Or qu’ont fait nos autorités depuis plus de quinze jours maintenant que l’efficacité de ce traitement a été confirmée ? Eh bien, elles n’ont rien trouvé de mieux que de réserver les stocks d’hydroxychloroquine pour l’hôpital, rendant impossible la prescription par les médecins-généralistes et les gardant pour les personnes pour qui il est déjà trop tard, alors même que l’indication pertinente est de prescrire le traitement avant que les complications adviennent, précisément pour les empêcher.
Mesure-t-on simplement à la dire non seulement l’absurdité, mais aussi la monstruosité de la chose ?!
Certes, des polémiques existent encore quant à la démonstration « scientifique » de l’efficacité de l’hydroxychloroquine contre le Covid. Mais en fait, la question n’est pas là ! Les médecins sont capables de se faire une opinion par eux-mêmes, et le protocole de traitement élaboré à Méditerranée-Infection (le plus important centre en infectiologie clinique d’Europe rappelons-le) est aisément applicable par n’importe lequel d’entre eux.
Le droit de prescrire les bons remèdes à leurs patients est un droit inaliénable de tout médecin au bénéfice d’une autorisation de pratique. Le fait que l’État, en une période de pandémie, attente sans raison valable à ce droit fondamental des médecins-généralistes, mettant par-là leurs patients en danger, est une violation dont je ne vois pas d’autre destination finale possible pour ses responsables qu’un tribunal pénal.
L’hydroxychloroquine du point de vue de la santé publique
Des personnalités médicales et des mouvements de médecins s’activent vigoureusement pour exiger la correction immédiate de cette monstruosité, rien n’y fait pour l’instant. Le professeur Xavier Deparis, spécialiste en épidémiologie et santé publique, révèle un singulier décompte pour la France, facile à extrapoler pour la Suisse. Cela fait toujours du bien de lire un collègue compétent dans son travail. Voici ce qu’il indique comme 5ème pilier d’un ensemble de mesures à mettre en œuvre pour sortir de la crise sanitaire :
« Traiter les cas dépistés en amont pour éviter qu’ils ne s’aggravent et ne deviennent des cas sévères nécessitant une hospitalisation.
Problème : il faut un traitement.
Solution : le traitement par hydroxychloroquine et azithromycine semble adapté à cette situation.
À condition d’être délivré sur ordonnance par un médecin qui en assurera la surveillance, ce traitement est très bien toléré et il peut être administré à grande échelle.
L’efficacité de ce traitement est contestée : certains médecins disent qu’elle n’a pas été démontrée, d’autres affirment le contraire. Face à ce débat, faut-il ou non utiliser l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine ?
Pour éclairer notre décision, explorons ce scénario assez réaliste de l’épidémie de COVID, à l’échelle d’une population :
– Lorsqu’on est infecté, dans 99% des cas, nous aurons soit une infection asymptomatique (c’est-à-dire que nous resterons en bonne santé apparente), soit une affection bénigne qui guérira en quelques jours. Dans 1% des cas, nous présenterons une forme sévère qui nécessitera une hospitalisation. Le risque de décès sera alors d’une chance sur six. Donc, sur 10’000 personnes infectées, nous observerons 9900 cas asymptomatiques ou bénins et 100 cas sévères, dont 17 décéderont (un sur six : environ 17%).
– Pour que l’épidémie cesse, il faudra atteindre une immunité de masse. Par exemple, pour la rougeole, le seuil est de 95%. Ceci signifie que lorsque 95% de la population est immunisée contre la rougeole, le virus de la rougeole ne peut plus circuler dans la population et les cas de rougeole disparaissent ou sont extrêmement rares. Dans le cas du COVID-19, compte-tenu de sa contagiosité heureusement moindre que celle de la rougeole, il est possible de considérer qu’une immunité de masse de l’ordre de 75% stoppera l’épidémie. Seuls quelques cas ou foyers ponctuels continueront à être observés, passé ce seuil. Donc, pour un million de personnes exposées au COVID-19, nous décompterons en fin d’épidémie 750’000 personnes contaminées. Sur ces 750000 personnes, 1% auront fait une forme sévère de la maladie nécessitant une hospitalisation, soit 7500, dont une sur six sera décédée, soit 1250.
– L’intérêt du traitement par hydroxychloroquine et azithromycine réside dans sa capacité à diminuer la contagiosité et à diminuer la survenue des formes sévères, s’il est prescrit suffisamment tôt, en fonction de critères cliniques définis.
- Si ce traitement ne possède aucune capacité à empêcher la survenue des formes sévères de la maladie, nous n’observerons aucun changement.
- Si ce traitement réduit de 10% l’apparition des formes sévères, alors nous observerons une réduction de 750 formes sévères, dont 125 décès.
- Si ce traitement réduit de 30% l’apparition des formes sévères, nous aurons empêché la survenue de 2250 formes sévères dont 375 décès.
- Si ce traitement réduit de 50% l’apparition des formes sévères, alors nous observerons une réduction de 3250 formes sévères, dont 625 décès.
Avec une extrapolation personnelle (JDM) dès lors que le succès indiqué par l’IHU de Marseille étant de 90% de disparition de la charge virale à 7 jours :
- Si ce traitement réduit de 90% l’apparition des formes sévères, alors nous observerons une réduction de 6250 formes sévères, dont 1’125 décès.
La diminution du nombre de formes sévères réduira d’autant la pression sur les services de réanimation hospitaliers. Ce qui signifie que les cas sévères restants pourront être soignés plus efficacement, d’où l’espoir d’une réduction supplémentaire de la létalité par un gain qualitatif dans la prise en charge des cas.
Qui prescrira l’hydroxychloroquine et l’azithromycine ? Ce seront les médecins hospitaliers et généralistes, mais aussi, pourquoi pas, les médecins du travail dont un décret en préparation élargit déjà les compétences face au COVID.
La mise en œuvre du traitement par hydroxychloroquine et l’azithromycine, s’il est efficace, sera également un pilier essentiel pour faciliter la sortie du confinement et la reprise économique. En effet, si le confinement a pour objectif d’étaler les cas sévères dans le temps, il a aussi comme effet « pervers » de nous empêcher de nous immuniser et donc d’atteindre le seuil des 75% de personnes immunisés. Pour sortir du confinement, reprendre une vie normale et relancer l’économie sans craindre un rebond épidémique, les trois piliers de la stratégie seront le port du masque et les mesures barrière pour tous, le dépistage et le traitement précoce ! En fait, la bonne stratégie de sortie de confinement consistera à mettre en place la stratégie que la Corée du Sud a suivi d’emblée et qui lui a permis d’éviter un confinement et de conserver une activité économique.
Quel est le seul vrai risque à utiliser le traitement par hydroxychloroquine et l’azithromycine ? C’est qu’il ne soit pas efficace. Dans ce cas, nous pourrons l’arrêter. Quel est son bénéfice ? Si son efficacité est comprise entre 10% et 50% : de non négligeable à considérable.
Alors, pourquoi attendre encore sa mise en œuvre en France ? C’est pour moi inexplicable, d’autant que de plus en plus de pays décident de l’utiliser. »
Voilà donc le scénario monstrueux dans lequel nous sommes : les autorités violent la liberté de médecins, et celle de la population de recevoir le meilleur traitement face au Covid. Pire, en France, elles viennent de faciliter la prescription de Rivotril dans les Ehpad, soulevant le soupçon de favoriser l’euthanasie active de personnes âgées tout en interdisant de les protéger par l’association hydroxychloroquine + azithromycine, à l’image de cette dame de 95 ans remise sur pied de son Covid+ avec complications à l’hôpital du Locle, en Suisse !
Scary shit, mind you !
Malade et soigné
Pendant que je m’activais pour apporter quelques éclairages sur cette pandémie à partir de mon domaine de compétences, je vivais par ailleurs une singulière aventure personnelle en étant moi-même touché par le Covid. La méthodologie de connaissance de l’anthropologie est l’observation participante : nous explorons d’autant mieux une réalité culturelle ou sociale que nous la vivons au moins en partie. Là, ç’aura même été plus qu’en partie, et bien sûr diablement intéressant.
J’ai longtemps hésité à en parler, pour deux raisons : la première est que je n’aime pas beaucoup la « personnalisation » des questions sanitaires. Ma petite personne n’est évidemment pas intéressante. Par contre, si mon vécu peut illustrer ou faire comprendre une réalité particulière, cela peut parfois rendre légitime une exception à cette pudeur.
L’autre raison est que l’anecdotique (ce que vit une personne en particulier) n’a pas forcément de pertinence en termes de santé publique. On entend par exemple ces jours pas mal d’exemples, évidemment tragiques, d’enfants ou de personnes jeunes que l’on présente comme décédées du Covid. Il ne s’agit pas contester la réalité de tels drames, ni de manquer d’empathie pour les familles si terriblement endeuillées. La réalité n’en reste pas moins : les décès de personnes jeunes (moins de 65 ans) et ne souffrant pas d’autres pathologies préexistantes sont très rares. Ils constituent moins de 1% de tous les décès. Autant il convient de relever l’existence de telles exceptions, autant il importe de rappeler qu’elles sont Dieu merci fort rares.
A ce stade donc, et après avoir activement milité pour le droit de prescrire des médecins-généralistes, je peux sereinement partager mon expérience. M. François Schaller, journaliste qui a récemment réalisé un portrait de mon combat, avait élégamment deviné la réponse à une question qu’il s’est gardé de me poser (in Paris-Match Suisse, le 3 avril).
J’ai donc contracté le Sars-CoV-2 dans la semaine du 9 au 13 mars. Quand exactement ? je serais bien embarrassé de le dire. J’avais adopté (comme les membres de ma famille et de mes équipes professionnelles) les bonnes pratiques de distanciation sociale et je n’ai donc, littéralement, ni fait la bise ni serré la main à qui que ce soit ces jours-là. Le samedi 14, j’ai toutefois commencé à avoir des frissons de fièvre doublés d’un fort mal de tête.
Dès le 15, mars je me suis volontairement confiné dans une chambre de mon appartement, interagissant désormais à distance d’avec mes proches. J’ai pris contact par téléphone avec mon médecin-traitant, qui m’a conseillé le repos et la prise éventuelle d’un fébrifuge (Dafalgan). La fièvre constituant la meilleure réponse de défense de l’organisme aux virus, je m’en suis abstenu dès lors que ma température n’a jamais dépassé 39°5.
Le mercredi 18 mars, mon médecin m’informe que le centre médical où il travaille dispose de quelques tests de dépistage du Covid et il me suggère de passer me faire tester. Je débarque donc au milieu d’assistantes médicales masquées qui me font me laver les mains à plusieurs reprises en me tendant un masque à placer sur mon visage.
Je vois mon médecin arriver avec une panoplie qui le fait ressembler à un décontamineur chinois. Il m’enfonce une tige dans les sinus avant de la sceller dans une éprouvette. Nous échangeons un peu au sujet des recherches de Méditerranée-Infection avec l’hydroxychloroquine, que je suis de près et dont il a également entendu parler.
Le même jour je me lance dans la rédaction de mon texte « Covid-19 : fin de partie ?! » Je suis si motivé que je rédige ce long texte en une seule nuit, avec plus de 39° de fièvre. Les stratégies de vitalité cérébrale et de performance cognitive que j’ai mis au point avec mes collègues de l’Institut BrainFIT font une nouvelle fois leurs preuves, et je connais évidemment mon sujet. En quelques heures, le texte est finalisé.
Je suis sincèrement convaincu qu’il n’aura aucun succès : il est beaucoup trop long, il donne un point de vue divergent sur la pandémie et présente une perspective (celle de l’anthropologie médicale) qui reste peu connue, même si elle est aussi pertinente qu’il est possible de l’être pour ce sujet. L’envoyant le lendemain à tout hasard au rédacteur en chef d’un excellent quotidien, il me répond en effet rapidement : « Bonjour et merci. Intéressant, mais gigantesque et avec trop d’idées, ça part dans tous les sens. En une phrase, votre propos central serait….? » A quoi je m’offre le luxe de répondre : « En une phrase : Si c’est trop court c’est con?! Ce n’était pas pour publication de toute manière… merci pour votre message et meilleures salutations ! » Je ne lui en veux pas et il ne s’en formalise pas : c’est vraiment un excellent journaliste.
Diagnostiqué
Mon médecin m’appelle le lendemain, jeudi 19 mars, pour confirmer le diagnostic : je suis bel et bien Covid +. Nous discutons un long moment et je partage avec lui ma conviction que jusqu’à preuve du contraire, l’infection étant bénigne pour l’immense majorité des gens, je ne redoute pas de risque particulier me concernant (je suis dans l’ensemble en bonne santé). A quoi j’ajoute que j’aimerais toutefois avoir l’assurance en cas d’aggravation de pouvoir disposer du protocole de traitement mis au point à Marseille. Nous n’abordons pas encore la question du Plaquenil, mais mon médecin accepte de me prescrire de l’azithromycine en réserve, cet antibiotique doté par ailleurs d’une action antivirale inclus dans le protocole marseillais.
Je poursuis mon bonhomme de chemin, toujours avec de la fièvre et des maux de tête, en restant actif dans la production de différents articles pour couvrir la gabegie sanitaire en cours. Je reçois des centaines de mails en réaction à mes écrits, presque tous positifs et pleins d’un encouragement qui me fait bien sûr du bien.
Je suis aussi en contact avec une connaissance à l’hôpital, un médecin travaillant aux urgences. Il suit de manière critique mes analyses et propositions, attirant mon attention sur ce qu’il vit avec ses collègues jour après jour. Il me pose aussi des questions sur mon état, ce qui me touche – un médecin reste toujours un médecin et j’aime leur sollicitude envers les autres. Il m’indique notamment de surveiller ma respiration, m’invitant à faire 40 pas dans mon appartement (en fait je vis dans une seule pièce !) et de vérifier si cela m’essouffle.
Le mardi 24 mars, les choses se péjorent : j’en suis à mon 10ème jour de Covid, et je sens en effet une gêne respiratoire apparaître. J’ai suffisamment potassé la littérature médiale disponible sur le Covid pour savoir qu’une telle aggravation n’est vraiment pas bon signe. Il s’agit en effet d’un seuil reconnu, et si les choses se dégradent à partir de là, cela peut aller très vite dans la mauvaise direction.
Je rappelle mon médecin et lui fait part de ma préoccupation. Je partage avec lui mon sentiment que ce début d’aggravation nous donne une fenêtre de tir de 48h pour débuter le traitement hydroxychloroquine + azithromycine. Mais que si nous laissons passer cette chance, je risque de me trouver pris dans le toboggan conduisant aux soins intensifs sans moyen d’agir.
Je redoute évidemment qu’en dépit de la solidité de mes arguments et de son intégrité en tant que médecin, il n’ose pas franchir le pas de me prescrire un traitement « hors indications habituelles » et qui continue à être l’objet de beaucoup de dénigrement et de méfiance de la part des autorités sanitaires.
« J’ai conscience de vous mettre la pression, lui dis-je, et je m’en excuse. Mais je suis aussi convaincu qu’il est possible de l’être de ce que j’avance et je vous demande d’accepter de m’accompagner sur ce chemin. » Il veut m’envoyer faire un scanner des poumons, ce qui est entretemps devenu compliqué puisque seuls les HUG (hôpitaux universitaires de Genève) pratiquent encore cet examen pour les patients Covid+.
Je lui demande un acte de foi de plus : « Si je vais aux HUG, je vais être pris dans la filière de soins alors que le traitement que je vous demande a pour fonction de curer la charge virale d’une manière qui prévienne le développement de tout problème. Que j’aie déjà des microlésions pulmonaires ou non, le traitement en prendra soin. » A mon grand soulagement, mon médecin répond à ma demande. Nous passons en revue ensemble les points à vérifier (interactions médicamenteuses, absence d’antécédents cardiaques personnel et familial) et il me délivre la précieuse prescription pour l’hydroxychloroquine (Plaquenil).
J’en suis tellement soulagé et si positivement admiratif de mon médecin ! Il a ce mélange d’humilité et de compétence qui font les plus grands. Un homme qui par ailleurs depuis trente ans assure pendant deux demi-journées par semaine une permanence médicale de quartier, accueillant le tout-venant pour ces consultations qui constituent le cœur authentique de la médecine. Son courage, son audace et sa prise de responsabilité à enjamber la ligne au moment où je sens en avoir besoin me réconfortent et m’emplissent de gratitude.
J’appelle la pharmacie pour vérifier qu’ils ont bien reçu le fax de mon médecin et voir comment organiser la livraison. « Ah, mais nous ne pouvons plus délivrer ce médicament, Monsieur, il est placé sous réserve hospitalière ! » m’entends-je répondre au téléphone. J’invoque évidemment le serment d’Hippocrate et le côté scandaleux de cette prohibition, rien n’y fait.
Prohibition !
Aucune pharmacie en Suisse n’a plus le droit d’honorer la prescription de mon médecin. Qui vise à me mettre à l’abri de toute mauvaise surprise au moment où, infecté par le Covid depuis dix jours, ma respiration se péjore ! Message des autorités : « Déclinez en paix si tel est votre destin et on vous emportera toutes sirènes hurlantes vers un lit de misère où nous vous intuberons si vous en avez besoin. Mais vous protéger avec un traitement prescrit par votre médecin, vous n’y pensez pas, nous vous l’interdisons ! »
Techniquement, les autorités se réfugient derrière la nécessité de bien gérer les stocks et d’assurer l’approvisionnement des malades qui ont déjà besoin de ce médicament. Nobles motifs, masquant mal cet autre réalité concomitante : les autorités refusent l’offre des pharmas de produire rapidement des montagnes de Plaquenil. Et en réservent l’usage à l’hôpital, le prescrivant uniquement pour les cas les plus graves, c’est-à-dire lorsqu’il est trop tard selon Méditerranée-Infection pour obtenir un effet bénéfique du traitement. Comment dit-on « débile » en français fédéral ?!
Ce n’est évidemment pas le fait de se trimballer avec telle ou telle marque de montre à son poignet qui fait qu’on s’en est pas trop mal sorti à mon âge. C’est bien plutôt d’avoir accumulé suffisamment d’expérience de la vie pour être au moins un peu street-smart. Je résoudrai mon approvisionnement en Plaquenil en organisant vite et bien une transaction illégale, au bord d’un parking, au cours de laquelle mon épouse se vit remettre une précieuse boîte du précieux médicament. Passée de la main à la main, dans la clandestinité, comme une substance prohibée. Un remède peut-être vital pour ma santé !!!
Soigné et traité
Je commence le traitement le mercredi 25 au soir. Les deux jours suivants, mon souffle continue de se raccourcir. Franchement, c’est assez flippant. Une longue expérience du travail psychocorporel et notamment d’exercices de souffle (le pranayama et l’apnée font partie des pratiques que j‘ai explorées) me permettent de calmer l’anxiété et d’auto-réguler ma saturation en oxygène sanguin.
La nuit du vendredi au samedi 28 mars est particulièrement pénible. Je tousse beaucoup, suis vite à court de souffle et commence à redouter d’avoir commencé mon traitement trop tard. Mon ami de l’hôpital prend des nouvelles, puis m’invite à appeler l’ambulance pour un éventuel transfert. Je ne me sens pas en danger de détresse respiratoire aiguë mais n’exclut pas à ce stade d’avoir besoin d’une oxygénation accrue. L’ambulance arrive en bas de mon immeuble et je descends par mes propres moyens, avec un masque de protection sur le visage.
Je suis accueilli avec beaucoup d’humanité par deux ambulanciers-décontamineurs qui me filment par smartphone pendant qu’ils me posent des questions. Je l’apprendrai peu après, mon ami médecin de l’hôpital et une collègue m’observent pour m’évaluer. Le verdict tombe : pas besoin d’hospitalisation à ce stade, ils me suggèrent de rentrer chez moi. Ce que je fais au grand soulagement de ma femme et de ma fille, un peu inquiètes bien sûr à l’idée de me voir partir sans date de retour prévue.
A partir de là, les choses s’améliorent rapidement. Le lendemain, l’essoufflement disparaît pour laisser place à une toux assez vive mais supportable. Qui disparaîtra ensuite également en 24h. Bref, trois jours plus tard, au 6ème jour du traitement hydroxychloroquine + azithromycine, les symptômes disparaissent, je retrouve l’appétit, et comme des milliers de personnes qui ont bénéficié du même traitement que moi, je me retrouve hors d’affaire.
Now what ?!
La suite, les lecteurs fidèles de ce blog la connaissent. Je décrypte avec aisance -tant elles me paraissent évidentes- la pertinence mais aussi la logique épistémologique soutenant le travail du Pr Raoult et de ses équipes. Je décrypte également autant qu’il m’est possible les très graves manipulations mises en œuvre par le gouvernement français et les autorités pseudoscientifiques. Je m’active tant et plus pour faire comprendre la logique criminelle à l’œuvre qui s’acharne à rendre indisponible le seul traitement actuellement efficace contre le Covid, au prix de milliers de vies !
Bien sûr, je pourrais me contenter bien égoïstement d’avoir pu me débrouiller pour obtenir ce traitement quand j’en ai eu besoin. Mais cela constitue avant tout une injustice de plus, qui m’indigne et me révolte. Même si je n’ai jamais « fait carrière » (on se moque sur les réseaux sociaux me dit-on de cet « expert suisse sans notice Wikipedia »), la raison pour laquelle je me suis toujours tenu à l’écart des institutions a résidé dans ma détermination à garder une entière liberté de pensée et de parole.
J’ai souvent été invité à partager mes travaux et le fruit de mes recherches, dans des cadres aussi prestigieux qu’on en peut rêver, avec la confiance bienveillante de sommités dans leurs domaines. Comme le Pr Guy Dubreuil à l’Université de Montréal, fondateur du plus grand Département d’anthropologie en Amérique du Nord ; le Pr Luc Chabot, pionnier des programme de formation communautaires à l’Université de Montréal également ; le Pr Ilario Rossi, un des meilleurs anthropologues de la santé au monde, de l’Université de Lausanne ; le Pr Jacques Hainard, directeur du Musée d’ethnographie de Genève ; le Pr François Ferrero, pionnier de la psychiatrie communautaire et sociale à la Faculté de médecine de l’Université de Genève et ancien médecin-chef de la psychiatrie adulte ; le Pr Stéphane Rossini, référence académique en matière d’action et de politique sociale ; ou encore le Pr Jacques Besson, professeur émérite de psychiatrie à l’Université de Lausanne et un des grands pionniers mondiaux de la recherche sur les liens entre spiritualité et santé.
Même donc si je reste pour l’essentiel un modeste spécialiste dans mon milieu professionnel, je suis quand même dans une position privilégiée qui a rendu facile pour moi (aidé par un médecin exceptionnel et des complicités secrètes) d’obtenir le traitement salvateur dont j’avais besoin.
Parlons français : n’importe quel ministre, député, haut fonctionnaire, médecin, chercheur ou privilégié qui en aurait besoin trouverait facilement les ressources nécessaires pour se faire prescrire ce même traitement. Les décisions scandaleuses des gouvernements français et suisse ne visent en définitive que les « gens qui ne sont rien » pour parler comme Emmanuel Macron, les « gueux », les « sans-dents », les « M. et Mme Tout le monde », ceux qui sont priés de fermer leur gueule et de laisser les gouvernants les mettre honteusement en danger. Celles et ceux à qui j’ai consacré ma vie professionnelle parce que j’ai toujours trouvé chez les « regardés-de-haut » et les « personnes en situation d’altérité sociale ou psychique » des trésors d’humilité et de bonté qui sont habituellement rares parmi les élites au pouvoir.
Les appels se multiplient, pour l’instant rien n’y fait : les gouvernements suisse et français laissent mourir leurs concitoyens par centaines ou par milliers plutôt que de rendre disponible aux médecins-généraliste un traitement efficace. Décision criminelle, qui se terminera selon toute bonne logique devant une cour pénale. Comme l’écrit l’avocat Régis de Castelnau dans l’hebdomadaire Marianne : « Le passage des responsables devant le juge pénal est inéluctable. »
Le Pr Perronne affirme: « Nous sommes désormais à 500 morts par jour. Combien de milliers de morts ce gouvernement aura-t-il sur la conscience ? Mais qui les conseille ? C’est révoltant. »
En Suisse et à Genève, comment faire entendre raison à MM. Berset et Poggia, évidemment mal conseillés ?!
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