Gilets jaunes : Eric Drouet au tribunal ce vendredi
Cette figure des Gilets jaunes est renvoyée en correctionnelle, ce vendredi, pour «organisation de manifestation sans déclaration préalable». Il avait été placé en garde à vue début janvier.
Après Christophe Dettinger mercredi, c’est au tour d’Éric Drouet, une autre figure connue du mouvement des Gilets jaunes, de faire un passage devant le tribunal correctionnel de Paris, ce vendredi matin. Les charges qui pèsent sur le chauffeur routier de 33 ans sont cependant beaucoup plus légères. Ce pionnier du mouvement doit être jugé pour « organisation d’une manifestation sans déclaration préalable », un délit passible de six mois d’emprisonnement.
Mais pour le parquet, ce happening est assimilable à une manifestation qui, selon la loi, doit faire l’objet d’un avertissement en préfecture au moins deux jours avant. Considéré comme étant l’organisateur de ce rassemblement illicite, Éric Drouet devra en répondre devant la justice. Il sera également jugé pour avoir été l’instigateur d’un second rassemblement du même type, le 22 décembre.
Un «coup de com’»
Au sortir de sa garde à vue, le père de famille avait dénoncé une « interpellation politique » et une volonté de « bâillonner » la contestation. Dans un communiqué, son avocat Me Kheops Lara avait ironisé sur la teneur de cet épisode du 2 janvier : « Le crime d’Éric Drouet ? Avoir déposé des bougies, avec d’autres amis et sympathisants Gilets jaunes, sur la place de la Concorde à Paris en hommage aux victimes Gilets jaunes décédées pour des motifs variés à l’occasion des manifestations et de l’occupation des ronds-points. Puis d’avoir voulu se réunir avec quelques proches et amis dans un endroit privé, un restaurant notamment, pour discuter et échanger. » Sur son profil Facebook, Éric Drouet s’était ensuite félicité d’avoir réussi un « coup de com’».
D’autres procès à venir
Le chauffeur routier comparaîtra également le 5 juin prochain pour « port d’arme prohibé », en l’occurrence pour avoir été arrêté en possession d’un bâton le 22 décembre, lors de l’acte 6 du mouvement des Gilets jaunes à Paris.
Le fer de lance de la contestation est enfin sous le coup d’une enquête pour « provocation à la commission d’un crime ou d’un délit ». Le 5 décembre, interrogé sur BFMTV sur ce qu’il comptait faire s’il se trouvait devant l’Élysée, il avait répondu : « On rentre dedans ». « J’ai jamais dit que je voulais aller à l’Élysée pour tout casser mais pour se faire entendre », s’était-il ensuite défendu.
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