Montpellier : « pas de trêve » pour les Gilets Jaunes, réunis ce samedi pour manifester contre les « lois liberticides »

Des Gilets Jaunes se sont donnés rendez-vous ce samedi à 11 heures devant la préfecture de l’Hérault, à Montpellier. Ils étaient une trentaine à manifester contre les lois « liberticides » et notamment la loi sécurité globale.

Une trentaine de Gilets Jaunes réunis ce samedi 26 décembre devant la préfecture de l'Hérault.
Une trentaine de Gilets Jaunes réunis ce samedi 26 décembre devant la préfecture de l’Hérault. • © Delphine Aldebert / France Télévisions.

À Montpellier, une trentaine de Gilets Jaunes ont manifesté ce samedi matin à 11 heures devant la préfecture de l’Hérault.

Ce rassemblement, organisé entre Noël et Jour de l’An, se voulait « symbolique ». « À ceux qui rêvent de la trêve, de la fin des manifs contre la loi sécurité globale et contre toutes les lois liberticides, les GJ répondent », pouvait-on lire sur l’événement Facebook, créé pour l’occasion.

« On est là pour dire qu’on ne fait pas de trêve, car Macron ne fait pas de trêve non plus », explique Sabine, manifestante, au micro de France 3 Occitanie. « Il est important de continuer à informer et à mobiliser. »

Ces dernières semaines, les Gilets Jaunes ont mené d’autres actions spontanées, notamment sur le rond-point Près d’Arènes, symbole montpelliérain du mouvement.

Dire non à des mesures jugées « liberticides »

Depuis plusieurs mois, la loi dite de « sécurité globale » crée le débat en France. Son article 24, qui doit faire l’objet d’une réécriture, reste au coeur des désaccords : celui-ci vise à sanctionner la diffusion malveillante de l’image des forces de l’ordre sur les réseaux sociaux, une mesure qui crée l’inquiétude chez les défenseurs des libertés publiques, les médias et les éventuels victimes et témoins de violences policières.

De manière générale, c’est l’élargissement des pouvoirs de l’Etat en matière de sécurité qui pose problème à ses opposants : recours aux drones lors des manifestations publiques, démocratisation du port d’armes hors-service pour les policiers ou encore montée en puissance des services de sécurité privée…

« Le gouvernement se sert de la peur liée à la crise du Covid-19 pour faire avaler des choses qui ne seraient jamais passées normalement », poursuit Sabine.

À l’image des Gilets Jaunes réunis ce samedi à Montpellier, ils sont nombreux à demander le retrait pur et simple de cette loi jugée « liberticide ». À Béziers, une manifestation autour de ces mêmes revendications se tiendra également ce samedi 26 décembre devant la sous-préfecture, à partir de 14h30.

À Montpellier, prochain rassemblement le 16 janvier

En Occitanie, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue ces dernières semaines pour faire part de leurs craintes face à cette loi controversée.

À Montpellier, ces rassemblements étaient organisés par le Collectif Danger Loi Sécurité Globale Montpellier, un groupement d’une soixantaine d’associations et d’organisations locales. La prochaine manifestation de grande ampleur est prévue le 16 janvier prochain.

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