Guerre en Ukraine: « Si la centrale nucléaire de Zaporijjia est frappée…

Guerre en Ukraine: « Si la centrale nucléaire de Zaporijjia est frappée, la Russie bombardera immédiatement Washington et Londres »

  • L’armée russe entend-elle frapper les alliés de l’Ukraine en cas de destruction de la centrale de Zaporijjia? Pixabay – Photo d’illustration
Publié le  , mis à jour 
La propagande pro-russe met en cause l’Ukraine dans l’attaque de la centrale nucléaire de Zaporijjia et menace de représailles si elle venait à être frappée.

La tension monte chaque jour d’un cran autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe. Alors que des lignes à haute tension ont été touchées ce week-end sur le site nucléaire ukrainien situé sous contrôle russe, la Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement des frappes. Pire, selon l’agence nucléaire ukrainienne Energoatom, la Russie aurait placé des explosifs dans l’usine de Zaporijjia et serait prête à la « faire exploser ».

La Russie est en effet accusée de se servir de la centrale comme d’un bouclier nucléaire sachant que les Ukrainiens ne pourront pas attaquer l’artillerie russe installée aux pieds de Zaporijjia. L’Ukraine a d’ailleurs qu’une zone démilitarisée soit mise en place autour de la centrale nucléaire.

L’Agence internationale de l’énergie atomique, comme le reste du monde, se dit très inquiète des nouvelles arrivant de Zaporijjia et parle de situation est « hors de contrôle » pointant du doigt la responsabilité de la Russie qui a « violé tous les principes de sécurité ».

Mais ces dernières heures, la propagande russe a fait monter un peu plus la fièvre autour de cette question hautement sensible. A la télévision russe, l’Ukrainien pro-Poutine, Yuri Kot, a clairement menacé les alliés de Kiev de représailles sous la forme d’un feu nucléaire en cas de frappes sur la centrale de Zaporijjia. « Nous devons dire à l’Ukraine et à ses pays alliés, notamment la Grande-Bretagne et l’Amérique que si la centrale nucléaire de Zaporijjia est endommagée et qu’une catastrophe se produit, des missiles frapperont immédiatement Washington et Londres ».

C’est le correspondant de la BBC, Francis Scarr, qui a partagé l’extrait vidéo sur ses réseaux sociaux, tout en commentant: « Pour ceux d’entre vous qui s’inquiètent peut-être de l’absence de récentes menaces de missiles nucléaires à la télévision d’État russe, il y en a eu une nouvelle aujourd’hui. »

La déclaration de Yuri Kot a toutefois interpellé y compris sur le plateau de Channel 1. Aleksey Mukhin, chef du centre d’information politique russe, s’en est même démarqué: « Cela déclencherait le protocole de destruction mutuelle, donc je m’abstiendrais honnêtement de faire de telles déclarations. »

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