollah, a annoncé vendredi la mort de onze de ses secouristes dans des bombardements israéliens menés vendredi. Sept ont été tués à l’hôpital public de Marjayoun et quatre dans deux autres secteurs du sud du Liban, précise-t-il dans un communiqué.
Le ministre de la santé libanais, Firas Abiad, avait annoncé la veille qu’une quarantaine de secouristes et de pompiers avaient été tués en trois jours.
Vingt-trois des missiles iraniens tirés mardi ont touché des bases militaires israéliennes, selon le « Washington Post »
Des vidéos vérifiées par le Washington Post montrent que vingt des missiles iraniens tirés mardi ont touché la base aérienne de Nevatim, dans le sud du désert du Néguev, et que trois se sont abattus sur celle de Tel Nof, dans le centre d’Israël. Deux autres sont tombés à proximité du siège du Mossad, à Glilot, près de Tel-Aviv, poursuit le quotidien.
« Ces découvertes soulèvent des questions quant à l’étendue des dégâts causés aux bases militaires israéliennes et suggèrent que l’Iran est parvenu à mieux échapper aux défenses israéliennes qu’en avril », écrit-il, évoquant la première salve de missiles et de drones en provenance de la République. Seuls deux avaient selon lui échappé au dispositif défensif israélien.
L’armée israélienne a fait état mardi de 180 tirs de missiles et a assuré qu’un grand nombre avaient été interceptés, mais n’a pas précisé combien de sites avaient été touchés. Elle a en outre fait savoir que ses bases étaient pleinement opérationnelles. Selon les autorités américaines et israéliennes, les dégâts au sol sont minimes.
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Soixante-dix tirs de roquettes signalés dans le nord d’Israël
Soixante-dix tirs de roquettes en provenance du Liban ont été dénombrés au cours de la dernière heure dans le nord de l’Etat hébreu, rapporte l’armée israélienne, selon laquelle aucune victime n’est à déplorer.
Quinze tirs ont été dénombrés aux abords de Kiryat Shmona, une vingtaine dans la région de Mitzpe Par, 25 dans celle d’Avivim et une dizaine aux alentours de Sasa, précise-t-elle dans un communiqué. Plusieurs ont échappé à la défense aérienne dans les quatre secteurs mais se sont abattus dans zones inhabitées, ajoute l’armée.
Les sirènes d’alarme retentissent dans le nord d’Israël
Des alertes aériennes ont été lancées dans plusieurs secteurs du nord d’Israël, rapporte l’armée israélienne. Le Hezbollah dit, quant à lui, avoir procédé à des tirs de roquettes en direction de la base militaire de Nafah, sur plateau du Golan, sans en préciser les conséquences.
Des bombardements américains et britanniques signalés au Yémen
La chaîne de télévision yéménite Al-Massirah proche des rebelles pro-iraniens houthistes fait état vendredi de bombardements américains et britanniques à Sanaa, à Hodeïda et au sud de Dhamar.
Sept membres de groupes armés palestiniens tués à Tulkarem, selon l’armée israélienne
Sept membres du Hamas et du Jihad islamique qui s’apprêtaient à commettre un attentat ont été tués la nuit dernière dans un raid aérien à Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie, rapporte l’armée israélienne. Parmi eux figure Ghaith Radwan, un haut responsable du Jihad islamique, précise-t-elle. Selon le ministère de la santé palestinien, le raid mené dans un camp de réfugiés a fait dix-huit morts.
« Cette attaque s’inscrit dans un contexte très préoccupant d’usage illégal de la force par les forces de sécurité israéliennes au cours d’opérations de type militaire en Cisjordanie, qui ont causé de nombreux préjudices aux Palestiniens et d’importants dégâts aux bâtiments et aux infrastructures », écrit le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme dans un communiqué diffusé vendredi.
Le Hezbollah dit avoir mené des contre-offensives dans le sud du Liban
Le Hezbollah annonce avoir ouvert le feu à l’artillerie et aux lance-roquettes sur des membres des forces israéliennes qui avaient franchi la « ligne bleue » séparant Israël et le Liban à l’ouest de Yaroun (🚩). Le mouvement ne précise pas si ses tirs ont fait des victimes. Il avait auparavant annoncé avoir utilisé l’artillerie pour viser des militaires israéliens dans la zone de Maroun Al-Ras (🚩), au nord-ouest de Yaroun.
Plus de 2 000 sites visés en quatre jours de combats dans le sud du Liban, selon les forces israéliennes
« Plus de 2 000 cibles militaires ont été frappées, notamment des terroristes, des infrastructures (…), des bâtiments militaires, des entrepôts d’armes », annonce l’armée israélienne dans un communiqué.
Dans un autre communiqué, elle dit avoir notamment bombardé un tunnel de 3,5 km passant sous la frontière syro-libanaise. Le Hezbollah l’utilisait, selon elle, pour acheminer et stocker des armes. « Par ailleurs, une infrastructure a été attaquée cette nuit au poste frontière de Matsana, entre la Syrie et le Liban », ajoute l’état-major, selon lequel le mouvement chiite pro-iranien y stockait des armes.
Le chef des services de communication du Hezbollah tué près de Beyrouth, selon l’armée israélienne
Mohammad Rachid Skafi, responsable des services de communication du Hezbollah, a été tué jeudi dans un raid de l’aviation israélienne dans le secteur de Beyrouth, annonce l’armée israélienne dans un communiqué. Proche des dirigeants du mouvement, il était à la tête du système de liaison depuis 2000, précise-t-elle.
L’armée israélienne annonce la mort de deux de ses hommes
L’armée israélienne a annoncé vendredi la mort de deux de ses hommes, tués la veille. Un troisième a été grièvement blessé. Les trois victimes appartenaient à la brigade Golani, unité d’infanterie envoyée récemment en renfort à la frontière libanaise.
Outre les deux morts, la radio militaire fait état de 24 blessés et précise qu’il s’agit d’une attaque de drone en provenance d’Irak. L’appareil n’a pas été détecté et aucune alerte n’a été lancée, ajoute-t-elle.
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A Gaza « invivable », l’aide humanitaire doit « absolument » arriver, plaide Médecins sans frontières
Il faut « absolument » que l’aide humanitaire parvienne à Gaza où « la vie n’est plus possible », et ce dans des quantités et à un rythme « à la hauteur de l’urgence », a déclaré, depuis Paris, à l’Agence France-Presse (AFP) Isabelle Defourny, la présidente de Médecins sans frontières France.
Tout juste rentrée d’une mission à Gaza dans la zone dite humanitaire d’Al-Mawassi, Mme Defourny a affirmé que « la bande de Gaza était devenue inhabitable, mais c’est devenu invivable », depuis le 7 octobre 2023.
Plus de « deux millions de personnes quasiment dehors, sous des morceaux de plastique, en bord de mer : avec l’arrivée du froid, ça va très mal se passer », redoute la médecin selon qui l’aide acheminée « n’est pas du tout à la hauteur de la gravité de la situation ».
L’armée israélienne estime qu’« environ 250 combattants du Hezbollah » ont été tués, depuis le début de l’opération militaire au Liban
L’armée israélienne a affirmé, sur Telegram, avoir tué « environ 250 combattants du Hezbollah dont 21 commandants », depuis le début de ses opérations terrestre dans le sud du Liban.
Frappes israéliennes au Liban : trois hôpitaux hors service
Trois hôpitaux au Liban, dont l’un dans la banlieue sud de Beyrouth, ont annoncé vendredi suspendre leur activité en raison des frappes israéliennes sur le pays, dans des communiqués rapportés par l’Agence nationale d’information libanaise (ANI).
L’hôpital Sainte-Thérèse, près de la banlieue sud, a annoncé fermer ses services en raison des frappes israéliennes à proximité, ainsi que deux autres hôpitaux du sud du Liban, selon l’agence.
L’Iran « soutient les efforts » pour un cessez-le-feu simultané au Liban et à Gaza
« Nous soutenons les efforts pour un cessez-le-feu, à condition que, premièrement, les droits du peuple libanais soient respectés, et qu’il soit accepté par la résistance », a annoncé le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, lors d’une conférence de presse à Beyrouth, en référence au Hezbollah. « Deuxièmement, il doit commencer simultanément avec un cessez-le-feu à Gaza. »
Les cliniques mobiles de Médecins sans frontières ont réalisé plus de 1 700 consultations auprès des déplacés. Elles traitent principalement les malades chroniques qui se retrouvent sans leurs traitements, des maladies infectieuses liées au manque d’accès à l’eau, et offrent des soins en santé mentale.
Ici, une clinique mobile dans l’édifice Azarieh, qui est converti en centre d’accueil de déplacés, près de la place des Martyrs, à Beyrouth, au Liban, le 4 octobre 2024
La Croix-Rouge exhorte à la protection des civils face à la « violence qui s’intensifie » au Moyen-Orient
Dans un communiqué publié vendredi, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « rappelle d’urgence à toutes les parties leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, en particulier la nécessité de protéger les civils et les biens civils ».
« Les civils ont déjà subi le poids des conflits armés au cours de l’année écoulée, avec l’enlèvement d’otages en Israël et la catastrophe humanitaire en cours à Gaza », a écrit la Croix-Rouge dans un communiqué, déplorant que « désormais, nous assistons à une inquiétante escalade des pertes humaines et des destructions au Liban ».
L’Iran « se tient fermement aux côtés des amis libanais »
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, en visite vendredi à Beyrouth, a assuré que Téhéran se tenait « fermement aux côtés de ses amis libanais », une semaine après la mort du chef du Hezbollah dans une frappe israélienne.
« La République islamique d’Iran a toujours soutenu le Liban, elle a été et reste un soutien des chiites libanais et du Hezbollah », a déclaré M. Araghtchi aux journalistes.
Ce qu’il faut retenir de la situation au Proche-Orient à 14 heures
- Dans une rare prise de parole devant des milliers de personnes à Téhéran, le Guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis que les alliés de l’Iran « ne reculeront pas » malgré la vague d’assassinats menés par Israël contre des dirigeants pro-iraniens du Hamas palestinien et du Hezbollah. Il a averti qu’Israël n’en avait « plus pour longtemps » et jugé « légitime » l’attaque iranienne de mardi contre Israël, tout comme celle du Hamas le 7 octobre 2023.
- La route reliant le Liban à la Syrie par le point de passage de Masnaa, empruntée ces derniers jours par des centaines de milliers de réfugiés pour fuir les bombardements d’Israël, a été coupée vendredi matin à la suite d’un raid israélien. La banlieue sud de Beyrouth a été lourdement bombardée durant la nuit.
- L’armée israélienne a demandé ce matin aux habitants de 35 localités situées dans le sud du Liban d’évacuer et de se diriger vers le nord. De son côté, le Hezbollah dit avoir visé des troupes israéliennes à la frontière sud du Liban.
- Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, s’envolera vendredi pour le Proche-Orient. Il doit se rendre en Arabie saoudite et au Qatar samedi, aux Emirats arabes unis et en Jordanie dimanche, puis lundi à Tel-Aviv et à Ramallah, en Cisjordanie.
- Au moins 1 110 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, date du début de l’intensification des raids israéliens, selon un bilan de l’AFP établi à partir de chiffres officiels. A Gaza, le ministère de la santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 41 802 morts depuis octobre 2023.
Un premier avion d’aide humanitaire de l’ONU est arrivé au Liban
Un avion affrété par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) transportant trente tonnes d’aide médicale s’est posé vendredi à Beyrouth, première aide de l’ONU depuis le début des bombardements intensifs israéliens au Liban, le 23 septembre. L’avion, en provenance de Dubaï, « a atterri ce matin avec trente tonnes de matériel chirurgical, assez pour soigner des dizaines de milliers de personnes », a indiqué sur X Hanan Balkhy, directrice régionale de l’OMS. « D’autres avions doivent arriver dans la journée et demain », a-t-elle ajouté. Le ministre libanais de la santé, Firas Abiad, était présent à l’aéroport pour recevoir l’aide. Celle-ci sera « cruciale pour soutenir les hôpitaux » libanais où affluent les blessés, a-t-il déclaré.
Au moins 1 110 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre, date du début de l’intensification des raids israéliens au Liban, selon un bilan de l’Agence France-Presse (AFP) établi à partir de chiffres officiels.
Bonjour el_pedro,
Lancé dans les années 1980, le programme de missiles iranien est aujourd’hui constitué de dizaines de types de roquettes, de missiles balistiques et de croisière dont le stock est estimé à plusieurs milliers d’unités. Depuis 2023, l’Iran se targue également de disposer d’une gamme de missiles « hypersoniques », soit des vecteurs à la fois très rapides et manœuvrables, donc plus difficiles à contrer. Un de ces missiles baptisés Fattah, d’une portée revendiquée de 1 400 à 1 500 kilomètres, aurait été employé pour la première lors de son attaque sur Israël, mardi.
Cette attaque (quelque 200 missiles balistiques tirés) a pu démontrer la crédibilité de son arsenal, même si Israël a contré une bonne partie de ces projectiles, aidé par les Etats-Unis. Mais elle a aussi mis en exergue les limites de sa capacité de riposte. Les forces armées iraniennes ne disposent pas, par exemple, d’une aviation de chasse moderne. L’Iran manque aussi cruellement de systèmes de défense antiaérienne et antimissile. Vous pouvez retrouver le décryptage de nos journalistes Elise Vincent, Chloé Hoorman et Ghazal Golshiri dans leur article publié hier : « Les frappes de l’Iran sur Israël ont illustré les forces et les faiblesses militaires de la République islamique »
Notre infographie donne aussi une idée des missiles balistiques utilisés par l’Iran :
A Gaza, le ministère de la santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 41 802 morts
Israël dit avoir frappé des positions du Hezbollah « adjacentes » à la frontière libano-syrienne
« Des sites d’infrastructure adjacents au poste-frontière de Masnaa, entre la Syrie et le Liban, ont été frappés la nuit dernière », a confirmé l’armée israélienne vendredi à la mi-journée dans un communiqué. Un raid qui a entraîné la coupure de la route internationale entre les deux pays, empruntée ces derniers jours par des centaines de milliers de réfugiés pour fuir les bombardements d’Israël.
Israël justifie cette frappe par la présence, selon elle, d’un « tunnel souterrain qui traverse le territoire libanais vers le territoire syrien, d’une longueur d’environ 3,5 kilomètres, qui est utilisé par le Hezbollah pour transférer et stocker des armes », précise-t-elle sur son compte X. Hier, le ministre des transports libanais, Ali Hamié, avait assuré que « tous les postes-frontières, dont celui de Masnaa, sont surveillés par les institutions publiques, notamment le ministère des transports, les autorités douanières, la direction générale de la sécurité et l’armée libanaise ».
Dans la guerre au Proche-Orient, les Etats-Unis sont réduits au rôle de spectateur
Les Etats-Unis ont été, par le passé, un acteur capable de tracer des lignes rouges. Ils ne semblent plus guère disposer de cette capacité aujourd’hui. On ne peut que déplorer cette absence de volonté américaine à peser sur le cours des événements, en usant notamment du levier de son aide militaire à Israël. Retrouvez notre éditorial du jour :
Dans la guerre au Proche-Orient, les Etats-Unis sont réduits au rôle de spectateur
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Le chef de la diplomatie française en déplacement au Proche-Orient
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, s’envolera vendredi pour le Proche-Orient et sera présent lundi en Israël pour le premier anniversaire de l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, a annoncé son entourage à l’Agence France-Presse (AFP). M. Barrot doit se rendre en Arabie saoudite et au Qatar samedi, aux Emirats arabes unis et en Jordanie dimanche puis à Tel-Aviv et à Ramallah, en Cisjordanie.
Le ministre s’était déjà rendu à Beyrouth lundi, où il avait exhorté Israël à « s’abstenir de toute incursion terrestre au Liban » et appelé les belligérants à « saisir » la proposition internationale de cessez-le-feu lancée la semaine dernière à l’ONU. A l’issue d’un conseil de défense tenu mardi, le président Emmanuel Macron avait demandé à son ministre des affaires étrangères « de se rendre à nouveau au Moyen-Orient », selon un communiqué de l’Elysée. Il a pour mission de « consulter tous ceux qui ont un rôle à jouer pour amorcer la désescalade et trouver des solutions durables à la crise actuelle dans tous ses aspects », en particulier au Liban et à Gaza.
Les dernières frappes d’Israël et du Hezbollah
A Gaza, l’OMS prévoit de lancer un second cycle de vaccination contre la polio
Les enfants de Gaza devraient recevoir leur deuxième dose orale de vaccin contre la poliomyélite à partir du 14 octobre, a annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en discussion avec Israël pour confirmer la date. « Des discussions sont en cours avec les autorités israéliennes, le Cogat [organe du ministère de la défense israélien] et le ministère de la santé israélien, ainsi qu’avec les partenaires sur le terrain », a déclaré Ayadil Saparbekov, responsable de l’OMS pour les urgences dans les territoires palestiniens occupés, lors d’un point de presse. « Nous estimons qu’environ 590 000 enfants devraient être vaccinés », a-t-il dit. Ces enfants de moins de 10 ans recevront également – par voie orale aussi – une dose de vitamine A, pour renforcer leur immunité.
Après la découverte du premier cas de polio – et pour l’heure le seul – dans la bande de Gaza en vingt-cinq ans, l’OMS a lancé une campagne de grande ampleur le 1er septembre pour endiguer le risque d’une épidémie. Plus de 560 000 enfants de moins de 10 ans ont reçu une première dose durant le premier cycle de vaccination. Des « pauses humanitaires » dans des zones spécifiques ont permis de mener à bien l’opération en trois étapes, dans le centre du territoire, dans le sud et enfin dans le nord.
De nouveaux bombardements dans la bande de Gaza
Les attaques israéliennes se poursuivent vendredi dans la bande de Gaza, notamment dans la ville de Deir Al-Balah, dans le centre, où le bombardement d’une maison a tué au moins trois personnes et blessé plusieurs autres, selon des sources médicales citées par WAFA, l’agence de presse palestinienne. L’armée israélienne a également visé le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, provoquant des incendies, tandis que des frappes ont visé plusieurs sites de Khan Younès, dans le sud, « faisant de nouvelles victimes et de nouveaux blessés », rapporte WAFA. Jeudi soir, l’Autorité palestinienne a annoncé que 18 personnes avaient été tuées à la suite d’une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Tulkarem, ville du nord de la Cisjordanie.
Le dernir bilan du ministère de la santé du gouvernement du Hamas publié jeudi fait état de 41 788 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a près d’un an et 96 794 personnes blessées. Selon l’ONU, les bombardements israéliens ont détruit ou endommagé les deux tiers des bâtiments ainsi que les deux tiers des terres agricoles.
Les principales déclarations de l’ayatollah Ali Khamenei lors de son prêche
Le Guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est exprimé à Téhéran devant des milliers de personnes, quelques jours après des tirs de missiles iraniens contre Israël et l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans un raid israélien à Beyrouth, le 27 septembre.
- L’ayatollah Khamenei a jugé « légitimes » les attaques de mardi contre Israël, menées avec deux cents missiles – « la moindre » des ripostes contre Israël, selon lui. Les gardiens de la révolution, armée idéologique de l’Iran, avaient indiqué que cette opération était une mesure de représailles pour les assassinats de Hassan Nasrallah et d’un de leurs commandants, Abbas Nilforoushan, le 27 septembre. Elle visait aussi à venger la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet à Téhéran dans une attaque imputée à Israël par l’Iran et le mouvement islamiste palestinien.
- L’offensive du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 était « logique et légitime et les Palestiniens avaient raison », a également déclaré Ali Khamenei.
- Le Guide suprême d’Iran a en outre estimé que le combat du Hezbollah, qui tire depuis octobre 2023 sur le nord d’Israël en appui au Hamas, rendait un « service vital à toute la région », et qu’Israël ne pouvait « pas nuire gravement » à ce mouvement chiite, dont de nombreux responsables ont été tués ces derniers jours dans des raids des forces israéliennes.
- « La résistance dans la région ne reculera pas malgré ses martyrs et remportera la victoire », a insisté l’ayatollah Ali Khamenei, fusil à côté de lui. Il a averti qu’Israël n’en avait « plus pour longtemps ».
Le poste-frontière de Masnaa, entre la Syrie et le Liban, bombardé par l’armée israélienne
La route reliant le Liban à la Syrie par le point de passage de Masnaa, empruntée ces derniers jours par des centaines de milliers de réfugiés pour fuir les bombardements d’Israël, a été coupée vendredi matin à la suite d’un raid israélien.
Le Hezbollah accuse Israël d’avoir visé des secouristes dans la banlieue sud de Beyrouth, faisant un mort
Le Hezbollah libanais a accusé Israël d’avoir mené une frappe vendredi sur des secouristes qui se trouvaient sur le site d’une frappe nocturne dans la banlieue sud de Beyrouth, faisant un mort. Une frappe israélienne « a visé des équipes de la défense civile qui déblayaient les gravats et tentaient de récupérer des blessés, faisant un mort parmi eux », selon le communiqué du mouvement pro-iranien cité par l’Agence France-Presse.
Le Hezbollah dit avoir visé des troupes israéliennes à la frontière sud du Liban
Le Hezbollah a affirmé vendredi avoir visé des troupes israéliennes à la frontière sud du Liban. Le mouvement pro-iranien a procédé à des tirs d’artillerie sur des militaires israéliens dans la zone de Maroun Al-Ras, située du côté libanais de la frontière, indique un communiqué cité par l’Agence France-Presse.
Le Guide suprême de la République islamique affirme que « les alliés de l’Iran ne reculeront pas »
Le guide suprême iranien a promis vendredi que les alliés de l’Iran « ne reculeront pas » malgré la vague d’assassinats menée par Israël contre des dirigeants pro-iraniens, comme ceux du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais. « La résistance dans la région ne reculera pas malgré ses martyrs et remportera la victoire », a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei, un fusil à côté de lui, lors de son prêche prononcé principalement en arabe.
L’attaque iranienne contre Israël était « totalement légitime », défend l’ayatollah Ali Khamenei
« L’opération de nos forces armées il y a quelques jours était totalement légitime », a déclaré dans son prêche le Guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, à l’occasion de la prière du vendredi, devant des milliers de personnes à Téhéran. Elle était « la moindre des ripostes », a-t-il estimé.
Il a ajouté que celle du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 l’était tout autant.
Le Guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, s’adresse à la population à Téhéran
Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, dirige la grande prière hebdomadaire qui a lieu en ce moment en Iran. La prière a été précédée d’une « cérémonie de commémoration » en hommage à Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, tué il y a une semaine dans un bombardement israélien au Liban, selon le site de l’ayatollah Khamenei.
La dernière fois où M. Khamenei a dirigé la prière de vendredi remonte à janvier 2020, après une attaque iranienne de missiles sur deux bases abritant des Américains en Irak, en riposte à l’attaque de drone américaine qui venait de tuer à Bagdad le général iranien Qassem Soleimani, un commandant des gardiens de la révolution.
Son prêche est attendu car il pourrait donner le ton des plans de l’Iran après son attaque de missiles lancée mardi contre Israël. Cette rare prise de parole doit aussi avoir lieu trois jours avant le premier anniversaire de l’attaque du Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023.
Hassan Nasrallah a été « provisoirement » enterré dans un lieu tenu secret, selon une source proche du Hezbollah
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué il y a une semaine dans un bombardement israélien, a été enterré « provisoirement » dans un lieu tenu secret, de crainte que ses funérailles soient visées par Israël, a rapporté vendredi une source proche du Hezbollah à l’Agence France-Presse. « Sayyid Hassan Nasrallah a été inhumé dans un lieu provisoire, en attendant des circonstances permettant des funérailles populaires », a déclaré cette source qui a requis l’anonymat.
Elle a précisé que des funérailles populaires dans la banlieue sud de Beyrouth étaient impossibles à tenir pour le moment « en raison de menaces israéliennes de viser les participants aux obsèques et le lieu de sa sépulture ». Le rite musulman chiite autorise un enterrement dans un lieu temporaire en cas de circonstances exceptionnelles.
Plusieurs sites israéliens stratégiques visés par les frappes iraniennes mardi
Selon l’armée israélienne, l’Iran a tiré environ 180 missiles en direction de l’Etat hébreu mardi, dont un « grand nombre » auraient été interceptés. Les images filmées lors de l’attaque permettent d’identifier plusieurs sites stratégiques visés par ces tirs : le siège du Mossad à Tel-Aviv et les bases aériennes de Nevatim et de Tel Nof.
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Frappes de l’Iran : les images analysées par « Le Monde » montrent plusieurs sites stratégiques israéliens touchés
« Le mot d’ordre doit être stop à l’escalade de la mort », affirme Laurent Fabius
« Dans ces guerres, il y a désormais une confusion totale entre l’aspect militaire et l’aspect civil », a déploré Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel et ancien ministre des affaires étrangères (de 2012 à 2016), invité ce matin de Public Sénat et interrogé sur la situation au Proche-Orient. Evoquant les « dégâts humains terribles » parmi les civils, M. Fabius a déploré le faible rôle joué par la communauté internationale pour stopper cette escalade : « Le drame, c’est qu’au moment même où la communauté internationale doit être en capacité d’intervenir, il n’y a personne. »
Il a par ailleurs défendu l’accord sur le nucléaire iranien : « Cet accord n’était pas parfait, mais il évitait que l’Iran aille vers la bombe atomique, on l’a oublié », a-t-il dit, regrettant que l’ancien président des Etats-Unis, Donald Trump, l’ait « sabordé ».
Nouvel avertissement aux habitants de 35 localités du sud du Liban
L’armée israélienne a demandé ce matin aux habitants de 35 localités situées dans le sud du Liban d’évacuer « immédiatement » et de se diriger « au nord du fleuve Nahr El-Awali ». « Toute personne se trouvant à proximité d’agents, d’installations et de moyens de guerre du Hezbollah met sa vie en danger. Toute maison utilisée par le Hezbollah pour ses besoins militaires est susceptible d’être prise pour cible », prévient Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, sur son compte X.
Le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, arrive au Liban
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, est arrivé vendredi à Beyrouth, au moment où Israël intensifie ses bombardements au Liban contre le Hezbollah, a annoncé l’agence nationale de presse libanaise. Il s’agit de la première visite au Liban d’un haut responsable iranien depuis l’assassinat, le 27 septembre, du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne.
Beyrouth ce matin, après les raids israéliens intenses de la nuit dans la banlieue sud de la capitale libanaise
Au Liban, les bombardements israéliens ont fauché des familles entières
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, en octobre 2023, les autorités libanaises dénombrent près de 2 000 personnes tuées, dont 127 enfants, et plus de 1,2 million de déplacés. La communauté chiite est particulièrement ciblée par les bombardements israéliens, qui touchent surtout les régions où le Hezbollah est enraciné, dans la banlieue sud de Beyrouth, mais aussi dans l’est et le sud du pays. « Les civils portent le lourd fardeau de ce qui se passe », selon le coordinateur des opérations humanitaires de l’ONU. Notre correspondante au Liban, Hélène Sallon, a rencontré Mohamed Sabra, 40 ans, dont l’immeuble a été bombardé par l’armée israélienne. Il a perdu sa femme, son fils de 4 ans. Il ne lui reste plus que son fils aîné de 7 ans, grièvement blessé.
el_pedro