VIDÉO – « Suicidez-vous ! » : les cris hostiles de manifestants à l’égard des forces de l’ordre indignent la classe politique

LR: « Ne vous suicidez-pas, rejoignez-nous » était le bon slogan, mais place de la République le cortège des manifestants avait été tronçonné à coup de gaz lacrymogènes, celles et ceux qui sont parvenuEs sur la place ont été nasséEs et copieusement gazéEs, pour aboutir à cette expression de haine toujours déplorable, mais avant de juger, il faut comprendre et comme toujours, il est plus facile de « juger » que de réfléchir. Les éléments de langage des médias, qui parlent « d’autorité » policière au lieu de violences policières, du choix politiques de l’exacerbation de cette violence  pour interdire les manifestations, pour attenter à cette liberté fondamentale, afin de rester sourd aux revendications ainsi posées après 23 semaines, brouillent délibérément l’analyse des causes et des conséquences. Ce qui est vraiment horrible et violent, ce ne sont pas des tags ni des slogans mais les mutilations volontaires et inutiles.

HOSTILITÉ – Samedi 20 avril, des manifestants ont crié des slogans hostiles aux forces de l’ordre présents place de la République pour gérer la 23e manifestation des Gilets jaunes. Des cris en écho au malaise actuel dans la police, qui ont indigné dans la classe politique.

« Suicidez-vous ! Suicidez-vous ! » C’est, peut-être, un de ces cris qui resteront, dans l’histoire du mouvement des Gilets jaunes, symbolisant la haine que suscitent les policiers chez ces contestataires. Samedi 20 avril, sur une place de la République où s’était délocalisé le volet parisien du 23e acte du mouvement de contestation qui a enflammé la France à l’automne dernier, une partie de la foule a scandé cette phrase aux forces de l’ordre.

Un slogan macabre, crié à plusieurs reprises par une foule alors enserrée par les policiers sur la place, qui noyait le lieu sous les lacrymogènes tandis que des manifestants répliquaient en lançant des projectiles. Le cri, capté par des journalistes, fait écho au nombre de suicides de policiers, depuis le début de l’année. Ils sont 28 à être passés à l’acte depuis le 1er janvier, après la journée du vendredi 19 avril, soit deux fois plus qu’en 2018 à la même date – 35 sur toute l’année. Un malaise profond qui doit autant à une surcharge professionnelle qu’à « des fonctionnements inhumains » dans leur management, fustigent les syndicats. Des causes auxquelles les membres des forces de l’ordre ajoutent la « haine anti-flics » qui s’est développée dans les cortèges, où se retrouvent des Black blocs qui rejettent notoirement l’autorité policière.

Mais aussi des Gilets jaunes qui, chaque samedi, dénoncent avec plus de force la façon dont le mouvement des Gilets jaunes est géré et ses conséquences : usage du LBD, de gaz lacrymogènes ou de grenades, arrestations préventives… des faits qui ont même amené la direction générale de la police nationale a rappeler l’usage des « armes intermédiaires » pour assurer le maintien de l’ordre. Samedi 13 avril, à Lille, un journaliste de La Voix du Nord captait ainsi cette scène où des Gilets jaunes criaient : « Flic suicidé, à moitié pardonné« . A noter que, comme le rapporte Libé, le slogan « Ne vous suicidez pas, rejoignez-nous » était également clamé en début de journée.

Ces images n’ont pas laissé indifférente la classe politique, notamment le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, monté au créneau pour défendre les forces de l’ordre depuis le début du mouvement :

EN VIDÉO

« Suicidez-vous » lancés aux forces de l’ordre : qu’en pensent les Gilets Jaunes ?

Nos équipes ont recueilli les réactions des Gilets jaunes présents lors de ce 23e samedi de mobilisation à ces slogans.

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