28 min
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À propos de la série
17 décembre 2012. Une femme est retrouvée chez elle ligotée à une chaise, le manche d’un couteau enfoncé dans le vagin, la lettre A tailladée sur le ventre. Cette femme s’appelle Maureen Kearney, et elle va, en quelques semaines, passer du statut de victime à celui de… coupable.
17 décembre 2012. Un petit pavillon de banlieue parisienne. Une femme est retrouvée ligotée à une chaise, du scotch sur la bouche, le manche d’un couteau enfoncé dans le vagin, un A gravé sur le ventre. Elle s’appelle Maureen Kearney, elle est responsable syndicale chez le géant français du nucléaire Areva, et elle cherche à dénoncer depuis des mois des accords industriels top secret qui risquent de porter préjudice aux emplois de son entreprise et aux intérêts stratégiques de la France. Le 17 décembre 2012, suite à cette agression barbare, une enquête est ouverte. Tout porte à croire que l’acharnement de Maureen à dénoncer les fameux accords serait la cause des violences qu’elle a subies. Elle se savait d’ailleurs surveillée et avait déjà reçu des menaces. Mais voilà que tout bascule quand les gendarmes chargés de l’enquête se mettent à soupçonner Maureen d’avoir tout inventé. La syndicaliste serait-elle une affabulatrice ? Une mécanique glaçante s’enclenche alors, preuve des enjeux et des pressions autour du dossier, et Maureen voit le rouleau compresseur de la justice se retourner contre elle, impitoyable. Il lui faudra attendre des années pour que la vérité soit enfin établie, et que son honneur soit finalement lavé.
Durant deux épisodes, différents acteurs et témoins de l’histoire de Maureen Kearney se succèdent au micro de Noémie Landreau, qui retrace le déroulé d’une terrifiante erreur judiciaire, digne d’un véritable thriller.
Cette histoire a été adaptée dans un film de Jean-Paul Salomé avec Isabelle Huppert sorti le 1er mars 2023, La Syndicaliste, dont il a été question dans l’émission Affaire critique.
Provenant de l’émission
Les Pieds sur terre, du lundi au vendredi de 13h30 à 14h sur France Culture
Tous les jours, une demi-heure de reportage sans commentaire
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