« Gilets jaunes », acte XXIII… 5 mois : « On ne va pas céder, mais eux ne vont pas céder non plus… »

[ad_1] 2019-04-21 14:23:00 Europe solidaire

 Un acte émaillé de tensions

Des incendies de véhicules et quelques saccages de magasins ont eu lieu dans la capitale. D’après les chiffres du ministère de l’intérieur, l’acte XXIII de la mobilisation a rassemblé 27 900 personnes en France dont 9 000 à Paris.

Après une journée ponctuée par des destructions et des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, l’acte XXIII du mouvement des « gilets jaunes » s’est achevé avec une mobilisation réduite par rapport à la semaine passée, d’après les chiffres du ministère de l’intérieur.

La Place Beauvau a annoncé en fin de journée que 27 900 personnes dont 9 000 à Paris étaient descendues dans les rues samedi 20 avril. Samedi dernier, les manifestations des « gilets jaunes » avaient rassemblé 31 000 personnes, dont 5 000 à Paris, selon des chiffres officiels par ailleurs contestés par les « gilets jaunes ». Plusieurs blessures ont été rapportées du côté des manifestants. Un communiqué du ministère de l’intérieur fait par ailleurs état de quatorze membres des forces de l’ordre blessés.

Après une semaine marquée par l’incendie de Notre-Dame de Paris, les « gilets jaunes » voulaient lancer un nouvel « ultimatum » à Emmanuel Macron. Les manifestants se sont principalement donné rendez-vous dans la capitale alors que le chef de l’Etat souhaite dévoiler jeudi ses réformes tirées du grand débat, dont l’annonce avait été différée en raison de Notre-Dame.

Quatre défilés ont eu lieu à Paris. Deux ont été autorisés. L’un est parti à la mi-journée de Bercy en direction de la place de la République, l’autre est parti de la basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour rejoindre le campus parisien de Jussieu. Les deux autres, dont le trajet initial prévoyait un départ depuis le secteur de Bercy, dans l’est de la capitale, pour rejoindre les Halles ou la place de l’Etoile, ont été interdits.

Selon la préfecture de police de Paris, les forces de l’ordre avaient procédé en fin de journée à 227 interpellations, principalement pour « port de matériel offensif », et effectué 20 518 contrôles préventifs. Cent soixante-trois personnes étaient placées en garde à vue en fin de journée, selon un communiqué de presse du ministère de l’intérieur.

Parmi elles, se trouve le reporter indépendant Gaspard Glanz, qui couvre régulièrement et souvent en toute première ligne les manifestations et les affrontements entre les forces de l’ordre les personnes mobilisées. Le parquet a indiqué que M. Glanz avait été placé en garde à vue pour participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences. Son avocat ajoute que le journaliste a été interpellé pour outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Dispersion compliquée à l’arrivée du cortège à République

Trois rendez-vous officieux avaient été communiqués vendredi soir tardivement auprès des « gilets jaunes », invitant les manifestants à se retrouver, à 10 heures, sur le parvis de la gare du Nord, porte Saint-Denis et place du Châtelet pour ensuite « tous converger à Madeleine à 12 heures avant de partir à l’assaut de l’Elysée et des Champs ». Mais les forces de l’ordre, très nombreuses, ont réussi à limiter ces rassemblements et, la place de la Madeleine est restée relativement déserte toute la journée.

Peu après midi, plusieurs milliers de « gilets jaunes » ont emprunté l’itinéraire autorisé en partant de la place du Bataillon-du-Pacifique, à Bercy, pour se diriger place de la Bastille. Les manifestants étaient majoritairement contenus par les forces de l’ordre le long du boulevard Richard-Lenoir, dans un périmètre allant de la place de la Bastille jusqu’au niveau du métro Richard-Lenoir.

Aline Leclerc
@aline_leclerc
Scène surréaliste : un bus de touristes fascinés par ce spectacle des CRS sortant leur matraque face aux gilets jaunes. Ils sourient, filment la scène, comme un souvenir de vacances. « Filmez, filmez, regardez ce que c’est la liberté en France ! » leur lancent des manifestants.

Au croisement entre le quai de Jemmapes et la rue du Faubourg-du-temple, des affrontements ont un moment opposé manifestants et CRS, au milieu de feux de poubelles, de véhicules incendiés et de gaz lacrymogènes. Arrivés place de la République, des groupes de manifestants se sont attaqués à des boutiques avant d’être dispersés à nouveau. Alors qu’en fin d’après-midi, la manifestation était dispersée, les forces de l’ordre limitaient les sorties du périmètre, privilégiant les départs par petits groupes, provoquant de nouvelles tensions comme le relève notre journaliste, Pierre Bouvier.
Vidéo intégrée

Pierre Bouvier
@pibzedog
Boulevard Voltaire, c’est la sortie, mais les manifestants reçoivent des lacrymogènes, il faudrait savoir #giletsjaunes #acte23

Notre-Dame et les Champs inaccessibles

Fait nouveau à Paris, le préfet de police avait interdit tout rassemblement aux abords de la cathédrale de Notre-Dame où certains « gilets jaunes » voulaient converger. Cela serait de « la pure provocation », a déclaré Didier Lallement. « Il n’est pas raisonnable de faire passer des manifestations de 5 000 à 10 000 personnes dans la proximité de Notre-Dame », a expliqué le préfet, évoquant les milliers de touristes ou simples badauds qui continuent d’affluer chaque jour pour se recueillir devant l’édifice.

Comme lors des récentes semaines, les autorités avaient également interdit aux manifestations des lieux emblématiques de plusieurs villes – les Champs-Elysées à Paris, l’hypercentre lyonnais ou la place du Capitole à Toulouse – par crainte des débordements qui avaient notamment émaillé le premier « ultimatum » le 16 mars. Les « casseurs se sont à nouveau donné rendez-vous demain, dans certaines villes de France, à Toulouse, à Montpellier, à Bordeaux et en particulier à Paris », a affirmé vendredi le ministre de l’intérieur. Christophe Castaner a par ailleurs fait savoir que plus de 60 000 policiers et gendarmes seraient mobilisés dans tout le pays.

Manifestations à Bordeaux, Montpellier et Toulouse

A Bordeaux, traditionnelle place forte du mouvement, 1 500 personnes, selon Sud Ouest, se sont rassemblées place de la Bourse avant de se diriger vers le boulevard Albert-1er. L’itinéraire de la manifestation était canalisé par des forces de police très mobiles bloquant les accès à l’hypercentre, ce qui provoquait quelques face-à-face tendus.

A Montpellier, 1 500 manifestants s’étaient également donné rendez-vous place de la Comédie, selon les chiffres de la police cités par France 3 Occitanie.

A Toulouse, 3 500 personnes, selon la police, se sont aussi rassemblées en début d’après-midi place Jean-Jaurès, précédées par des dizaines de motards en gilet jaune. Les forces de l’ordre ont tiré les premières grenades lacrymogènes vers 14 h 30 dans la rue de Metz, non loin de la préfecture, scindant le cortège, qui s’est ensuite reconstitué dans le calme rue d’Alsace-Lorraine. Des échauffourées ont cependant éclaté dans le centre de la ville en fin de journée.

A Marseille, les « gilets jaunes » étaient un petit millier au départ de la manifestation sur le Vieux-Port. A Lille, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans le calme. A Rouen, 200 à 300 personnes ont bravé l’interdiction de manifester selon une source policière, citée par l’Agence France-presse.

L’ampleur de la participation est scrutée avec attention à l’issue d’une semaine où l’incendie de la cathédrale a relégué au second plan la mobilisation des « gilets jaunes », qui réclament depuis cinq mois plus de pouvoir d’achat et davantage de démocratie directe. Sur Facebook, certains disent espérer pouvoir concilier le respect de « l’émoi national » suscité par Notre-Dame avec la dénonciation de la politique du chef de l’Etat, dont ils réclament la démission depuis le 17 novembre 2018, premier samedi de mobilisation.

Le Monde avec AFP

• Le Monde. Publié le 20 avril 2019 à 09h13, mis à jour à 22h58 :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/20/apres-notre-dame-les-gilets-jaunes-se-preparent-a-manifester-pour-leur-acte-xxiii_5452866_3224.html


 A Paris

 A Paris, de nouvelles scènes de casse ont émaillé ce vingt-troisième samedi de manifestation qui a réuni 9 000 personnes dans toute la France.

En cette fin d’après-midi, samedi 20 avril, une petite fille joue au ping-pong avec son père square Jules-Ferry dans le 11e arrondissement de Paris. Derrière elle, l’enclos en bois qui contenait des poubelles est calciné. A la sortie du square, une voiture a les fenêtres brisées, les sièges brûlés. Un vélo zigzague entre les restes de poubelles noircis et les scooters incendiés deux heures plus tôt. Les rues sont tranquilles, des piétons se baladent, d’autres profitent du beau temps en terrasse.

Comme si après vingt-trois samedis de manifestations, cela n’étonnait plus personne : rares sont ceux qui s’arrêtent pour contempler les traces de l’extrême tension qui régnait à ce même carrefour quelques heures plus tôt. Quand, en début d’après-midi, des violents affrontements ont opposé CRS et manifestants, au milieu des gaz lacrymogènes et de plusieurs véhicules incendiés.

A seulement 100 mètres de là, place de la République, la tension était encore présente en début de soirée, avec plusieurs centaines de « gilets jaunes » parqués sur l’esplanade.

Les forces de l’ordre, qui ont encerclé la place depuis le début d’après-midi, les empêchent d’en partir. Les CRS essuient régulièrement des jets de projectiles, auxquels ils répondent par des grenades de désencerclement, des nuées de gaz lacrymogènes, et l’usage du canon à eau. Ce qui n’a pas empêché les vitrines des magasins Habitat et Go Sport d’être brisées, les pillards, tout en noir, lançant quelques vêtements de sport dans la foule.

Plus de 20 500 contrôles préventifs

Cela non plus n’émeut plus guère. Il y a, comme lors des violences du 16 mars sur les Champs-Elysées, les casseurs excités d’un côté, et les autres, un peu plus loin, qui discutent de la marche du monde, de la nouvelle loi dite « anticasseurs », de l’arrestation de Julian Assange, du presque 1 milliard d’euros arrivé pour reconstruire Notre-Dame de Paris « alors qu’il y a partout des SDF couchés par terre ».

Ceux-là ne participent pas aux violences, mais ils ne les condamnent pas non plus, les voyant comme un mal nécessaire, pour espérer se faire entendre après cinq mois de mobilisation. Elles sont aussi pour eux, une réponse à la répression policière.

Les lacrymogènes et les charges des CRS les interrompent par moments, puis les conversations reprennent tant bien que mal, les yeux rougis : contrôlés à maintes reprises depuis le matin – plus de 20 500 contrôles préventifs dans la capitale, pour 227 interpellations –, la plupart se sont fait saisir leur matériel de protection. Un arrêté préfectoral les y autorisait.

« Mais y’ a personne qui s’oppose à ça ? », pestait Ludivine, employée commerciale venue de Caen avec un petit groupe, dont certains se sont fait détruire leurs masques par des policiers. Tout en précisant : « Ceux qui sont motivés comme nous, qui sont pour le mordant, ça nous fait pas peur. » A l’écart des tensions entre certains manifestants et les CRS, ils se disaient prêts pour d’autres samedis de cette intensité.

Deux poids deux mesures

Un peu plus loin, Nathalie, 52 ans, infirmière libérale, se rinçait le visage rougi par les lacrymogènes. « Ça n’est pas plus chaud aujourd’hui que les autres fois. C’est toujours comme ça. Les CRS nous bloquent, on ne peut plus partir, c’est toujours pareil. » A son côté, son mari, pompier, n’a aucune gêne face aux poubelles incendiées : « Ce n’est pas moi qui aie mis le feu ! » Mais tous deux s’inquiètent de voir ce rituel se répéter chaque week-end : « Ça va mal tourner… Car nous, on ne va pas céder, mais eux ne vont pas céder non plus… »

Pour Nathalie, après vingt-trois semaines, les fondamentaux du mouvement restent les mêmes :

« Il faut qu’ils arrêtent avec cette technocratie qui se fout des autres, de ceux d’en bas, voilà sur quoi on est tous d’accord en le disant différemment. Quand vous voyez que pour Notre-Dame, ils ont trouvé de l’argent en moins de deux, c’est scandaleux ! »

C’est ce sentiment d’une injustice sociale et fiscale, d’un deux poids deux mesures toujours en leur défaveur, d’inégalités croissantes, qu’évoquaient spontanément les « gilets jaunes » pour dire leur motivation à continuer la lutte, après cinq mois.

Mobilisation difficile

Les cris de « Révolution ! » n’avaient d’ailleurs jamais autant été scandés en chœur dans le cortège. Mais combien sont-ils à rêver encore de renverser le système ? Et surtout à accepter pour cela de s’exposer à ces manifestations tendues, où l’on dénombre toujours des blessés ? Car c’est bien la violence des manifestations – la casse mais surtout la répression policière – qui a découragé des manifestants, par ailleurs toujours convaincus de la cause.

Le ministère de l’intérieur a compté 27 900 manifestants dans toute la France dont 9 000 à Paris, soit la deuxième plus faible journée de mobilisation depuis le début du mouvement.

Si les « gilets jaunes » jugent que ces chiffres sont très sous-estimés, tous reconnaissent la difficulté de mobiliser. « On voudrait relancer des moments conviviaux sur les ronds-points à partir du 4 mai, parce qu’on sait que ce genre de manifs peut faire peur à certains », précisait Ludivine. D’autant qu’avec les interdictions de manifester sur les Champs-Elysées et à l’Arc de triomphe, depuis un mois, ils ont perdu en visibilité.

Annoncé depuis plusieurs semaines, ce 20 avril à Paris n’aura pas été la journée décisive espérée par les « gilets jaunes » qui l’avaient baptisée « Ultimatum 2 », espérant qu’elle marque les esprits comme le 16 mars, lors du saccage des Champs-Elysées, ou le 1er décembre, lors de celui de l’Arc de triomphe. Pour autant, la démobilisation n’est toujours pas à l’ordre du jour et le 1er-Mai s’annonce déjà comme une nouvelle journée de tensions.

Aline Leclerc et Pierre Bouvier

• Le Monde. Publié le 20 avril 2019 à 20h58, mis à jour à 11h06 :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/20/gilets-jaunes-acte-xxiii-on-ne-va-pas-ceder-mais-eux-ne-vont-pas-ceder-non-plus_5453064_3224.html


 Hôpitaux : Y a-t-il eu fichage des « gilets jaunes » blessés lors des manifestations ?

L’ordre des médecins a saisi le ministère de la santé et la CNIL. Une personne a porté plainte pour « collecte illicite de données à caractère personnel ».

Les personnes qui ont été blessées lors des manifestations de « gilets jaunes » ont-elles fait l’objet d’un « fichage » par les personnels des services d’urgences, via un dispositif d’identification – appelé Si-Vic – créé après les attentats de 2015 pour gérer les « situations sanitaires exceptionnelles » ?

Si les autorités compétentes ont toujours reconnu avoir ponctuellement recours à ce système d’information afin de « consolider le nombre de victimes prises en charge », elles ont également toujours démenti toute possibilité d’un usage abusif, garantissant notamment que le ministère de l’intérieur n’avait accès ni aux données ni à l’outil, sauf en situation d’attentat. Le dispositif ne « comporte pas de données médicales », assurent-elles.

« Jamais je ne demanderai aux soignants de ficher leurs malades », avait écrit sur Twitter la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, en février. « Connaître le nombre de personnes hospitalisées qui seraient soit des “gilets jaunes”, soit des forces de l’ordre, ça n’est pas comme ça que fonctionnent les hôpitaux, et heureusement ! », avait-elle lancé sur Europe 1.

« Saisir les identités »

Il y a quelques jours, c’était au tour de Martin Hirsch, le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), de certifier que cette procédure permettait de « répondre au mieux aux enjeux sanitaires, pas de violer le secret ». Il dénonçait une « agitation de mauvaise foi » après la publication par Le Canard enchaîné le 17 avril d’un message interne au groupe hospitalier demandant aux personnels de « saisir les identités » des blessés.

Des propos qui n’ont visiblement pas suffi à rassurer le Conseil national de l’ordre des médecins. « Alerté par des médecins, notamment responsables de départements d’information médicale ou de services d’urgences », l’ordre a annoncé, vendredi 19 avril, avoir saisi la direction générale de la santé (DGS), au ministère de la santé, pour qu’elle lui apporte « toutes précisions utiles » au sujet du déploiement du dispositif. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a également été saisie « afin de recueillir son avis sur l’extension du système qu’elle avait autorisé pour faire face à des situations sanitaires exceptionnelles, dans un contexte qui paraît être bien différent ».

Le même jour, une plainte a été déposée au tribunal de grande instance de Paris par une personne blessée à la main par un tir de grenade, lors d’une manifestation de « gilets jaunes » le 9 février, et soignée à l’hôpital européen Georges-Pompidou (15e arrondissement de Paris). Au motif, notamment, de « collecte illicite de données à caractère personnel » et « violation du secret professionnel ». Arié Alimi, son avocat, dénonce un « fichage discriminatoire à raison de l’appartenance politique ».

« Les patients n’étaient pas informés »

A la DGS, on assure que le dispositif Si-Vic a déjà été activé « plus d’une centaine de fois » depuis sa création, lors d’attentats ou lors d’événements avec de nombreuses victimes. Selon la DGS, le système n’a par ailleurs été activé lors des manifestations de « gilets jaunes » sur l’ensemble du territoire national « que les 8 et 15 décembre 2018. Il a ensuite été activé ponctuellement selon la situation locale par les agences régionales de santé ou les SAMU ».

Sous couvert d’anonymat, un médecin urgentiste de l’AP-HP raconte au Monde avoir trouvé « très gênant » la demande de la direction de remplir Si-Vic, notamment parce que « les patients n’étaient pas informés qu’ils étaient inscrits dans ce fichier ». Il explique avoir choisi à titre personnel de ne pas remplir les noms des patients, « sauf en cas d’attentat ».

Interrogée par le Monde sur cette absence de communication aux principaux concernés, la DGS assure que « ce système d’information transitoire sera remplacé dans les prochains mois par un système d’information pérenne qui comprendra une fonctionnalité permettant de délivrer à la personne une information sur ses droits ».

François Béguin

• Le Monde. Publié le 20 avril 2019 à 01h17, mis à jour hier à 11h33 :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/20/y-a-t-il-eu-fichage-des-gilets-jaunes-blesses-lors-des-manifestations_5452773_3224.html


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