Des négociations qui débutent avec beaucoup de vigilance

Des négociations qui débutent avec beaucoup de vigilance – 24ème jour de grève des personnels de la clinique Toutes Aures de Manosque

Bonsoir,

Depuis le début du mouvement de grève, on a eu l’impression d’une direction à la dérive qui ne s’occupe pas du conflit, en fait qui est absente. Les salariés sont en grève depuis le 18 octobre. Il a fallu attendre le lundi 7 novembre pour avoir la première vraie réunion de négociation. Venir demander aux salariés, 5 minutes le soir, si ça va et ce qu’ils veulent, ce n’est pas cela une négociation !

On a eu l’impression d’un management qui n’est pas rompu à ce genre de situation. C’est peut être inédit chez eux, Almaviva est un jeune groupe qui grandit, avec une politique RH qui est « à l’arrache ». Peut être que cela peut se comprendre étant donné que la DRH du groupe travaillait dans la grande distribution à la Réunion. Mais ici, on ne gère pas les boîtes de conserve. On ne peut pas dire « on laisse la boîte de conserve sur l’étage et puis, on verra demain »… Non, non et non ! Ici ce sont les patients que l’on gère ! Jusqu’à présent, on a eu l’impression qu’il n’y avait aucune volonté d’avancer.

Ils avancent seulement quand derrière il y a une pression qui est mise, par exemple par la Direction Générale du Travail (DGT) comme ces derniers jours. C’est comme ça qu’a eu lieu la première réunion de négociation lundi 7 novembre, c’est-à-dire sous contrainte. Puis mardi, rien. Mercredi, rien. Laissant dans le flou les personnels grévistes. Il a fallu à nouveau trouver des moyens de pression pour avoir une seconde réunion de négociation cet après-midi qui a été un peu plus constructive. Une troisième réunion est prévue lundi 15 novembre.

C’est pourquoi cette semaine, nous avons continué nos actions de terrain et puis nous avons élargi le cadre d’intervention aussi bien avec le contrôle de toutes les fiches de paie qu’au niveau des comptes de la clinique. Il y a des incompréhensions, et la direction ne répond pas aux interrogations des salariés. Il y a besoin d’investiguer dans le cadre des prérogatives du CSE. Un droit d’alerte économique a été déposé hier et un CSE extraordinaire s’est déroulé aujourd’hui. Et si besoin, une expertise sera demandée prochainement.

De plus, nous avons constaté un taux d’absentéisme à plus de 10%, des salariés qui travaillent à plus de 12h00, des repos non respectés, des salariés sur des temps partiels thérapeutiques que l’on fait travailler des heures à n’en plus finir…

Encore une fois, il est important de préciser qu’il ne s’agit pas de boîtes de conserve chez Carrefour ! Là encore, les personnels ont des pistes d’actions (droit d’alerte, expertise RPS, prud’hommes…).

Nous sommes dans un jeu d’échecs où chacun avance ses pions les uns après les autres. Et s’ils ne veulent pas être submergés, à un moment, il va falloir qu’ils se mettent à négocier sérieusement.

En attendant, la réunion de négociation de lundi, la prochaine étape est la soirée de solidarité de demain soir à 18h00 à Manosque (salle des Tilleuls) afin de faire le plein d’énergie et de solidarité financière pour attaquer la prochaine semaine de la meilleure des manières.

Les personnels de la clinique restent déterminés !

On lâche rien !

Pour la CGT Santé,

Cédric Volait

Ci-joint l’article du journal La Provence du 9 novembre

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