L’année 2024 n’aura pas eu besoin d’attendre bien longtemps pour connaître son premier assassinat policier.
Pas de résolutions pour la police française, elle tue toujours.
Après Tours où un jeune de 19 ans avait été tué par la police le 23 décembre dernier, c’est maintenant à Monfertmeil, en Seine-Saint-Denis, dans la nuit du 3 au 4 janvier, qu’un homme âgé de 30 ans est mort sous les décharges électriques des dites « forces de l’ordre ».
Plus tôt dans la soirée, le propriétaire d’une petite épicerie de la ville avait décidé de faire appel à la police, pour des troubles et le désordre qu’aurait causé la victime dans son établissement.
Ni une ni deux, ceux-ci rappliquent, à pas moins de 18 fonctionnaires pour gérer selon eux la dangerosité d’un homme alors en simple état d’ébriété.
Six policiers sortent leur « pistolet à impulsion électrique », appellation sophistiquée pour taser, arme dite non létale, pour asséner à l’homme, décrit comme « agressif », une dizaine de décharges électriques, la plupart lui ayant été infligées alors qu’il se trouvait déjà au sol, sans aucune défense et ne présentant alors aucune menace directe.
La victime a subi au total trois arrêts cardiaques dont deux sur place, n’arrêtant pour autant pas une police aux méthodes connues.
L’homme est par la suite transporté à l’hôpital, où il est décédé ce matin après un coma de plus de 24h.
Sa seule « excitation » aura suffi pour que sa vie lui soit ôtée.
Une enquête a été ouverte pour « des faits de violences par personne dépositaire de l’autorité publique » et confiée à l’IGPN.
Cet événement tragique ne nous surprenant plus, vient affirmer une fois de plus que les quartiers populaires français restent la cible prioritaire de la police française, son terrain de jeu et laboratoire favori où elle se sent invincible et au dessus de toute loi.
Le contexte politique donne pleins pouvoirs à ce qui est de plus en plus difficile de distinguer d’une milice.
Nous pensons aux proches de ce jeune homme, qui rappelons le, n’était âgé que de 30 ans.
En 2023, 33 personnes sont mortes des suites d’une intervention policière.
2024 ne nous épargnera pas, à nous d’organiser une contre-offensive. Police partout, justice nulle part.
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