MULTIPLIONS LES BANDEROLES !

C’est devenu une habitude. Il est récurrent que des policiers agissent comme une bande de hooligans saisissant une banderole, plus fréquemment encore celles de Black Lines à qui nous réitérons notre soutien inconditionnel, plus particulièrement à la personne placée en GAV.

En s’affichant de cette manière, posant fièrement avec une photo, la saisie prend une autre dimension politique que le simple fait d’avoir obéi aux ordres et fait son travail. Ils affirment clairement le camp qu’ils ont choisi.

Aucun texte ne justifie de confisquer une banderole et encore moins de mettre des GAV, jusqu’ici celles déployées par les syndicats ne bénéficient pas du même traitement, il y a donc une volonté de cibler certain·e·s manifestant·e·s. Aujourd’hui le simple fait de tenir une banderole en tête jusqu’à la fin d’une manifestation devient un enjeu politique de taille qu’elle soit renforcée ou non.

En plus d’être un message, la banderole est un message à diffuser, derrière lequel on est heureux de se ranger. C’est sous sa bannière que l’on rythme une manifestation, son départ, ses pauses et que l’on annonce la couleur. On se souvient que durant le mouvement social contre la loi travail , celles-ci avaient donné un ton plus jeune et même défini un cadre politique connecté à la réalité des jeunes : citations de Booba, PNL ou SCH, parfois aussi avec une bonne dose d’humour.

Du côté de Nantes, cela fait un moment que la police exhibe fièrement ses « prises de guerre », parfois même dans les salons policiers. Il faut dire que nos ami·e·s de Contre-Attaque (ex Nantes révoltée) sont particulièrement imaginatif·ve·s en la matière.

Nous appelons à multiplier la confection de banderoles avec ou sans renforcement : soyez créatif·ve·s, incisif·ve·s, drôles et imaginatif·ve·s.