Crise au Liban : une chaîne humaine du nord au sud

Lebanese protesters hold hands to form a human chain along the coast from north to south as a symbol of unity during ongoing anti-government demonstrations on Zalka highway north of Lebanon's capital Beirut on October 27, 2019. - Demonstrators joined hands from Tripoli to Tyre, a 170-kilometre (105-mile) chain running through the main protest hub in Beirut, as part of an unprecedented cross-sectarian mobilisation. (Photo by Patrick BAZ / AFP)

EN IMAGES – Les manifestants souhaitaient que des Libanais de toutes les régions, de tous les âges et de toutes les confessions se donnent la main sur toute la longueur du pays.

Par Le Figaro avec AFP le 27/10/2019
La chaîne humaine sur l’autostrade. Patrick BAZ / AFP

Des dizaines de milliers de Libanais ont formé dimanche 27 octobre une chaîne humaine le long de la côte du pays, sur 170 km du nord au sud, pour afficher leur unité.

Le pari, qui a fait l’objet d’une intense activité sur les réseaux sociaux, impliquait la mobilisation de dizaine de milliers de personnes au 11e jour d’un soulèvement populaire sans précédent.

Sur la corniche
Sur la corniche AFP

Les rassemblements avaient atteint un pic dimanche dernier, avec des centaines de milliers de manifestants dans tout le Liban, et les protestataires espèraient profiter de ce nouveau jour de repos pour réaliser un «exploit» sans précédent. Ils souhaitaient que des Libanais de toutes les régions, de tous les âges et de toutes les confessions se donnent la main sur toute la longueur du pays, drapeau libanais à la main.

A Beyrouth
A Beyrouth AFP

Ils ont pris position en début d’après-midi sur l’autoroute qui longe la Méditerranée, en passant par l’emblématique corniche du bord de mer de Beyrouth.

«C’est un succès», a expliqué Julie Tegho Bou Nassif, une professeure d’histoire co-organisatrice de la chaîne humaine. «Nous avons même des volontaires en moto qui nous aident à repérer de possibles trous dans la chaîne, et des gens qui nous appellent pour nous demander dans quelle région ils seraient les plus utiles», avait-elle dit avant.

Le but était de «renforcer ce sentiment d’unité nationale qui est en train de naître au Liban».

Cette démonstration pacifique semble d’autant plus importante que des incidents parfois violents ont eu lieu ces derniers jours entre des manifestants et des militants du Hezbollah pro-iranien.

La crise a été déclenchée le 17 octobre par l’annonce surprise d’une taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp. Elle a été vite annulée mais la colère ne s’est pas calmée contre la classe dirigeante, jugée unanimement incompétente et corrompue dans un pays qui manque d’électricité, d’eau ou de services médicaux de base 30 ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).

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