Rapport de la LDH sur Sainte Soline : bienvenue en enfer.

La Ligue des droits de l’homme vient de publier un rapport de 164 pages concernant les manifestations des 24/25/26 Mars 2023 à Sainte Soline. Si ce n’est pas une surprise vu les images qui ont circulé depuis ce carnage répressif, le rapport permet de pointer objectivement les graves fautes des autorités. Il est consultable en ligne sur le site de la LDH mais nous vous en faisons un résumé rapide.

Des contradictions alarmantes entre ce que les observateur.ice.s ont rapporté et la version officielle présentée par les autorités :

– L’attaque sans sommation et sans raisons des forces de l’ordre envers les cortèges, de manière abondante et sans distinctions.

– Des tirs en continu sur l’ensemble des manifestant.e.s avec des armes relevant de matériel de guerre.

– Le rapport de l’IGGN prétend que les gendarmes étaient en situation de légitime défense et que c’est pour cela qu’ils ont usé de tirs de LBD depuis des quads. Ce n’est pas la réalité vécue par les membres de la LDH et les manifestant.e.s sur place.

– La protection et le secours aux blessés ont bien été obstrués plusieurs fois par les opérations des forces de l’ordre ( totalement injustifiées)

– Les pompiers et le SAMU ont bien été empêchés de s’approcher des blessé.e.s dont un grave, car les autorités publiques ne voulaient pas donner leur autorisation malgré l’urgence et malgré une zone calme et sans danger à plusieurs centaines de mètres de la manifestation en cours.

La responsabilité de l’Etat est donc engagée , et il ne fait aucun doute que la stratégie de « maintien de l’ordre » appliquée à Sainte Soline fut plutôt une stratégie d’attaque ultra violente, sans limites, sans distinctions et faisant un usage massif d’armes de guerre (notamment 5000 grenades en deux heures).

Pour la LDH, les forces de l’ordre avaient un objectif et des ordres clairs : empêcher l’accès à la bassine quel qu’en soit le coût humain.