Nouveau scandale pour l’Église autour du jésuite slovène Marko Rupnik

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Le prête jésuite slovène Marko Rupnik. © Wikimedia Commons CC BY SA 4.0 Centroaletti

Avec notre correspondant à Rome, Éric Sénanque

Connu dans le monde entier pour ses mosaïques qui ornent plusieurs grands sanctuaires mais aussi la chapelle privée des papes à l’intérieur du palais apostolique du Vatican, Marko Rupnik est désormais au cœur de tous les scandales.

Début décembre, la presse italienne a révélé que le prêtre jésuite slovène, âgé de 68 ans, est accusé d’agressions sexuelles et d’abus spirituels sur au moins neuf religieuses. L’une de ses victimes affirme avoir dénoncé le religieux aux dirigeants de l’ordre des jésuites, sans qu’il n’ait jamais été sanctionné.

L’affaire a rebondi à Rome ces derniers jours, quand le Supérieur général des jésuites, Arturo Sosa, a concédé devant la presse que des sanctions avaient bien été prises, dès 2019. Sanctions qui ont conduit à une excommunication en 2020.

Nouveau scandale pour l’Église

Outre les jésuites, c’est aussi le Vatican qui est éclaboussé par ce scandale. L’excommunication de Marko Rupnik a, en effet, été levée après seulement un mois par un décret.

Les questions restent nombreuses : le pape François, lui-même jésuite, est-il à l’origine de ce décret ? Ou le dicastère pour la doctrine de la Foi, qui juge les cas les plus graves d’agressions sexuelles, également dirigé par un jésuite, le cardinal espagnol Luis Ladaria, a-t-il œuvré ?

Des questions qui jettent une ombre sur la capacité de l’Église à sanctionner les prédateurs sexuels. De leur côté, les jésuites, eux, ont lancé un appel à d’autres victimes potentielles de Marko Rupnik.

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