Jérémy Ferrari envoie Gabriel Attal au tapis : « La réalité, c’est que les gens n’en peuvent plus »
Jérémy Ferrari était l’invité de l’émission « Quelle époque » diffusée ce samedi 15 octobre 2022 sur France 2.
« Vous ne répondez pas vraiment aux questions »
Jérémy Ferrari : « Ce que vous dites est très politique, c’est-à-dire que c’est adroit, c’est habile. Vous sortez des chiffres, vous ne répondez pas vraiment aux questions, etc. Mais, vous voyez, moi je ne rentre même plus en débat parce que je sais… » Gabriel Attal : « Quelles questions ? Non, mais dites-moi. » Jérémy Ferrari : « Non, mais simplement, tout à l’heure, on a mis un quart d’heure à avoir : » Oui, ça me choque » – » Ça ne me choque pas « . » Léa Salamé : « » Ça ne me choque pas. » » Jérémy Ferrari : « Oui, ceci dit, on en a eu une. C’est vrai. » Gabriel Attal : « Je vais expliquer ma réponse : ce qui me choque, c’est un symbole dans une entreprise qui, par ailleurs, ne prend pas ses responsabilités pour améliorer la rémunération de ses salariés et le pouvoir d’achat des Français. Comprenez que je veuille élaborer un peu ma réponse, mais j’ai répondu. » Jérémy Ferrari : « Bien sûr, bien sûr. En fait, moi, ce que je ressens – mais ce n’est pas vous, vous venez d’arriver en plus. Non, mais c’est vrai, c’est un vrai truc que je dis. Ce que je veux dire, c’est qu’en fait, c’est un sentiment général. »
« La réalité, c’est que les gens n’en peuvent plus »
Jérémy Ferrari : « Oui, on dit : » Bon, les gilets jaunes, c’était pour ce truc-là. » Je ne sais plus ce que vous avez dit tout à l’heure. » Léa Salamé : « La taxe carbone. » Jérémy Ferrari : « La taxe carbone, c’est ça. C’était pour la taxe carbone, alors ils n’étaient pas contents, alors on a modifié le truc. Mais les gilets jaunes, c’est un symbole d’une… » Gabriel Attal : « Ça a été un déclencheur, la taxe carbone. » Jérémy Ferrari : « Voilà, c’est important de le rappeler. C’est-à-dire qu’en fait, les gens n’en peuvent plus. Tout ça, ce sont des chiffres, des jolis mots. On dit : les grévistes sur les raffineries, c’est pour telle raison ; les hôpitaux, c’est pour telle raison ; ça, c’est pour telle raison. Mais la réalité, en fait, c’est que les gens n’en peuvent plus. C’est-à-dire que quand vous arrivez dans votre service public, il n’existe plus. Les hôpitaux, c’est un carnage. L’éducation, c’est un carnage. Vous arrivez à votre station-service, c’est 3 € le litre. »
Jérémy Ferrari : « L’été, on vous explique qu’il n’y a plus d’eau. En octobre, on vous explique qu’il n’y a plus d’essence. En hiver, on vous explique qu’il n’y a plus de courant. Et vous avez des hommes politiques qui viennent et qui vous disent : » On gère la situation, on est le pays où ça se passe le mieux, et on n’a jamais fait autant de choses. » Mais c’est un discours qu’on entend depuis 20 ans. C’est pour ça que les gens ne vont plus voter. C’est pour ça que les gens se désintéressent et qu’ils perdent leur foi. On n’est pas juste sur un problème de raffineries, ce qu’il se passe là. En fait, vous avez tout ça et on rajoute à cela ce que défend très bien Fabrice [Arfi], c’est-à-dire, vous avez des mecs à côté qui vous font des dîners à 100 000 €. » Léa Salamé : « Ça, c’est Laurent Wauquiez, c’est pas Gabriel Attal. » Jérémy Ferrari : « Non, mais je vous ai cité ? J’ai dit » vous » ? »
« Il bosse tôt, et à la radio il va entendre que le PDG de Total s’augmente »
Gabriel Attal : « Non, non, mais je voulais être clair, parce que… » Jérémy Ferrari : « Non, non, mais je cite l’exemple de Laurent Wauquiez. » Elsa Zylberstein : « L’écart qu’il y a entre, tout d’un coup, les dirigeants et les gens, quoi. » Jérémy Ferrari : « C’est-à-dire que le creux social – je vais juste terminer, je n’en ai pas pour longtemps – mais c’est-à-dire que si vous prenez la vie d’un Français normal avec un salaire normal… Je prends l’exemple de mon père, qui est agent de sécurité à Auchan, c’est un bon exemple. Bon bah mon père, il va arriver à la station-service, 2,30 € ou 2,40 € le litre. Ensuite, il va devoir faire attention, parce qu’il va devoir se lever plus tôt, alors que déjà il bosse tôt, et à la radio il va entendre que l’autre, il fait des dîners à 1 100 €, que le PDG de Total s’augmente de 52 %, si j’ai bien retenu, etc. » Christophe Dechavanne : « 51% » Jérémy Ferrari : « Donc, si vous voulez, à un moment donné, il faut prendre un ensemble. »
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