La manifestation a mobilisé plus de 10 000 personnes, selon les organisateurs. La préfecture du Tarn a fait état de 2 400 personnes dans le cortège principal, et de 2 500 « individus radicaux et violents en dehors ».
Des milliers d’opposants au projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres ont manifesté samedi 21 octobre aux abords de Castres. La mobilisation baptisée « Ramdam sur le macadam » a réuni plus de 10 000 personnes, selon les organisateurs. La préfecture a quant à elle fait état de 2 400 manifestants dans le cortège principal, et de « 2 500 individus violents ». La manifestation s’est scindée en plusieurs cortèges au fil de l’après-midi.
Les organisateurs – La voie est libre, Les Soulèvements de la Terre, le Groupe de lutte anti-macadam, la Confédération paysanne, Extinction Rebellion Toulouse, Attac, le Groupe national de sauvegarde des arbres et Solidaires 81, ces deux dernières organisations ayant déposé un parcours en préfecture – avaient pris soin de brouiller les pistes. Six cortèges sont partis du camp de base, non loin de Saïx, dont cinq sur des parcours qui n’avaient pas été déposés.
Deux entreprises ciblées par des opposants
Trois camions toupies ont été incendiés. Selon les organisateurs, cela n’était pas prévu. La préfecture, dans son communiqué de fin de journée, explique que « des individus hostiles ont dégradé une cimenterie, y déclenchant un incendie ». « Après avoir été entravés par les manifestants, qui ont été repoussés par les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers sont intervenus sur le lieu de l’incendie », avancent ensuite les autorités. Selon le journaliste du Monde présent sur place, aucun contact n’a cependant eu lieu avec les forces de l’ordre ou avec les pompiers, les manifestants ayant quitté les lieux bien avant que les véhicules de secours ou de gendarmes ne s’approchent du site.
Bardou, une autre entreprise tarnaise du BTP, à Cambounet-sur-le-Sor, qui intervient sur le chantier de l’A69, a aussi été prise pour cible par des opposants, selon une porte-parole d’Atosca. Des individus se sont « introduits par effraction sur le site », a confirmé la préfecture, ajoutant qu’ils avaient « pris son vigile à partie, degradé le bâtiment et arraché ses clotûres, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre ». Selon la préfecture, les gendarmes ont tiré soixante-quatorze grenades pour « repousser la menace, sans donner lieu à une confrontation directe ». Deux policiers ont par ailleurs été légèrement blessés, selon la préfecture, qui fait aussi état d’un manifestant pris en charge par les secours pour une entorse au genou.
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