Le Lyonnais André Olivier, cofondateur d’Action directe, est sorti de prison après trente-huit ans de détention
L’ancien membre du groupe terroriste d’extrême gauche, leader de la branche d’Action directe à Lyon, bénéficie, à 81 ans, d’une libération conditionnelle. Il avait été condamné pour une série de braquages et d’attentats.
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Cofondateur du groupe terroriste d’extrême gauche Action directe et ancien leader de sa branche lyonnaise, André Olivier, 81 ans, est sorti de prison, lundi 14 octobre, après ;, selon les informations du Monde. Après de premières démarches en 2023, il a obtenu une levée d’écrou sous bracelet électronique, dans le cadre d’une libération conditionnelle courant jusqu’en 2035, validée par un arrêt de la cour d’appel de Paris, rendu le 3 octobre.
Interpellé par les renseignements généraux à Lyon en mars 1986, l’ancien activiste avait été condamné le 29 juin 1989, par la cour d’assises spéciale du Rhône, à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de dix-huit ans, pour une série de braquages et d’attentats revendiqués au nom de la lutte anticapitaliste et anticolonialiste. Il avait été condamné une seconde fois en 1995 à trente ans de réclusion criminelle par la cour d’assises spéciale de Paris, pour une série d’attentats perpétrés dans la capitale par le groupe Action directe Lyon.
Figurant parmi les prisonniers les plus âgés de France, André Olivier était dernièrement détenu à la maison centrale de Saint-Maur (Indre), où il gérait la bibliothèque. Sa surveillance électronique est assortie de plusieurs obligations : interdiction de port d’arme, de rencontrer toute personne condamnée pour terrorisme, et interdiction de publication et de déclaration publique. Longtemps, l’ancien professeur de français s’est refusé à demander une remise en liberté, par opposition au système judiciaire, selon des témoins qui ont eu l’occasion de le rencontrer dans sa prison.
Exclu de l’éducation nationale
André Olivier incarne un pan d’histoire de la radicalisation de l’activisme d’extrême gauche des années 1970, qu’il n’a jamais renié. Fils unique de parents cadres administratifs, il n’a pas participé aux événements de Mai-68, mais se rattrape rapidement au début des années 1970, en se rapprochant de la gauche prolétarienne et de plusieurs de ses mouvements satellites, dont le Secours rouge ou le Comité d’action des prisonniers. Professeur de français au lycée des Tchécoslovaques (devenu lycée Hector-Guimard), à Lyon, il est exclu
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