La sélection de Blast, par Denis Robert

Nous grandissons trop vite et nous inventons – grâce à vous et votre confiance – un modèle économique et médiatique qui n’existe pas. D’où des errances parfois, des oublis, des erreurs. On va s’améliorer mais merci pour vos encouragements et votre indulgence. A titre personnel, on m’écrit pour s’inquiéter de mon absence (relative) dans les programmes de Blast. Je manque de temps. Je vais essayer de me rattraper mais on ne gère pas une société de 40 personnes (et oui c’est le nombre de salariés, d’intermittents et de pigistes réguliers qui travaillent à Blast tous les mois) comme on gère une coopérative de dix personnes, ce qu’était Blast à ses débuts en avril 2021.

L’organisation et la gestion de Blast prennent du temps et de l’énergie. Plusieurs chantiers sont ouverts: la structuration de la rédaction, les enquêtes et leurs suivis, les procès qu’on nous fait sont chronophages et destinés à nous nuire (j’y reviendrai), la refonte du service des abonnements et des partenariats, l’administration de Blast (on ne gère pas 22000 abonnés et 1800 sociétaires sans difficultés), la promotion de nos contenus, la naissance prochaine d’une application Blast pour smartphone, la grille de rentrée à inventer, la suite des marioles (la campagne nous a fragilisés ). Je ne vais pas énumérer ici tout ce qui nous préoccupe chaque jour. L’incroyable succès de Blast demande de grandes capacités d’adaptation. Jamais nous n’aurions pu imaginer les violences et les dérives de l’État macronien, jamais nous n’aurions pu anticiper cette force qui nous pousse à tous les jours nous battre pour produire des vidéos et des articles de plus en plus longs et à contre-courant du bruit et des renoncements ambiants.

Bref, merci d’être là et de partager nos contenus.
A l’heure où le ministre de l’Intérieur s’en prend à la LDH un média indépendant devient de plus en plus nécessaire.

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Sur Internet, nous sommes émotionnellement perdus quelque part entre les années 1950 et 2023 mais nous ne savons pas où. Et pour une bonne raison, qui semble pourtant sans cesse nous échapper. Les réseaux sociaux ne sont pas simplement des outils. Les réseaux sociaux sont des mondes. Ils nous familiarisent à des atmosphères, encouragent des formes d’expression, orientent des types de réflexions, entraînent des visions, infléchissent des traits de nos personnalités et induisent des comportements.

L’amitié comme un mode de vie, une forme spécifique de l’existence, un projet politique de rupture sociale … C’est l’axe central de cet entretien proposé par Soumaya Benaissa avec Geoffroy de Lagasnerie. Le philosophe et sociologue signe à l’occasion de la parution de son nouveau livre  » 3 une aspiration au dehors » (éditions Flammarion) une réflexion stimulante autour de l’amitié. Les modalités émancipatrices et créatrices de cet « objet » socio-politique sont ici discutées à partir de la biographie de l’auteur et plus précisément de de la relation d’amitié singulière qui le lie à Didier Eribon et Edouard Louis.

Retour de flamme ou bien baroud d’honneur ? C’était la question que posait ce 1er mai et 13ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Le cortège était massif et les heurts très violents. La fête des travailleurs s’est transformée en bataille rangée place de la Nation.

Gardes à vue abusives : la suite du feuilleton. Dans cet épisode, Aniss Deb, interpellé la nuit du 14 avril puis déféré au parquet de Paris, témoigne. Privé de liberté pendant plus de 60 heures, il assure avoir été piégé par la police et humilié, intimidé par une déléguée du procureur qui semble s’être improvisée porte-parole du gouvernement.

Pendant que la guerre fait rage en Ukraine, l’héritier du trône impérial de Russie fait la fête à Paris. Le mois dernier, le descendant du tsar recevait ses amis du gotha sur la Seine. Alléché par les promesses de cette soirée, Blast a décidé de s’y infiltrer. Affublé d’un smoking de location et de chaussures vernies, notre insider s’est jeté dans la gueule du loup et s’est fait plein de nouveaux amis : industriels proches du Kremlin, sponsors de l’extrême droite la plus radicale, influenceurs économiques chinois, avocats libanais installés au Qatar, banquiers luxembourgeois, ultra-orthodoxes et jet-setteurs… Infiltrés dans cette soirée ultra-sélecte, nous tissons la toile des réseaux internationaux de Moscou, en plein centre de la capitale.

L’étau se resserre autour de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans l’affaire dite des SMS. Début février, le New York Times a saisi la Cour de justice européenne pour accéder à ses échanges avec Albert Bourla, le PDG de Pfizer Inc. – des SMS susceptibles d’éclairer les conditions de négociation du 3ème contrat passé avec la firme américaine au printemps 2021 pour ses vaccins anti-Covid. Et le 5 avril, une plainte pénale jugée valide a été déposée par un citoyen belge à Liège. Deux rebondissements alors que Pfizer et l’UE sont en pleine renégociation de ce contrat de 35 milliards d’euros – qui va obliger l’Europe à acheter 500 millions de doses supplémentaires du vaccin fabriqué par la firme américaine.

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