« Non, les réseaux sociaux n’ont pas fait assez pendant ce moment… »


« Non, les réseaux sociaux n’ont pas fait assez pendant ce moment (…) Tout cela ne sera plus possible à partir du 25 août »! » (…) « Il va falloir qu’ils fassent plus ».(…) « ,

Terrifié par la rapidité avec laquelle s’est propagée la révolte qui a suivi la mort de Nahel, Thierry Breton, haut commissaire européen surenchérit sur la proposition d’Emmanuel Macron de couper les réseaux sociaux dès que la situation se crispe.

« Lorsqu’il y aura des contenus haineux, des contenus qui appellent par exemple à la révolte, qui appellent également à tuer ou à brûler des voitures, elles auront l’obligation dans l’instant de les effacer. Si elles ne le font pas, elles seront immédiatement sanctionnées ».

Il ajoute aussi que « si les plateformes n’agissent pas immédiatement, alors oui, on pourra à ce moment-là non seulement donner une amende mais interdire l’exploitation sur notre territoire (…) Les interventions vont être extrêmement rapides » (…) « C’est la loi qui va le faire » et pas « une personne, un État, un conseil d’administration ».

Un palier supplémentaire est franchi. Le gouvernement français ne cache même plus qu’il souhaite en finir définitivement avec la liberté d’expression et le droit d’appeler à manifester.

Au-delà de l’aspect liberticide et autoritaire de cette nouvelle sortie du pouvoir, on remarquera le côté totalement à côté de la plaque et déconnecté des réalités des populations en souffrance. En effet, en 2005, personne n’était sur Facebook. Twitter, Instagram et Tiktok n’étaient pas nés. Mais à l’époque, on disait que c’était la faute des journaux TV qui montraient les cartes des émeutes. Fallait-il interdire la télévision ? Fiers d’être des amateurs en effet….

Caricature de la haute bourgeoisie, diplômé de l’école alsacienne, Thierry Breton a été notamment à la tête de Thomson et de France Telecom, et ministre de l’économie et des finances sous les Républicains. Un ennemi de l’humanité qui a probablement de bonnes raisons de s’en faire.

Il connaît la détermination d’une bonne partie de la population à vouloir mettre fin à son monde pré-apocalyptique et sait pertinemment que la France fait partie des pays au fort potentiel insurrectionnel.

Nous sommes à la fin d’un cycle, et même si censurer les réseaux sociaux ralentira de futurs soulèvements, il existera toujours des failles et des citoyens plein d’imagination pour les exploiter. 

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