« Gilets jaunes » : à quoi faut-il s’attendre pour le 21e samedi de mobilisation ?

Des rassemblements sont prévus dans toute la France, samedi, deux jours après la censure par le Conseil constitutionnel d’un article de la « loi anti-casseurs ».

Manifestation à Toulouse lors du 20e samedi consécutif de mobilisation des « gilets jaunes », le 30 mars 2019. (ALAIN PITTON / NURPHOTO)

Alors que les contributions au grand débat national seront restituées lundi, les « gilets jaunes » se mobilisent pour un 21e week-end consécutif, samedi 6 avril. Plusieurs manifestations sont prévues dans le pays, deux jours après la censure par le Conseil constitutionnel de l’article 3 de la « loi anti-casseurs ».

Deux manifestations déclarées à Paris…

Deux événements sont prévus samedi dans la capitale. La première manifestation, déclarée et autorisée par les préfectures de Paris et des Hauts-de-Seine, a été partagée par Eric Drouet, sur son compte Facebook. Elle partira de la place de la République et doit relier l’esplanade de la Défense, « pour une justice fiscale, sociale et écologique ».

Une seconde manifestation, qui a elle aussi été déclarée en préfecture, doit partir de la gare Montparnasse, avec pour point de chute le bassin de la Villette, au nord-est de la capitale. Sur la page Facebook dédiée à l’événement, 1 700 personnes se disent « intéressées » par la manifestation. Plus de 4 000 personnes se sont signalées sur un autre événement Facebook « Acte 21 Paris Va Bientôt Trembler ! »

… et certains secteurs interdits

Christophe Castaner a regretté vendredi la censure de l’interdiction administrative de manifester par le Conseil constitutionnel, en précisant ne contester « ni l’analyse juridique, ni et encore moins la décision du Conseil constitutionnel »« Nous serons présents à un haut niveau de mobilisation », a ajouté le ministre de l’Intérieur.

A Paris, le préfet de police, Didier Lallement, a renouvelé l’arrêté d’interdiction de manifester sur les Champs-Elysées et la place de l’Etoile, ainsi que dans un vaste périmètre comprenant l’Elysée et l’Assemblée nationale. Ce secteur sera aussi interdit la circulation.

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Préfecture de police
@prefpolice
| Arrêté d’interdiction avenue des Champs-Élysées et dans un périmètre comprenant la présidence de la République et l’Assemblée Nationale le samedi 6 avril.

Consultez notre communiqué de presse.

Ailleurs, « le droit de manifester, qui est une liberté fondamentale, pourra s’exercer librement », assure la préfecture, mais « tout attroupement donnant lieu à des débordements sera immédiatement dispersé ».

Des arrêtés d’interdiction de manifester dans les centres-villes ont également été pris à Auxerre, Bourg-en-Bresse,  dans le centre-ville de Rouen, celui de Caen, et place du Capitole à Toulouse.

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Préfet de région Occitanie et de Haute-Garonne

Des rassemblements à Rouen, Lille ou Dijon

Un appel à un rassemblement national à Rouen a également été lancé, tandis que les femmes « gilets jaunes » sont invitées à se retrouver à Lille habillées en Marianne. Comme chaque week-end, des « gilets jaunes » se sont donnés rendez-vous dans plusieurs villes de province dont Lyon, Dijon, Nice, Montpellier, Bordeaux ou encore Toulouse. Une autre manifestation doit avoir lieu à Bort-les-Orgues (Corrèze), contre la privatisation des barrages. Environ 1 700 personnes se disent « intéressées » sur les réseaux sociaux alors que la commune ne compte que 2 745 habitants.

Une « Assemblée des assemblées » à Saint-Nazaire

Près de 500 « gilets jaunes » venus de toute la France se sont rassemblés vendredi à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Pendant trois jours, ils vont tenir la seconde « Assemblée des assemblées » à la Maison du peuple, après celle tenue à Commercy (Meuse) à la fin janvier.

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