
L’Ukraine frappe à la tête de l’Etat major russe dans l’actuel point chaud des combats.
La résistance aux envahisseurs ne se contente pas de résister, au sens étymologique du mot (« s’arrêter, ne pas avancer davantage ») qui définit approximativement la tactique ukrainienne du « reculer », peu, en faisant mal, très mal, le plus mal possible à l’adversaire. Mais elle prend son plein sens dans la valeur dérivée « tenir tête »…en décapitant une pièce maîtresse du dispositif d’envahissement du pays. A savoir le numéro 2 de la Marine russe, alias … le Viking, auréolé d’avoir été décoré de la médaille de « Héros de la Fédération de Russie », la plus haute distinction du pays ! Il commandait l’infanterie de marine qui mène les combats dans la région de Soumy, devenu l’épicentre des combats depuis qu’à Pokrovsk les déconvenues se multiplient.
L’ironie de l’histoire c’est que ce sinistre personnage ait trouvé la mort dans la région frontalière de Koursk dont la propagande russe s’essaie à nous faire croire que la reconquête de l’oblast était acquise. A l’heure qu’il est les Ukrainiens y opèrent toujours, après avoir dû abandonner les positions conquises en profondeur en 2024 suite au lâchage en renseignement par Trump.
Le fait est que l’incursion est russe du côté de Soumy où la Russie concentre en masse des troupes et des moyens. Les Ukrainiens tiennent mais subissent une quantité impressionnante d’assauts qui les obligent à céder du terrain, toujours quantitativement faible, avec le même souci du minimum de pertes humaines. Ce qui met l’état major ukrainien au défi de reproduire ce qui réussit à Pokrovsk en termes de renforts mais aussi de transferts des armements à la hauteur des nouveaux besoins.
On peut envisager que la frappe qui a tué le commandant en chef adjoint de la flotte russe mais aussi décimé une partie de l’état major en charge de l’offensive sur Soumy, soit le signal de l’élévation de la riposte ukrainienne à l’effort mis par la Russie pour enfoncer les lignes de défense de la zone. Avec une mention spéciale pour ce qui est de l’efficacité des services de renseignements ukrainiens et corrélativement des fragilités des contre-mesures russes en la matière.
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