Edito : monter sur l’Élysée, mais oui ! par aplutsoc2

Protesters wave French flags on the Champs-Elysees avenue as cars parade during their "Convoi de la liberte" (The Freedom Convoy), a vehicular convoy to protest coronavirus disease (COVID-19) vaccine and restrictions in Paris, France, February 12, 2022. REUTERS/Benoit Tessier

Pourquoi l’information selon laquelle des camions ont convergé sur une capitale pour assiéger le pouvoir a-t-elle suscité en France une réapparition massive des manifestations de Gilets jaunes ce samedi 12 février ? Est-ce parce que les réseaux trumpistes et suprémacistes blancs, présents dans le mouvement canadien Freedom Convoy (1) qui toutefois ne saurait y être réduit, ont contacté leurs homologues français ? Pour le dire autrement : c’est Florian Philippot qui a fait le coup ?

Mais non, voyons. Nous avons simplement là une très belle indication de la situation sociale et politique réelle de la France. Et le deuxième sévère coup de semonce depuis la grève générale de l’enseignement public, montée d’en bas, du 13 janvier dernier. Là aussi, ce n’est pas de l’alt right que c’est descendu, mais d’en bas, de couches prolétariennes qui ne parviennent plus à manger et à payer leurs loyers, que c’est monté. Toute comparaison avec la « marche sur Rome » ou les « camionneurs chiliens » n’est pas seulement ridicule, elle est criminelle : elle appelle à mots couverts à la répression, faisant le jeu du préfet de Macron Lallement, et elle fait le jeu des fachos présents ça et là et surtout de la confusion.

Quelques dizaines de milliers de Gilets jaunes sont à nouveau monté sur Paris à 7 semaines de la présidentielle, et ont rusé avec les chars, les camions-bennes, et l’armada digne d’un Loukatchenko déployée par Lallement, l’homme qui cherche et qui provoque la violence contre les manifestants. Tout partisan des libertés démocratiques doit être avec eux, avec Jérôme Rodriguez, éborgné en 2019 et à nouveau arrêté aujourd’hui !

Non à l’état de siège de Lallement, le factieux de Macron !

Il paraît que c’était « hétéroclite », c’est le mot de la presse. Hétéroclite ? Trois thèmes unifient clairement le mouvement : non au passe sanitaire, non à la hausse des prix et hausse des salaires, à bas Macron et on est là même si Macron veut pas. Ce n’est pas hétéroclite, c’est très clair, c’est le mouvement de notre classe, même si des Philippot trainent dans l’arrière-plan, grâce à la gauche officielle qui se présente à la présidentielle !

Le réel, c’est ça : la grève du 13 janvier, la montée des GJ du 12 février. Toute la campagne des présidentielles n’apparait-elles pas de plus en plus comme un théâtre d’ombres avec leurs émissions racistes des chaines d’info en continue et leurs sondages ignorant abstentionnistes et indécis ?

Oui, monter sur l’Élysée, c’est la bonne direction à prendre ! Pas pour se faire élire, pour renverser le président !

En organisant des comités pour le boycott de la présidentielle, nous prenons la même direction et nous tentons d’aider les nôtres, les prolétaires, à la prendre. Contre le président, contre le régime, pour la démocratie.

  • Ce mouvement canadien demande une analyse à part, que nous n’abordons pas ici. La composante fascisante, liée au « petit coup d’Etat » de Trump du 9 janvier 2021, est ici bien plus importante, mais sans pour autant qu’il faille imaginer là non plus une « marche sur Rome » contre le capitaliste libéral Trudeau !
aplutsoc2 | 12 février 2022
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