
Une plainte a été déposée contre le groupe Bolloré et Vincent Bolloré, ce mardi 18 mars au soir devant le parquet national financier de Paris. Cette plainte est déposée par le collectif Restitution pour l’Afrique qui se compose de onze ONG, présentes dans six pays du continent (Togo, Guinée, Cameroun, Ghana, Côte d’Ivoire, RDC) pour les chefs présumés de « recel » et de « blanchiment d’argent » dans le cadre de ses activités logistiques en Afrique et plus particulièrement la gestion des ports.
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« Grâce à tout ce système que nous avons pu documenter, de conflits d’intérêts, de blanchiment d’argent, de trafic d’influence, tout cela aboutit à des bénéfices et à la vente de Bolloré logistics. Et cet argent atterrit en France. Nous sommes convaincus que cela fait partie d’un vaste système, d’une méthode Bolloré pour pouvoir blanchir les capitaux », dit-il encore.
Faire appliquer la convention de Mérida
Une procédure inédite car pour les plaignants et leurs avocats : l’objectif est de faire appliquer la convention de Mérida, intégrée dans la loi française en 2021. Il s’agit d’un mécanisme qui prévoit la réallocation des fonds issus de la corruption aux populations lésées.
Pour Jean-Jacques Lumumba, « c’est s’attaquer au corrupteur et pouvoir redistribuer les bénéfices aux populations. La justice mérite de s’en mêler et de pouvoir saisir ces 5,7 milliards pour pouvoir détecter dans cet argent quelle est la partie sale qui devra être restituée aux populations africaines. »
Il s’agit également selon ces associations de participer à rendre le commerce international plus juste et plus éthique.
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