Allocation logement : Un allocataire sur quatre aurait des difficultés pour payer son loyer

BOURSORAMA AVEC NEWSGENE16/07/2019
Allocation logement : Un allocataire sur quatre aurait des difficultés pour payer son loyer

Environ un quart des bénéficiaires des aides au logement ont éprouvé des difficultés à payer leur loyer au cours des 24 derniers mois, selon une étude de l’Insee. Si les allocations aident les ménages à vivre dans un logement, elles ne les mettent pas à l’abri de difficultés financières.

Un quart (25,7 %) des bénéficiaires d’allocations logement ont rencontré des difficultés pour payer leur loyer au cours des 24 derniers mois, selon une étude publiée ce jeudi 11 juillet dansEconomie & Statistique, revue éditée par l’Insee, rapporte Capital. Les prestations concernées sont les aides personnalisées au logement, l’allocation de logement familiale et l’allocation de logement social. Le chiffre grimpe même à 26 % quand on observe seulement les bénéficiaires des APL.

Des aides liées au niveau de revenus

A l’inverse, ceux qui ne bénéficient pas des allocations logement ont moins de difficultés. Seulement 11,5 % des non-bénéficiaires ont expliqué s’être déjà retrouvées dans cette situation. « Il est évident que les allocations aident les ménages à vivre dans un logement, analyse l’auteure de l’étude, Véronique Flambard, enseignante-chercheuse en économie à l’Université Catholique de Lille. Par contre, dire que grâce à elles, ces ménages sont à l’abri des difficultés financières est faux. »

Paradoxalement, plus le taux des aides est élevé, plus la probabilité d’avoir des difficultés pour payer son loyer augmente. Car les ménages percevant les plus forts taux d’aides sont également ceux ayant les revenus les plus faibles.

D’autres critères peuvent jouer

Mais d’autres critères sont à considérer. « La perte d’emploi, la composition du foyer (notamment dans le cas des familles monoparentales), mais aussi l’âge ou la zone habitée, influent sur le risque de rencontrer des difficultés financières »,précise Capital. Ainsi, un jeune de moins de 30 ans aura davantage de probabilité de rencontrer des problèmes pour régler son loyer qu’une personne de plus de 64 ans. Habiter la région parisienne est également un critère défavorable.

Dans le cas d’une perte d’emploi, les allocations ne suffisent pas toujours à aider les ménages à s’en sortir. « On ne peut pas demander aux aides au logement de résoudre tous les problèmes. Si c’est un problème de pauvreté, les aides au logement ne suffisent pas », précise Véronique Flambard, qui plaide pour « davantage coordonner les aides et avoir une approche plus globale ».

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