Violences policières, un tabassage en règle filmé

Le média Loopsider révèle qu’un producteur de rap parisien a été passé à tabac par 3 policiers ce samedi 21 novembre, alors qu’il se trouvait dans son studio, situé dans le 17ème. Une bavure policière extrêmement violente qui a heureusement été filmé, permettant de démontrer que les forces de l’ordre avaient menti dans leur déclaration.

L’affaire a de quoi faire froid dans le dos. Dans un reportage diffusé depuis ce jeudi 25 novembre au matin sur les réseaux sociaux, le média Loopsider et son journaliste David Perrotin révèle que Michel Z., producteur de rap et associé de Valérie Atlan, ancienne journaliste rap mais aussi productrice, réalisateur, animatrice ou encore organisatrice de tournée (Mazava Prod, Black Gold Studios…), avait été victime d’une très violente bavure policière samedi 21 novembre vers 19h30, dans le 17ème arrondissement de Paris. Alors qu’il ne possédait pas de masque et se trouvait juste devant son studio, il aperçoit une voiture de police et décide de rentrer dans ses locaux afin de ne pas recevoir d’amende. Mais les 3 policiers – dont l’un était en civil – l’ont vu et décident illégalement de forcer la porte d’entrée, qui n’était pas fermée. C’est alors qu’ils vont violemment l’attraper, le coincer dans le SAS et le passer à tabac pendant près de 5 minutes, prononçant également de nombreuses insultes racistes.

Au même moment, 9 jeunes, qui enregistraient un morceau au sous-sol, vont entendre les cris de Michel et vont tenter de l’aider, parvenant à mettre en fuite les policiers. Pourtant, le calvaire ne va pas se terminer puisque les policiers, qui ont appelé des renforts, vont envoyer une grenade lacrymogène dans le bâtiment afin de faire sortir la dizaine de personnes présentes dans les locaux. Dans la rue, ils vont être encore frappés jusqu’à ce que certains agents remarquent que des riverains filmaient la scène, provoquant la fin des violences. Placé en garde à vue pendant que les jeunes vont tous être immédiatement libérés, Michel va se voir prescrire 6 jours d’ITT, ayant reçu de nombreux coups très violents au visage ou sur le corps et s’étant fait refermer le crâne avec des agrafes – une photo montre d’ailleurs la violence utilisée contre lui -. Malgré tout, les policiers vont ensuite affirmer que c’est lui qui les a attirés dans le local et qu’il avait tenté de leur voler leurs armes, déposant même une plainte. Une version donnée sans savoir que toute la scène avait été filmée par une caméra de surveillance discrète placée à l’entrée des locaux…

 

Cette affaire, dans laquelle nous apportons tout notre soutien à Michel, qui provoque évidemment de vives réactions sur les réseaux sociaux et met encore en lumière la violence de certains policiers, mais aussi les mensonges qu’ils utilisent pour se couvrir, a également pris un tournant judiciaire. Le parquet de Paris a ainsi confirmé à Loopsider que la plainte des policiers avait été classée sans suite et que ces derniers étaient maintenant poursuivis, notamment pour le chef de “violences par personne dépositaire de l’autorité publique”. Pendant que l’enquête a été confiée à l’IGPN, le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a lui demandé le suspension des 3 policiers impliqués dans cette affaire. Une annonce qui n’est évidemment pas de nature à calmer la colère des internautes et du monde du rap, qui manifeste largement son soutien à Michel dans cette période très compliquée.

 

 

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