Il y a deux ans, était lancée la lutte contre la réforme des retraites.

Elle a commencé en bombant le torse, elle s’est terminée par une débandade et, pour se justifier, les dirigeant-es syndicaux n’ont pas manqué d’invoquer ĺe fait que les travailleuses/eurs n’ont pas voulu aller assez loin.

Foutaises ! Jusqu’à trois millions de manifestant-es, soit autant qu’au moment de la Libération de la France en 1944, la plupart pour la première fois de leur vie dans la rue et dont beaucoup ont ensuite rejoint un syndicat, des milliers de grévistes en reconductible dont ceux du nettoiement qui ont démontré par leur engagement que les vraies ordures étaient au Parlement, des centaines de jeunes révoltés place de la Concorde au moment du 49-3 pourchassés ensuite par la police…

Cette force considérable a été à nouveau diluée dans pas moins de quatorze journées d’action de janvier à juin, là où après celle du 7 mars 2023, qui a pour partie mis le pays à l’arrêt, aurait dû être lancé un appel à converger vers la capitale, comme en 2003 lors d’une précède réforme des retraites, en 2016 contre la loi Travail ou lors de l’acte II et suivants des Gilets jaunes, ce qui n’aurait pas manqué de percuter directement le pouvoir.

Son embolie actuelle s’explique pour partie par les traces laissées par cette mobilisation monstre comme le démontre la tentative du gouvernement Bayrou d’amadouer une partie du NFP par la promesse de remise en plat de l’âge légal de départ en retraite en échange d’une non-censure, l’électorat de gauche et du RN étant, avant tout, celui populaire impacté directement par la réforme, les retraité-es et les CSP+ constituant eux ce qui reste d’électorat à Macron, plus droitisé que jamais.

Qu’ils dégagent tous ! C’était le message fort qui était porté par les casserolades qui ont suivi l’adoption formelle de la réforme, c’est l’ambition qui doit être la nôtre en cette nouvelle année, pas celle d’aller bavasser avec Élisabeth Borne ou Manuel Valls, qui ont flingué nos droits à coups de 49-3.

LD, le 10/01/2025.

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