Évacuation d’un camp de 3000 migrants près de Paris

Évacuation d’un camp de 3000 migrants près de Paris. Rémy Buisine en direct.

Le 17 novembre

Seine-Saint-Denis : 3000 personnes évacuées d’un campement au pied du stade de France

Une vaste opération d’évacuation et de mise à l’abri a démarré ce mardi matin à 7 heures. C’est la 66e opération en cinq ans dans le département.

 Saint-Denis, mardi 17 novembre 2020. 3 000 personnes, dont « 400 en famille », ont été évacuées d’un campement de migrants qui s’est progressivement installé à quelques minutes du Stade de France.
Saint-Denis, mardi 17 novembre 2020. 3 000 personnes, dont « 400 en famille », ont été évacuées d’un campement de migrants qui s’est progressivement installé à quelques minutes du Stade de France. LP/Gwenael Bourdon

Le 17 novembre 2020 à 07h40, modifié le 17 novembre 2020 à 21h53

« 3 000 personnes évacuées et mises à l’abri », dont « 400 en famille » : c’est le bilan que tirent ce mardi soir la préfecture de police de Paris, la préfecture de région et celle de Seine-Saint-Denis, de l’immense opération d’évacuation menée depuis le petit matin dans un campement de migrants, à Saint-Denis.

Depuis le mois d’août, plus de 2000 migrants s’étaient progressivement installés à Saint-Denis, sous le viaduc de l’autoroute A1 et vers la passerelle piétonne qui mène au Stade de France, formant un vaste campement. En cinq ans, c’est la 66e opération que connaît le nord-parisien et ses villes limitrophes.

« De nombreux hommes seuls sans solution d’hébergement »

La cohorte de cars stationnés le long de l’avenue du Président-Wilson, à Saint-Denis, semble cependant n’avoir pas suffi à prendre en charge la totalité des sans-abri sur place.

C’est ce que décrivent de façon concordante plusieurs associations et ONG, ainsi que la mairie PS de Saint-Denis, qui, tout en saluant l’opération de mise à l’abri, déplore que « de nombreux hommes seuls soient ce soir sans solution d’hébergement d’urgence », affirmant au passage qu’à l’approche de l’opération, « certains collectifs semblent avoir favorisé l’arrivée de plusieurs centaines de personnes supplémentaires. »

Médecins du monde évoque « 500 personnes laissées à la rue et dispersées de force » sur Twitter. Le collectif Solidarité Migrants Wilson partait ce soir à leur rencontre, aux portes d’Aubervilliers, de la Villette et de la Chapelle.

Dépistage Covid

Interrogées sur ce point, les préfectures de région et de police n’ont pas réagi.

Encadrée par un important dispositif policier, l’opération d’évacuation et de mise à l’abri des exilés vers différents centres d’accueil et gymnases d’Ile-de-France avait débuté vers 7 heures.

Selon le décompte de l’association France terre d’asile, opératrice de l’Etat, environ 2 400 exilés vivaient la veille encore dans ce camp qui n’a cessé grossir depuis août en dessous de l’autoroute A1. Des feux de palettes étaient visibles depuis le cordon de sécurité mis en place par les forces de l’ordre.

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