L’intercollectif des Gilets Jaunes de Gironde, constitué le 20 novembre dernier, s’appuie sur ce constat pour dénoncer à son tour ces agissements de force de l’ordre. Il ont fait part de leur colère ce jeudi lors d’une conférence de presse à Bordeaux.
Les violences policières sont également en ligne de mire, plus de 200 enquêtes seraient en cours au niveau national à l’IGPN. D’après la carte interactive créée par Libération, dix blessés graves seraient recensés à Bordeaux depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes. Le dernier en date est Olivier Beziade, pompier volontaire de 47 ans, touché à la tête par un tir de flashball le 12 janvier dernier.
Des Gilets stigmatisés
Les personnes qui se sont exprimées ce jeudi évoquent aussi la question du manquement à la démocratie, pour tous ceux qui souhaitent militer en tant que Gilet Jaune.
« Nous sommes stigmatisés dès lors que nous portons notre gilet » déplore Stéphane, militant depuis le début du mouvement.
C’est également ce que dénonce Florence, secrétaire juridique, refoulée à une réunion publique de La République en Marche à Libourne, à laquelle elle s’était pourtant inscrite. « On s’est fait virer quand ils ont vu qui on était » raconte-t-elle.
L’intercollectif girondin affirme que « la répression contre les Gilets Jaunes est avant tout politique » et alerte « sur sa généralisation et sa systématisation ». Il évoque sa volonté de « saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour ces entraves et atteintes aux Libertés et contre cette justice à deux vitesses ».
Une mobilisation le 18 mai
Si les manifestations hebdomadaires des Gilets Jaunes en Gironde semblent réunir moins de participants qu’à leurs débuts, l’intercollectif appelle à un rassemblement le 18 mai, à l’occasion de la journée de mobilisation contre les violences policières.
Ils souhaitent s’associer à la Marche Mondiale contre Monsanto, « car fin du monde et fin du mois sont intimement liés » et invitent à la « convergence des citoyens ». Une 3e édition du village citoyen se tiendra à cette occasion sur le Parvis de la Maison Eco Citoyenne, de 10h à 17h.
L’intercollectif porte une revendication principale : obtenir « une première démocratie écrite par et pour le Peuple dans un but de justice sociale, fiscale, démocratique et écologique ».
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