Italie : Contre le pass sanitaire au travail, des manifestations et des blocages

CORONAVIRUS Près de 300.000 chauffeurs et 100.000 travailleurs agricoles ne seraient pas vaccinés, devant assumer le coût des tests pour aller travailler

20 Minutes avec AFP
L’Italie aussi a ses opposants au pass sanitaire. — STRINGER / ANSA / AFP

Particulièrement endeuillée au début de l’épidémie de Covid-19, l’ Italie est pourtant loin d’être acquise à la cause du vaccin. Alors que le pass sanitaire obligatoire pour aller travailler entre en vigueur, trois millions d’Italiens ne seraient toujours pas vaccinés. Le refus du vaccin est particulièrement fort dans certaines branches d’activités : jusqu’à 30 % des 900.000 chauffeurs, messagers et employés d’entrepôt ne sont pas vaccinés, de même que le quart des 400.000 travailleurs agricoles italiens et étrangers.

Pourtant, le pari du gouvernement Draghi est en passe d’être remporté. 560.000 nouveaux pass sanitaires avaient été téléchargés mercredi et 860.000 jeudi. Mais ce pass sanitaire obligatoire, qui expose les travailleurs à être notés absents voire à une amende de 1.500 euros s’ils viennent travailler sans pass, est contesté. Les tests ne sont pas gratuits en Italie. Il faut donc payer (maximum 15 euros le test) pour travailler, ce qui semble injuste à beaucoup.

Les syndicats auraient d’ailleurs préféré l’obligation vaccinale. De grandes manifestations sont attendues à travers le pays, alors que plusieurs actions de blocage des ports et des entrepôts ont eu lieu dans la matinée. Trois cents dockers ont par exemple dressé un piquet de grève à une entrée du port de Gênes (nord-ouest) pour empêcher les camions de livrer.

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