Intrusion à la Salpêtrière : les autorités s’insurgent, les soignants parlent de « confusion

LR: Six mois de mobilisations populaires, un 1er mai avec des foules partout en France, et de quoi nous abreuvent les médias, du chiffon rouge vite agité par un pouvoir de menteurs, de truqueurs et de manipulateurs, plus personnes ne les croient mais ces grands médias, sans journalistes dignes de ce nom, reprennent en boucle les même articles mensongers. La presse dans sa grande misère matérielle et intellectuelle révélée par la crise des gilets jaunes, telle qu’on ne la supporte plus…

Des dizaines de personnes « se sont précipitées vers le service de réanimation chirurgicale », qui accueille des « patients particulièrement vulnérables », a déclaré le directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch .Photo Kenzo TRIBOUILLARD/AFP

Une trentaine de personnes ont tenté d’entrer mercredi, en marge du rassemblement du 1er-Mai, dans l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Elles ont été placées en garde à vue. Une enquête a été ouverte.

Une trentaine de personnes ont été placées en garde à vue à la suite d’une intrusion dans l’enceinte de l’établissement, qualifiée d’ »attaque » par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

Selon RTL, une enquête a été ouverte.

A ce stade, les versions divergent. Les autorités parlent d’une attaque délibérée, quand les soignants décrivent un incident de moins de cinq minutes. Des manifestants disent avoir voulu fuir les gaz.

Une intrusion violente selon la direction

Peu après 16h, alors que les tensions redoublent entre « radicaux » et forces de l’ordre et que le cortège est séparé entre la place d’Italie et le boulevard de l’Hôpital, plongés sous les gaz lacrymogènes, la directrice de La Pitié-Salpêtrière est informée d’une tentative d’intrusion dans l’établissement.

« Je me suis immédiatement rendue sur place, et lorsque je suis arrivée, la grille était forcée, la chaîne avait cédé, et des dizaines de personnes étaient en train d’entrer dans l’enceinte de l’hôpital », a témoigné la directrice de l’établissement Marie-Anne Ruder auprès de France Inter.

Parmi les « intrus », des gilets jaunes et des individus au visage dissimulé, a assuré la directrice de l’établissement, qui a appelé les services de police en raison notamment de « gestes violents et menaçants ».

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a réagi sur Twitter

Vers le service de réanimation chirurgicale qui accueille des « patients particulièrement vulnérables »

Puis, des dizaines de personnes « se sont précipitées en montant un escalier, en passant une passerelle vers le service de réanimation chirurgicale », qui accueille des « patients particulièrement vulnérables », a déclaré le directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch.

« Vous vous rendez compte si j’étais là ce matin devant vous pour expliquer que des patients ont été bousculés et ont pu mourir au sein d’un des meilleurs hôpitaux d’Europe à cause d’une intrusion. Je n’ose pas l’imaginer », a-t-il réagi ce jeudi matin, sur France info

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1er-mai: les images de l’intrusion de manifestants à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris

« On atteint des sommets d’incivilité », souligne la ministre ce jeudi au micro d’Europe 1
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« Forcer les grilles d’un hôpital, faire peur aux patients et aux soignants, vouloir rentrer dans une salle de réanimation… on atteint des sommets d’incivilité. »@audrey_crespo

Sur la foi d’images de vidéosurveillance « absolument édifiantes » et qui seront transmises aux enquêteurs, il a décrit la tentative d’intrusion « alors que s’interposaient des infirmières, un interne (…) qui tenaient la porte avec toute la force qu’ils pouvaient avoir en criant « attention, ici il y a des patients » ».

Les forces de l’ordre sont arrivées après « une dizaine de minutes » et ont délogé les intrus.

D’autres points de vue

Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants – femmes, hommes, avec ou sans gilets jaunes – ne montrant pas de signes visibles d’agressivité, stationner dans l’enceinte de la Pitié-Salpêtrière et tout près de l’entrée d’un bâtiment, du côté de l’entrée au numéro 97 du Boulevard de l’hôpital.

On y voit également des policiers arriver par cette même entrée 97 et faire ressortir les manifestants vers le boulevard.

Une journaliste de l’AFP a également vu à cet endroit des manifestants se réfugier dans l’enceinte de l’hôpital – qui fait plusieurs hectares – pour échapper aux gaz lacrymogènes sur le boulevard de l’Hôpital, avant d’être pourchassés par les forces de l’ordre, et certains interpellés.

A ce stade, rien ne permet toutefois de dire si ces personnes visibles sur les vidéos ou celles vues par la journaliste de l’AFP sont les mêmes dont ont parlé MM. Castaner et Hirsch et Mme Ruder.

David Dufresne

@davduf

«J’ai vu ces manifestants à l’entrée de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui voulaient se réfugier parce que une colonne de CRS arrivait par le haut du boulevard (…)»

Paris, , 16h environ, source courriel

Scène « non violente » selon des soignants

« Vous arrivez par un portail, vous ne savez pas à quel service vous avez affaire. Comment savoir que c’était une réanimation derrière les portes vitrées ? », a témoigné jeudi une aide-soignante du service de réanimation Gwenaëlle Bellocq sur BFMTV.

« On ne va pas confondre les choses qui se passaient dans la rue et ce qui se passait devant notre réanimation, c’est pas la même chose », a-t-elle dit.

L’un de ses collègues infirmier, Mickaël, également présent mercredi sur les lieux, a expliqué que la porte « vitrée » par laquelle les manifestants ont tenté de passer est « une issue de secours, qui est à l’arrière (de la réanimation, NDLR) avec un code de l’autre côté ».

« Est-ce qu’ils voulaient nous agresser ? Est-ce qu’ils voulaient juste échapper à quelque chose ? On ne savait pas », a-t-il poursuivi, racontant que les personnes criaient « ouvrez la porte » et qu’ »aucune » d’entre elles n’avait « le visage masqué, ni cagoulé ».

« On comprenait leur détresse mais on ne savait pas leur intention », a-t-il ajouté, décrivant une scène « très courte » et « non-violente ».

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