Coronavirus : Mélenchon veut poser la question du déconfinement «maintenant»

Member of parliament Jean-Luc Melenchon answers journalists' questions ahead of an extraordinary session of questions to the government at the National Assembly in Paris on March 19, 2020 as Parliament resumes with limited number of MPs for urgent matters linked to the novel coronavirus (COVID-19). - From midday on March 17, French have been confined to their homes. France is scrambling to contain the outbreak of the virus that has killed over 260 and infected more than 9,100 in the country. (Photo by Ludovic MARIN / POOL / AFP)

Le chef de file de LFI jugeant que placer les Français dans une forme de «prison volontaire» n’est «pas une solution durable».

Par Le Figaro avec AFP
Jean-Luc Mélechon à l’Assemblée nationale, le 19 mars 2020. LUDOVIC MARIN / AFP

Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon estime que la question du déconfinement devrait se poser «dès maintenant», jugeant que placer les Français dans une forme de «prison volontaire» n’est «pas une solution durable», dans une interview à L’Obs .

«On vient de reporter le confinement de quinze jours, mais personne n’a évalué ce qui nous permettrait de le lever. La question du déconfinement devrait se poser dès maintenant», estime-t-il dans cet entretien, alors que le confinement doit se poursuivre au moins jusqu’au 15 avril.

«Les gouvernants néolibéraux ont été incapables de prévoir l’entrée de la crise» et «n’ont pas commencé à penser ni la manière de la surmonter réellement (à part le confinement, l’équivalent de la quarantaine moyenâgeuse), ni évidemment la sortie», ajoute-t-il. «Le confinement forcé est nécessaire, mais ça ne doit pas nous faire oublier que c’est la prison volontaire», insiste l’ancien candidat à la présidentielle, notant que «65 millions de gens se sont mis en prison eux-mêmes et se surveillent».

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«Silence dans les rangs»

Le chef de file des insoumis réitère aussi ses critiques sur le vocabulaire guerrier employé par l’exécutif, en particulier Emmanuel Macron, face à l’épidémie de coronavirus, le jugeant «absurde». «Il est destiné à suggérer un rôle héroïque du chef de l’État. Il a aussi pour fonction d’obliger au ‘silence dans les rangs’», dénonce Mélenchon. «Cette volonté d’empêcher toute discussion va continuer et même se durcir, car les gouvernants ont peur que leur responsabilité pénale soit mise en cause. Je redoute l’évolution de ce régime qui a déjà manifesté de si lourdes tendances autoritaires», ajoute-t-il.

Et de souligner que «la crise que nous vivons ne fait que commencer»: «on découvre avec horreur que l’Europe est presque aussi impuissante face au coronavirus qu’elle l’a été au XIVe siècle face à la peste noire». Pour le responsable LFI «le monde d’après doit commencer maintenant». Mais à ses yeux, «il ne faut pas rêver», un tel monde «à la sauce Macron sera un nouveau choc néolibéral».

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