Liban: Les murs de la révolution

EN IMAGES – Dans le pays, de nombreux graffitis relaient la colère des manifestants qui depuis plus de 10 jours réclament le changement de la classe politique.

À Tripoli, dans le nord du pays, ce graffiti a été peint par un réfugié palestinien. On peut lire: «Tripoli, la fiancée de la révolution».
À Tripoli, dans le nord du pays, ce graffiti a été peint par un réfugié palestinien. On peut lire: «Tripoli, la fiancée de la révolution». IBRAHIM CHALHOUB/AFP

«Le peuple veut la chute du régime!» Ce slogan, repris du Printemps arabe de 2011, reste une des formules phares de la révolte que connaît le Liban depuis le 17 octobre. Elle a été déclenchée ce jour-là par l’annonce surprise d’une taxe sur les appels via l’application WhatsApp. Elle a été vite annulée mais la colère ne s’est pas calmée contre la classe dirigeante, jugée incompétente et corrompue. Depuis des manifestations ont lieu tous les jours et à Beyrouth ou ailleurs, les murs sont devenus le relais des colères du peuple. Comme souvent dans des contestations populaires, de nombreux graffitis sont ainsi apparus.

Voici une sélection de ces inscriptions.

«Il faut sauver le Liban», lit-on notamment ici. Le cèdre est l’emblème du pays. Il est aussi écrit dans l’arbre: «Tu es la révolte du Liban, tu es dans une nation libre democratique, Liban est ma nation et moi le peuple, tu es la nation et l’espoir».
«Il faut sauver le Liban», lit-on notamment ici. Le cèdre est l’emblème du pays. Il est aussi écrit dans l’arbre: «Tu es la révolte du Liban, tu es dans une nation libre democratique, Liban est ma nation et moi le peuple, tu es la nation et l’espoir». LE FIGARO
Ce pochoir reprend l’image de la statue qui trône sur la place des Martyrs à Beyrouth. Celle d’une femme qui tient dans sa main un flambeau en enlaçant un jeune homme. Une symbolique du chemin à suivre et de l’indépendance du Liban.
Ce pochoir reprend l’image de la statue qui trône sur la place des Martyrs à Beyrouth. Celle d’une femme qui tient dans sa main un flambeau en enlaçant un jeune homme. Une symbolique du chemin à suivre et de l’indépendance du Liban. LE FIGARO
Le mur de la révolution sur la grande voie dans le centre de Beyrouth. On reconnaît ici un graffiti «Hope» de l’artiste français Meuh, très présent à Beyrouth depuis plusieurs années.
Le mur de la révolution sur la grande voie dans le centre de Beyrouth. On reconnaît ici un graffiti «Hope» de l’artiste français Meuh, très présent à Beyrouth depuis plusieurs années. LE FIGARO
Ici on reconnaît Samir Geagea, ancien milicien, Saad Hariri, premier ministre, Walid Jumblatt, leader druze, Nabih Berri, président du Parlement et Michel Aoun, président de la République. Ces 5 responsables politiques sont en place depuis de nombreuses années.
Ici on reconnaît Samir Geagea, ancien milicien, Saad Hariri, premier ministre, Walid Jumblatt, leader druze, Nabih Berri, président du Parlement et Michel Aoun, président de la République. Ces 5 responsables politiques sont en place depuis de nombreuses années. LE FIGARO
Le poing levé est de nombreuses fois utilisé. On peut lire à côté «Tripoli», du nom de la 2e ville du pays. Le sentiment d’unité est très fort dans le mouvement depuis ses débuts.
Le poing levé est de nombreuses fois utilisé. On peut lire à côté «Tripoli», du nom de la 2e ville du pays. Le sentiment d’unité est très fort dans le mouvement depuis ses débuts. LE FIGARO
Le mot «révolution» et le drapeau libanais. Ce graffiti a été peint au niveau de l’ancien théâtre de Beyrouth, dit «L’oeuf». Sur ce vieux bâtiment, certains murs portent encore des traces de balles de la guerre civile de 1975 à 1990.
Le mot «révolution» et le drapeau libanais. Ce graffiti a été peint au niveau de l’ancien théâtre de Beyrouth, dit «L’oeuf». Sur ce vieux bâtiment, certains murs portent encore des traces de balles de la guerre civile de 1975 à 1990. LE FIGARO
Le soulèvement en cours s’est accompagné d’une série d’événements festifs qui a permis à «L’oeuf» de connaître une nouvelle vie. En vert, on peut lire: «Révolution».
Le soulèvement en cours s’est accompagné d’une série d’événements festifs qui a permis à «L’oeuf» de connaître une nouvelle vie. En vert, on peut lire: «Révolution». ANWAR AMRO/AFP
Un ange semble s’accrocher ou protéger le Liban. «Liban, c’est ce qui est écrit en rouge entre les mains de ce petit personnage attachant.
Un ange semble s’accrocher ou protéger le Liban. «Liban, c’est ce qui est écrit en rouge entre les mains de ce petit personnage attachant. LE FIGARO
«Protégeons notre pays de notre gouvernement». Depuis le début du mouvement une conscience écologique est également apparue avec des équipes qui nettoient la place des Martyrs de Beyrouth après chaque manifestation.
«Protégeons notre pays de notre gouvernement». Depuis le début du mouvement une conscience écologique est également apparue avec des équipes qui nettoient la place des Martyrs de Beyrouth après chaque manifestation. LE FIGARO
Dans cet ensemble de photos collées, on remarque l’image d’une jeune femme grimée en Joker. A Beyrouth, comme ailleurs dans le monde, le visage de l’ennemi de Batman est perçu depuis le film de Todd Philipps comme une opposition au pouvoir et au capitalisme.
Dans cet ensemble de photos collées, on remarque l’image d’une jeune femme grimée en Joker. A Beyrouth, comme ailleurs dans le monde, le visage de l’ennemi de Batman est perçu depuis le film de Todd Philipps comme une opposition au pouvoir et au capitalisme. LE FIGARO

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