Charleville-Meziere : un ancien militaire relâché après le meurtre de Mahamadou Cissé

Charleville-Meziere : Charleville-Meziere : un ancien militaire relâché après le meurtre de Mahamadou Cissé

Le 9 décembre 2022, à Charleville-Mézières, Mahamadou Cissé retrouve Sofiane dans le quartier de la Ronde-Couture.

Ils discutent brièvement dans un hall.
Un ancien militaire octogénaire, Hocine A. leur demande de partir en les croisant là.
Les deux amis acceptent immédiatement.
L’homme sort brièvement et revient immédiatement, armé d’une réplique de M16, qui n’a jamais déclarée.

Mahamadou lui demande à plusieurs reprises de lâcher son arme, mais celui-ci refuse et le menace de le tuer à plusieurs reprises.

Le ton monte, et Hocine A. ouvre le feu et tire dans le thorax de Mahamadou qui ne survivra pas.sé

Le 9 décembre 2022, à Charleville-Mézières, Mahamadou Cissé retrouve Sofiane dans le quartier de la Ronde-Couture.

Ils discutent brièvement dans un hall.
Un ancien militaire octogénaire, Hocine A. leur demande de partir en les croisant là.
Les deux amis acceptent immédiatement.
L’homme sort brièvement et revient immédiatement, armé d’une réplique de M16, qui n’a jamais déclarée.

Mahamadou lui demande à plusieurs reprises de lâcher son arme, mais celui-ci refuse et le menace de le tuer à plusieurs reprises.

Le ton monte, et Hocine A. ouvre le feu et tire dans le thorax de Mahamadou qui ne survivra pas.

Environ une semaine plus tard, le collectif d’extrême-droite Place d’Armes, lance une cagnotte pour soutenir le meurtrier avec l’association Générations Harkis.

Âgé aujourd’hui de 83 ans, Hocine A. est un harki, ancien commando de la marine qui a notamment fait la guerre d’Algérie.
De nombreux témoignages le décrivent comme un individu raciste.

Procureur de la république à Reims, Matthieu Bourrette évoque un mort par « exaspération » alors que le tueur parle de délinquance, deals…
Aucun rapport avec Mahamadou, décrit par tous les témoignages comme un individu droit et gentil.

Pendant une marche commémorative, la famille défilera derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire « Monsieur le procureur, on ne tue pas par exaspération ».

La sœur de la victime interpelle les enquêteurs et le procureur : « Lier ça à l’exaspération, c’est réduire la vie de mon frère. La question du racisme se pose. Pourquoi avons-nous l’impression que notre vie ne vaut rien ? » (source Streetpress).

Pour la famille, cette affaire est clairement bâclée par la justice qui minimise la préméditation alors que le suspect avait mis douze balles dans le chargeur de l’arme.

Elle questionne aussi le caractère raciste du tireur après ses déclarations, ainsi que la place de l’extrême-droite, une fois de plus fortement mobilisée pour soutenir un assassin.

Aujourd’hui en France, on peut penser que la vie un homme noir ou arabe vaut moins qu’une canette de Red Bull aux yeux de la justice.

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