Actualité du nucléaire – Printemps 2023

Observatoire du nucléaire www.observatoire-du-nucleaire.org

Actualité du nucléaire – Printemps 2023 (mars – avril – mai)

15 avril 2023 : la fin du nucléaire en Allemagne !

 L’Allemagne acte la fin du nucléaire civil en débranchant ses trois derniers réacteurs

FranceTV, 13 avril 2023 : https://cutt.ly/4wqlvdAH

 Fin du nucléaire, sens de l’histoire

Politis, 19 avril 2023 : https://cutt.ly/3wq0jKRE

Vu d’Allemagne : le nucléaire français en panne sèche

Der Spiegel, 30 mars 2023 : https://cutt.ly/XwqN8kzF

 Alors que la plupart des médias français se laissent une fois de plus berner par les effets d’annonce du lobby de l’atome, qui prétend comme au début des années 2000 qu’il va construire des centaines (pourquoi pas des milliers ?) de réacteurs partout sur Terre, l’information la plus cruciale de ce printemps est bel et bien la fin du nucléaire en Allemagne.

Ou plutôt, la fin de l’exploitation de centrales nucléaires. Car il reste hélas ces dits réacteurs à démanteler et une foule de déchets radioactifs à s’occuper pendant quelques millénaires. Mais ne boudons pas notre plaisir : le fait qu’un grand pays industriel ait mené à terme un plan volontariste de sortie du nucléaire est bien un immense événement.

On se souviendra quand même de ridicules articles de médias français annonçant fièrement que l’Allemagne « renonçait à sortir du nucléaire » alors que, confrontée à la crise générée par la guerre en Ukraine, elle avait juste différé de 3 mois la fermeture de ses trois derniers réacteurs.

Ces mêmes médias ont aussi annoncé que l’Allemagne allait se retrouver en situation de pénurie énergétique… alors que finalement c’est elle qui a continué et continue encore à sauver la France du black-out, abandonnée par son parc nucléaire corrodé et délabré, en continuant malgré tout à lui envoyer d’immenses quantités d’électricité… Merci l’Allemagne !

Le nucléaire veut s’accaparer l’eau de tous

 Les centrales nucléaires sont très gourmandes en eau

Médiapart, 3 mars 2023 : https://cutt.ly/7wqk1f3x

 Nucléaire et sécheresse : EDF va demander un assouplissement des règles de rejets d’eau

Actu-environnement, 17 mai 2023 : https://cutt.ly/NwqIdkiz

Golfech : EDF veut abolir les limites de température des rejets d’eau

France3, 25 mai 2023 : https://cutt.ly/TwqPJpLG

« Plan eau » : la bourde embarrassante d’Emmanuel Macron sur le nucléaire

Le Point, 4 avril 2023 : https://cutt.ly/Cwq0X8vZ

Alors que les promoteurs de l’atome prétendent de façon ridicule que ce dernier pourrait

« sauver le climat », c’est en réalité le changement climatique qui s’attaque au nucléaire.

Tempêtes, sécheresses, canicules… Trop d’eau venant de l’océan (risques de submersion), pas assez d’eau (ou de l’eau trop chaude) dans les rivières l’été, le moins que l’on puisse dire est que l’avenir des installations nucléaires est très sombre : trop humide ou trop sec !

Dans l’immédiat, pour pouvoir faire tourner sans gène ses réacteurs situés en bord de rivière, EDF entend avec la complicité de la prétendue « autorité » de prétendue « sûreté » nucléaire (ASN) s’affranchir des règles de protection de l’environnement et rejeter de l’eau trop chaude, sans oublier les quantités de produits chimiques et radioactifs usuellement déversés.

Pourtant, lorsque le niveau des rivières baisse, l’eau chaude rejetée cause à la faune et la flore des dommages encore plus graves et les produits polluants sont encore moins dilués. C’est probablement ce que les adorateurs de l’atome, à commencer par le bonimenteur Jancovici, appelle une énergie « propre »…

 On notera aussi le nouveau crash du plaisantin hôte de l’Élysée. Se croyant toujours plus malin que les autres, il a omis de se faire expliquer la situation et pensé tout seul que le refroidissement d’un réacteur avec un « circuit fermé » économisait l’eau. Mauvaise pioche, le circuit dit « fermé » ne l’est pas vraiment puisqu’il comprend une tour de refroidissement qui évapore de grandes quantités d’eau. Macron dans les pas du ridicule blagueur Raffarin…

Nucléaire : Macron rêve d’un destin à la Giscard

Relance du nucléaire : le gouvernement veut passer à la vitesse supérieure

Les Échos, 1er mars 2023 : https://cutt.ly/zwqkjluv

Avec les nouveaux EPR, une relance à marche bien trop forcée en France ?

20minutes, 1er mars 2023 : https://cutt.ly/1wqkjIhL

Sûreté nucléaire : les députés retoquent la suppression de l’IRSN voulue par Macron

Libération, 15 mars 2023 : https://cutt.ly/wwqNNaBx

Le cabinet Accenture va vérifier si la filière nucléaire française peut construire des réacteurs

Journal officiel, 19 avril 2023 : https://cutt.ly/gwq1b4VJ

En avant toute… vers le passé !

Après avoir annoncé lors de son premier mandat qu’il fallait fermer 14 réacteurs nucléaires en France, Emmanuel 1er à subitement estimé qu’il fallait en construire 14. Finalement, seul le nombre 14 était exact, ce n’est déjà pas mal pour quelqu’un qui ne connaît rien au dossier.

  1. Macron rêve désormais d’un destin à la Giscard, ce prétendu « grand bâtisseur » qui a quand même pris soin de mourir avant que l’ensemble de la population ne se rende compte du problème insensé de devoir démanteler les 58 réacteurs dont la construction a été lancés pendant son septennat (et dont la plupart ont d’ailleurs été construits ou finis sous Mitterrand)

On notera qu’Agnès Pannier-Runacher, ridicule courtisane déguisée en ministre de la Transition énergétique, se veut plus royaliste que le roi : « J’ai clairement posé la question aux industriels : savent-ils aller au-delà de 14 réacteurs d’ici à 2050 ? » ( Interview aux Echos).

Mais voilà : le bla-bla ne fait heureusement pas pousser les réacteurs nucléaires, et il reste encore quelques menus « détails » à régler : trouver des dizaines de milliards, recruter des personnels qualifiés inexistants (voir plus loin), et retrouver un prétendu « savoir-faire » aujourd’hui disparu et, d’ailleurs, contestable dès l’origine : c’est du fait de ses incompétences lors de la construction des centrales dans les années 70 et 80 qu’EDF se retrouve aujourd’hui avec des réacteurs corrodés (voir plus bas)…

Pas vraiment rassuré par son propre bla-bla, le gouvernement a quand même demandé à un cabinet américain de vérifier si la filière nucléaire française ne raconterait pas des salades en se prétendant capable de construire de nouveaux réacteurs. A suivre…

Nucléaire : ça coince aussi en Grande-Bretagne !

Nest, régime de retraite d’État britannique, ne financera pas les projets nucléaires

The Times, 14 mai 2023 : https://cutt.ly/JwqPJYf5

«La singulière absence de patriotisme des fonds de pension britanniques»

L’opinion, 27 avril 2023 : https://cutt.ly/wwqIfyQ8

EDF : nouveau retard et un coût qui flambe pour les EPR d’Hinkley Point

Le Parisien, 20 mai 2023 : https://cutt.ly/uww9eM9q

 Le régime britannique de retraites publiques Nest refuse de financer le nucléaire

 EDF tente actuellement de construire deux EPR à Hinkley Point. Pour mémoire, ne voyant aucun acheteur à l’horizon, EDF avait racheté British Energy au prix fort (15 milliards) avec notre argent en 2008 et… s’était commandée à elle-même ces deux réacteurs.

Le gouvernement britannique s’était compromis dans l’affaire en accordant à EDF un « contrat pour différence » : un deal dans lequel EDF finance la construction des EPR en échange de la garantie publique d’un revenu élevé au mégawattheure vendu (92,5 livres de 2015, soit plus de 100 livres par MWh après inflation) sur la durée de vie de la centrale, officiellement 60 ans

Mais EDF étant ruinée, il n’est plus possible de rééditer ce montage pour le projet de deux autres EPR à Sizewell. Le gouvernement britannique a alors eu une idée : utiliser l’argent des retraités des fonctions publiques pour financer l’affaire. Un peu comme le gouvernement français veut voler l’argent du Livret A pour financer les projets nucléaires d’EDF.

Mais voilà : après avoir étudié la situation de près, le régime britannique des retraites publiques, Nest, a totalement exclu de mettre dans le nucléaire l’argent de ses adhérents : trop risqué ! L’Opinion, journal ultralibéral financé par Mme Bettancourt (même morte!), y voit une absence de patriotisme, alors que c’est au contraire une vrai loyauté envers les cotisants !

C’est donc un coup terrible à la prétendue relance du nucléaire en Grande-Bretagne, d’autant qu’EDF vient d’avouer de nouveaux retards et surcoûts géants à Hinkley Point. EDF avait pourtant promis que, en tenant compte des déboires sur le chantier EPR de Flamanville, tout se passerait bien cette fois. Qui peut encore croire à ces balivernes ?

Europe : Macron tente désespérément de sauver l’atome

A Bruxelles, la guerre du nucléaire entre l’Allemagne et la France fait rage

Le Monde, 5 mars 2023 : https://cutt.ly/pwqk3mZy

La France retarde l’approbation de la directive renouvelable à cause du nucléaire

Euractiv, 18 mai 2023 : https://cutt.ly/hwq0HGaT

Nucléaire, une faillite française

L’Express, 31 mai 2023 : https://cutt.ly/nwqME9re

Depuis des décennies, les adorateurs du nucléaire prétendent qu’il s’agit de l’énergie « la moins chère du monde ». Mais voilà, lorsque ces gens se mettent en tête de faire des réacteurs, ils usent de tous les subterfuges possibles… pour les faire financer par l’argent public, en l’occurrence par les subsides européens.

Les discussions à Bruxelles se focalisent sur les futures production d’hydrogène, ce gaz supposé être utilisé pour remplacer dans quelques années l’utilisation des énergies carbonées.

Macron tente sans peur du ridicule de

faire inclure le nucléaire dans les« énergies durables », ce qui permettrait de produire, avec l’argent européen, un hydrogène dit « rose » (c’est une appellation marketing : ce gaz n’a pas de couleur dans la réalité).

Pour Berlin et ses alliés espagnol, luxembourgeois ou autrichien, seul peut être éligible l’hydrogène « vert », produit avec une électricité renouvelable, et assurément pas le nucléaire. Pour essayer d’arriver à ses fins, Macron opère un chantage abject en bloquant le grand plan européen de développement des énergies renouvelables.

Excédés, les Espagnols signalent à Macron que, depuis des mois, ce sont eux (avec les Allemands) qui alimentent massivement en électricité la France, plombée par le délabrement et la corrosions de ses réacteurs nucléaires. Et Madrid d’assurer qu’elle ne fournira pas à la France de quoi alimenter ses habitants tout en utilisant l’électricité nucléaire pour faire du business dans l’hydrogène.

Macron a déjà réussi à faire exclure le nucléaire des sanctions prises contre la Russie suite à son invasion de l’Ukraine, ce qui lui permet de continuer son sale business avec Poutine, mais il semble qu’il soit tombé sur un os cette fois. Affaire à suivre…

Électrification générale : du bla-bla à la réalité

Réseau électrique : 96 milliards d’euros, ces coûts cachés (et colossaux) de la transition énergétique

La Tribune, 13 mars 2023 : https://cutt.ly/fwqE9FNt

 Nucléaire et électrification générale : l’impasse

Observatoire du nucléaire chez Nature et Progrès, mai 2023 : https://cutt.ly/vwqRxOor

 L’électricité ne représente que 25% de la consommation d’énergie en France

D’après ses adeptes, n’émettant que peu de co2 (ils mentent souvent en prétendant même qu’il n’en émet pas du tout), l’atome est supposé « sauver le climat ». Mais voilà : le nucléaire ne produit que 9,2 % de l’électricité mondiale, et cette dernière représente moins de 20 % de la consommation mondiale d’énergie. Le résultat est sans appel : le nucléaire couvre moins de 1,8 % de la consommation mondiale d’énergie, une part dérisoire. Pauvre climat si c’est le nucléaire qui doit le « sauver » !

Pas de quoi désespérer les atomistes qui ont la « solution » : il « suffit » d’électrifier massivement l’économie mondiale et de démultiplier les centrales nucléaires pour produire l’électricité nécessaire. Problème pour eux : la part du nucléaire dans l’électricité mondiale ne cesse de s’effondrer, passée de 17,1 % en 2001 à 9,2 % à ce jour, et ce processus va continuer avec la fermeture dans les 20 ans de centaines de vieux réacteurs dans le monde et simultanément l’augmentation exponentielle des énergies renouvelables.

Quant à l’électrification générale de l’économie, que ce soit en France ou dans le reste du monde, à supposer que cela soit une bonne idée (vaste débat), cela reviendrait à remplacer des circuits économiques qui ont nécessité des décennies, voire un siècle, pour être mis en place : il faudrait assurément 40 ou 50 ans de dépenses gigantesques pour amorcer un changement. Le climat peut attendre ! Et il faudrait aussi une baguette ultra-magique pour trouver des centaines de milliards en France, des milliers de milliards à l’échelle planétaire.

En attendant, le réseau de transport d’électricité RTE et le distributeur Enedis vont déjà devoir engager des sommes astronomiques ne serait-ce que pour mettre à niveau le réseau électrique actuel dont les matériaux et les structures datent parfois des années 40 ou 50. Et EDF a déjà fort à faire pour sauver quelques-uns de ses réacteurs actuels, corrodés et délabrés, avant de tenter de recouvrer miraculeusement les compétences et les financement pour en construire de nouveaux…

Corrosion et pénurie électrique : ce n’est qu’un début !

Électricité: comment la France a-t-elle échappé au pire cet hiver ?

Bfmtv, 17 mars 2023 : https://cutt.ly/5wqMPriw

La France redevient le pays européen où l’électricité est la plus chère

Les Échos, 20 avril 2023 : https://cutt.ly/twqMSoYo

Corrosion : le redémarrage du réacteur 1 de Flamanville reporté pour la 4ème fois

Ouest-France, 25 mai 2023 : https://cutt.ly/zwq1YYir

Corrosion : 500 jours d’arrêt pour le réacteur n°1 de la centrale de Chooz

Boursorama, 12 mai 2023 : https://cutt.ly/Zwq1P65n

Corrosion sous contrainte : le réacteur n°2 de la centrale de Belleville à l’arrêt

Berry républicain, 27 mai 2023 : https://cutt.ly/iwq1Ip1b

Au lieu de se croire habilité à faire la loi (radioactive) dans toute l’Europe, M. Macron ferait mieux de se préoccuper de l’état de délabrement avancé de ses propres réacteurs, du moins de ceux d’EDF. En effet, même si les principaux médias n’en parlent plus ou peu, l’affaire de la corrosion sous contrainte est très loin d’être terminée, on peut même dire qu’on n’en est qu’au début vu qu’elle va durer des années.

Au fur et à mesure que les réacteurs sont arrêtés pour maintenance, EDF vérifie l’état des fameux systèmes de sécurité potentiellement corrodés… et trouve toujours de nouvelles fissures. Il faut alors se lancer dans des réparations longues et ruineuses, sans parler du coût d’un réacteur arrêté (1 million d’euros par jour !).

Par ailleurs, pour mémoire, l’affaire des fissures est double : outre les corrosions sur les systèmes de secours, il est avéré que de nombreuses soudures ont été bâclées dès l’origine, lors de la construction des réacteurs, causant des fissures comme celle de la centrale de Penly d’une profondeur de 23 mm dans une tuyauterie de 27 mm d’épaisseur !

Une fois de plus, EDF tente d’imposer ses méthodes à la prétendue « autorité » de prétendue

« sûreté » nucléaire (ASN), et entend vérifier les dites soudures lors de futurs et lointains arrêts pour maintenance ordinaire. Aux dernières nouvelles, l’ASN voudrait se faire respecter. A voir.

En attendant, la France est encore le pays d’Europe où l’électricité est la plus chère, un comble pour le royaume de l’atome, qui devait proposer une électricité « presque gratuite » !

Pendant ce temps, les renouvelables…

Energie : « Solaire et éolien offrent les plus grands potentiels à coût nul »

Le Monde ; 31 mars 2023 : https://cutt.ly/LwqMuYXr

Renouvelables : le changement énergétique le plus rapide de l’histoire

Rappel PV-Magazine, 31 janvier 2023 : https://cutt.ly/QwqMoxZE

L’éolien principale source d’électricité britannique pour la 1ère fois sur tout un trimestre

BBC, 1 mai 2023 : https://cutt.ly/twq1XgCu

Les renouvelable ont dépassé 30%, le nucléaire s’écroule à 9%

Il y a encore peu de temps, les adeptes de l’atome raillaient les énergies renouvelables pour leur

« production infime à un tarif ruineux ». Aujourd’hui, les même zozos dénoncent toujours les renouvelables, mais… à cause de leur « production massive à un tarif dérisoire », qui

« déstabilise la marché de l’électricité »… et surtout l’industrie nucléaire !

On connaît aussi l’argument éculé de l’intermittence des énergies renouvelables qui en ferait des sources de production non fiables. Pendant tout ce bla-bla, c’est un véritable tsunami de renouvelables qui se déploie partout sur la planète (sauf en France!).

Selon l’Agence internationale de l’énergie, peu soupçonnable de militantisme antinucléaire, plus de 90 % des nouveaux moyens de production électrique sur Terre sont des renouvelables. Sachant qu’il se construit toujours (hélas) des centrales au charbon ou gaz, il ne reste qu’une part dérisoire au nucléaire qui doit à la Chine de ne pas disparaître des statistiques !

Nous l’avons vu, la part du nucléaire dans l’électricité mondiale est passée de 17,1 % en 2001 à 9,2 % en 2022. Mais elle était encore à 10,2 % en 2020 : 1 % de perdu en deux ans, c’est énorme, et c’est l’indication que cet effondrement continue de plus belle.

Lorsque que la part de l’électricité nucléaire s’approchera de zéro, ses adeptes continueront-ils à prétendre qu’elle va « sauver le climat » ?

Macron saborde sa propre « relance du nucléaire »

Chez EDF, RTE , Enedis… la réforme des retraites fait craindre plus de difficultés à recruter

Basta, 25 mai 2023 : https://cutt.ly/hwqBMLd0

Emploi : le secteur du nucléaire tente de séduire les talents avec l’aide de Pôle emploi

Sud-Ouest, 6 mars 2023 : https://cutt.ly/7wqk6m9Z

Pénibilité, radioactivité… Le nucléaire manque d’arguments pour recruter

Reporterre, 6 mars 2023 : https://cutt.ly/6wqlhCwJ

Méthode Coué : « Travailler pour le nucléaire n’est plus honteux »

Creusot infos, 6 mars 2023 : https://cutt.ly/FwqV7gW3

De « faux » soudeurs repérés sur un chantier nucléaire dans les Bouches-du-Rhône

France inter, 31 mai 2023 : https://cutt.ly/swq1xwhg

Le dénommé Emmanuel Macron est présenté comme certes très arrogant, mais aussi particulièrement intelligent. Ça se discute. En effet, une des conséquences de sa réforme des retraites est que, à partir du 1er septembre 2023, les éventuels nouveaux travailleurs du nucléaire ne bénéficieront pas des avantages acquis historiques, à commencer par le fameux régime spécial de retraite.

Le mode de calcul de la pension de retraite était ainsi auparavant basé sur le salaire des six derniers mois d’activité, un calcul bien plus avantageux que celui du régime général, lequel va prévaloir pour les nouveaux embauchés, qui se base sur les 25 meilleures années de salaire.

Il se trouve qu’EDF, Orano (ex-Areva) et cie ont déjà le plus grand mal à attirer des salariés malgré tout le bla-bla sur ce thème et la prétendue influence sur la jeunesse du vrp de l’atome Jancovici. Et malgré la collaboration (radio)active de la direction de Pôle emploi.

Autant dire que, avec la réforme des retraites, « Macron le malin » saborde sa prétendue relance du nucléaire : la recherche de candidats pour travailler dans le nucléaire va être encore plus compliquée, voire impossible. Tant mieux !

L’indécente course à l’échalote radioactive

Nucléaire : les atouts et les faiblesses du dossier du Blayais pour les réacteurs EPR2

Sud-Ouest, 1er mars 2023 : https://cutt.ly/iwqiBmJF

Deux EPR à venir en Lorraine ?

Le Républicain Lorrain, 9 mars 2023 : https://cutt.ly/0wqEAvby

Tricastin : ils disent oui pour accueillir deux nouveaux réacteurs

Le Dauphiné, 19 avril 2023 : https://cutt.ly/Zww7L6cB

Bugey : un appel lancé par les pro-nucléaire en faveur des EPR

Le Progrès, 18 octobre 2022 : https://cutt.ly/hww7LiAO

Après la fermeture de la centrale de Fessenheim, le maire espère des mini-réacteurs

Le Monde, 30 mars 2023 : https://cutt.ly/SwqN2p36

 50 manifestants pour la centrale… Et ils disent que les antinucléaires sont peu nombreux !

 Depuis l’annonce par M. Macron de la construction de « 6 à 14 réacteurs nucléaires », on assiste à une dérisoire course à l’échalote de la part de profiteurs, persuadés qu’ils pourraient être gagnants dans l’histoire… à condition bien sûr que certains de ces réacteurs soient construits dans leur région.

Peu importe finalement que ce programme nucléaire ruine définitivement la France pourvu qu’ils soient parmi les (rares) bénéficiaires de l’affaire. On assiste ainsi à des « danses du ventre » de la part de dirigeants de Chambres de commerce et d’industrie (CCI), d’élus (RN, droite, PS, PC), d’industriels, de banquiers… De vrais corrompus !

Peu importe pour eux la baisse du niveau des fleuves et l’échauffement de la température de l’eau, peu importe les risques graves de submersion au Blayais (qui a déjà frôlé le désastre lors de l’inondation de décembre 1999), ils veulent leurs EPR ! C’est bien sûr le cas du regrettable et inamovible président de la région Aquitaine, qui soutient toujours toutes les horreurs comme les méga-bassines et le nucléaire.

On n’oubliera pas non plus l’inénarrable maire de Fessenheim qui, au lieu de se réjouir d’avoir bénéficié de la manne de la centrale pendant 45 ans, ne cesse de gémir et réclame désormais des SMR (petits réacteurs modulables). On pourrait faire tourner une centrale hydroélectrique rien qu’avec ses larmes de crocodile

EPR : la décrépitude de l’ « Autorité » de « sûreté »

EPR de Flamanville : feu vert de l’ASN pour reporter le remplacement du couvercle

AFP, 19 mai 2023 : https://cutt.ly/AwqoTQRt

Bernard Doroszczuk, le surgé

Les Echos, 9 mars 2023 : https://cutt.ly/bwqEPCUG

Résumons la luxuriante affaire de la cuve de l’EPR de Flamanville. C’est en 2006 et 2007 que la cuve a été fabriquée… avant même la rédaction du décret gouvernemental autorisant la construction de l’EPR à Flamanville, lequel a été signé par le sinistre M. de Villepin entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2007.

Le 26 novembre 2013, l’ASN autorise l’installation de la cuve par EDF dans le réacteur en construction alors que, selon une enquête de Radio-France, elle était déjà au courant des malfaçons de cette cuve ! En octobre 2017, l’ASN ne se déjuge bien sûr pas et valide officiellement l’utilisation de la cuve malgré ses malfaçons.

Mais, pour tenter de faire croire qu’elle a quand même (un peu) d’autorité, l’ASN exige qu’EDF change le couvercle de la cuve avant fin 2024. Pourquoi 2024 ? Car il faut environ 7 ans pour commander et faire fabriquer un couvercle ! L’ASN est magnanime, ou plutôt soumise à EDF !

Et pourquoi le couvercle ? Tout simplement parce qu’il peut être remplacé, contrairement au fond de cuve dont la malfaçon est pourtant tout aussi problématique. L’ASN est magnanime… ou plutôt soumise à EDF (bis) !

Mais voilà : le chantier connaît bien sûr de nouveaux retards et il apparaît que l’EPR pourrait démarrer… juste avant de devoir être arrêté pour changer le couvercle ! Voilà qui ne convient pas du tout à EDF qui exige alors de ne changer le couvercle qu’en 2025, après environ 18 mois de fonctionnement de l’EPR (à supposer qu’il fonctionne !).

Et cette pauvre ASN… se soumet une fois de plus. Pour tenter (vainement) de sauver les apparences, elle fait quand même mine d’agiter une pauvre menace : « Dans le cas où le projet subirait à nouveau un retard important, l’exploitant devra réexaminer la possibilité de remplacer le couvercle avant la mise en service du réacteur ». Hou là là, quelle intransigeance, voilà qui va empêcher de dormir les gangsters de la direction d’EDF !

L’EPR finlandais démarre encore… puis est arrêté

 Avec treize ans de retard, l’EPR finlandais enfin raccordé au réseau

L’Usine nouvelle, 14 mai 2023 : https://cutt.ly/Owq1851g

L’EPR finlandais pratiquement à l’arrêt car son électricité est trop chère !

Yle news (Finlande), 17 mai 2023 : https://yle.fi/a/74-20032375

 Rappels :

Le 21 décembre 2021, on apprend que l’EPR finlandais démarre enfin avec 12 ans de retard Le 30 septembre 2022, on nous dit que l’EPR finlandais fonctionne enfin à pleine puissance Le 16 avril 2023, on nous assure que la Finlande a enfin mis en service son réacteur EPR

Le 14 mai 2023, c’est avec treize ans de retard que l’EPR finlandais enfin raccordé au réseau

 Cela fait donc un an et demi que ce pauvre réacteur « démarre enfin ». Difficile de dire qui sont les plus ridicules dans cette affaire, entre les Français qui devaient construire ce réacteur en 4 ans et non en 16 ans, les Finlandais qui ont cru les balivernes des nucléocrates Français, ou les médias qui annoncent inlassablement le « démarrage » de ce pauvre réacteur dinosaurien (pour mémoire il a été conçu au début des années 90 !)

Toujours est-il que, 3 jours après son énième démarrage, la bête est subitement stoppée. Non pas pour des problèmes techniques, pour une fois, mais parce que l’électricité produite par l’EPR est beaucoup trop chère par rapport à celle disponible sur le marché européen, principalement issue des énergies renouvelables !

« La production de la nouvelle centrale nucléaire de Finlande, l’EPR Olkiluoto 3, a été considérablement réduite car l’électricité est devenue trop bon marché » reconnaît le propriétaire de la centrale, Teollisuuden Voima ( TVO ).

« La production d’électricité doit également être rentable pour les centrales nucléaires, et lorsque le prix est particulièrement bas, il peut y avoir des situations où la production est limitée« , a aussi déclaré Johanna Aho, chef de la communication de TVO

C’était bien la peine de nous fatiguer avec ce réacteur pendant 20 ans (il a été bradé par Areva à TVO en 2003). Les gens du nucléaire ne sont vraiment pas sérieux…

Le Creusot : le négationnisme de l’AFP

Nucléaire : Pannier-Runacher annonce une relocalisation en France

AFP, 3 mars 2023 : https://cutt.ly/cwet9EQh

Relocalisation: des pièces essentielles aux réacteurs seront de nouveau fabriquées en France

Capital, 3 mars 2023 : https://cutt.ly/fwqk7wXG

Nucléaire : Framatome investit au Creusot pour rapatrier une activité

Les Echos, 25 mars 2023 : https://cutt.ly/0wqNw4Qg

Rappels :

Creusot : plainte de l’Observatoire du nucléaire pour « faux » et « mise en danger d’autrui »

AFP, 4 mai 2016 : https://cutt.ly/Cwereq0h

La justice va enquêter sur les anomalies du Creusot

Reuters, 8 décembre 2016 : https://cutt.ly/IwerdwkR

Le 3 mars 2023, Mme Pannier-Runacher, courtisane macronienne déguisée en ministre « de la transition énergétique », est venue visiter les usines du Creusot de triste mémoire. C’est en effet là que la cuve de l’EPR de Flamanville mais aussi des milliers d’autres pièces défectueuses ont été produites, couvertes par des centaines de documents de sûreté falsifiés. Il s’agit clairement de l’un des plus grands scandales industriels de l’Histoire, et pourtant…

Couvrant la promenade de Mme Pannier, l’Agence France Presse s’est livrée à une incroyable exercice de négationnisme et de flagornerie, rendant complaisamment compte des pauvres éléments de langage consciencieusement débités par la dame et, surtout, en évitant soigneusement d’évoquer l’incroyable scandale industriel qui est pourtant toujours en cours… mais totalement occulté.

Pour mémoire, en mai 2016, l’Observatoire du nucléaire a déposé à ce sujet une plainte en justice, visant d’ailleurs autant l’Autorité de sûreté (ASN) qu’EDF et Areva. Quelques semaines plus tard, assurément pour essayer d’être du côté des accusateurs et non des accusés, l’ASN saisissait à son tour le procureur et, en décembre 2016, la justice annonçait qu’elle allait enquêter sur l’affaire. Sept ans plus tard, il ne s’est toujours rien passé !

Bien au contraire, l’exécutif ayant subitement décidé de la construction de nouveaux réacteurs, il est d’ « intérêt national » de présenter les usines du Creusot sous leur meilleur jour. Et la macronie peut alors compteur sur la collaboration active de l’AFP dont la dépêche négationniste (par occultation) sert de base à des articles tout aussi abjects comme ceux de Capital (Groupe Vivendi) et Les Echos (propriété du milliardaire Bernard Arnaud)…

La haine en ligne des fanatiques de l’atome

En ligne, un « sous-réseau » pro-nucléaire qui assaille les journalistes

Enquête d’Arrêt sur image, 1er mars 2023 : https://cutt.ly/Lwqkfl8k

« La syndicaliste » : la piste de la corruption et non d’un « transfert de technologie » nucléaire

Observatoire du nucléaire, 1er mars 2023 : https://cutt.ly/QwqiGW2H

Un gros mensonge : l’éolien et le solaire remplacent-ils vraiment le nucléaire en France ?

Revolution énergétique, 25 avril 2023 : https://cutt.ly/2wqMKFku

 Tristan Kamin, leader de la « haine pronucléaire » en ligne

 Si trop de médias sont complaisants avec l’industrie nucléaire et les projets atomiques de la macronie, c’est bien sûr parce qu’ils dépendent de l’État (pronucléaire) ou de grands groupes industriels favorables à l’atome.

Mais c’est aussi parce que les journalistes qui couvrent les questions d’énergie sont l’objet d’une véritable campagne permanente d’intimidation menée par des pronucléaire fanatiques comme le dénommé Tristan Kamin, grand leader de la « haine pronucléaire ».

Agissant principalement sur Internet, la plupart du temps sous pseudos, souvent adeptes aveugles du gourou Jancovici, ces « haters » – terme en vigueur sur le web et que l’on peut traduire par « haïsseurs » – visent à faire disparaître des médias la moindre critique à l’encontre de l’industrie nucléaire.

Rappelons que les premiers supporters du nucléaire sont les dictateurs ou les autocrates, de Poutine à Xi Jinping, en passant par Erdogan ou par les divers autocrates d’Asie centrale. Nul doute que nos « haters » aimeraient bien que la démocratie française, déjà bien malade, soit remplacée par une dictature pronucléaire.

Combattre le nucléaire, c’est aussi agir contre le totalitarisme et pour la démocratie…

Tchernobyl et Fukushima : des drames qui continuent

 Tchernobyl : les chiens errants ont muté génétiquement après la catastrophe nucléaire

La Dépêche, 9 mars 2023 : https://cutt.ly/LwqEIQ44

« Buvez l’eau de Fukushima si vraiment elle est propre », dit la Corée du Sud aux Japonais

The Independant, 16 mai 2023 : https://cutt.ly/Ywq19dAo

 Alors que le bonimenteur Jancovici raconte partout que la catastrophe de Tchernobyl aurait été

« favorable à la biodiversité », vu que la faune et la flore pullulent en effet dans les zones désertées par les humains, de nouvelles études confirment que, évidement, le vivant est attaqué par la radioactivité. C’est ainsi que des études montrent que les chiens errants dans les zones autour de Tchernobyl ont muté génétiquement, ce qui est de fait inévitablement le cas pour d’innombrables autres espèces animales ou végétales.

Il faudrait installer M. Jancovici dans la zone interdite autour de Tchernobyl pour voir si vraiment la radioactivité est aussi anodine qu’il le prétend mais, bien sûr, il n’est pas du tout d’accord pour tenter l’expérience.

Autre désastre nucléaire, autre négationnisme : les Japonais ont accumulé des quantités astronomique d’eau contaminée stockée dans des milliers de cuves après avoir refroidi les réacteurs en fusion de la tristement célèbre centrale du Fukushima.

Les Japonais entendent se débarrasser de cette eau en la rejetant simplement dans l’océan Pacifique, ce que dénoncent vivement les Sud-Coréens, pas du tout convaincus de la prétendue innocuité de ce liquide contaminé. Un (ir)responsable japonais ayant prétendu que l’on pouvait

« boire cette eau », les Coréens le mettent au défi de commencer par en boire lui-même… ce que ce plaisantin refuse bien sûr de faire. Assurément un cousin de Jancovici…

De belles résistances au nucléaire et ses mensonges…

Soutien au Blog de Fukushima

HelloAsso : https://cutt.ly/rwquQS0l

 Le journal La Brèche sape l’industrie nucléaire

La Brèche, n°2, mars-avril 2023 : https://cutt.ly/jwqB6fmo

 Criirad : « Le nucléaire est-il une énergie verte ? »

Basta Média, 3 mars 2023 : https://cutt.ly/UwqlqdQA

Près de Bure, des maraîchères cultivent les terres confisquées par le nucléaire

Reporterre, 20 mai 2023 : https://cutt.ly/0wqIjLab

 Depuis 12 ans, le remarquable Blog du Fukushima expose la situation de façon pédagogique… et gratuite. Mais son animateur rencontre un problème d’hébergement du site, il a besoin d’aide, alors « à vot’ bon coeur » si vous en avez la possibilité.

Nous attirons aussi votre attention sur la numéro spécial du journal La Brèche, mais aussi sur les publications toujours remarquables de la Criirad : encore des gens à soutenir !

Notons enfin, entre autres excellents articles, le reportage de l’indispensable Reporterre dans la zone proche du site d’enfouissement des déchets radioactifs : « Les légumes plantés par les Semeuses poussent au milieu des terres accaparées par l’agro-industrie et l’industrie nucléaire. Près de Bure, dans la Meuse, ces paysannes anticapitalistes « recréent la vie et du lien entre nous ». »

Vous pouvez soutenir l’Observatoire du nucléaire

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