Plusieurs centaines de salariés de General Electric ont retardé pendant quelques heures vendredi matin le départ d’une turbine à gaz de l’usine de Belfort pour protester contre le vaste plan social qui doit toucher le site.
Ces 350 à 400 salariés, selon les syndicats, ont bloqué de 07H45 à 11H00 l’une des entrées du site, empêchant le convoi exceptionnel d’une trentaine de mètres de le quitter.
Le convoi, qui transportait cette turbine à gaz d’une centaine de tonnes, a toutefois pu quitter le site vers 13H00, selon Alexis Sesmat, délégué syndical Sud Industrie.
Le rendez-vous du « 17 juin lance le cycle d’information et de consultation qui, légalement, se tient en quatre mois. Or, on estime que les conditions ne sont pas réunies », a déclaré Alexis Sesmat à l’AFP.
Le syndicaliste fait valoir que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire « a demandé à General Electric de revoir sa copie » et que la diversification des activités du site, en particulier dans l’aéronautique, prendra « une dizaine de mois », bien au-delà de cette phase de quatre mois.
Pour M. Sesmat, qui souligne que les syndicats veulent faire annuler cette convocation, « il ne faut absolument pas que cette réunion de lancement du plan ait lieu ».
Même si une grève n’est « pas à l’ordre du jour », la « mobilisation des salariés va crescendo », a-t-il prévenu.
Lundi, en visite à Belfort, Bruno Le Maire avait appelé General Electric à réduire le nombre de suppressions d’emplois, proposant aussi de soutenir financièrement la diversification du site.
Une pétition en ligne, lancée mercredi et intitulée « Stop au massacre de notre industrie par General Electric: 1.000 emplois délocalisés hors de Belfort », avait recueilli vendredi après-midi plus de 3.900 signatures.
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